Vécu et pratiques des médecins généralistes concernant l'information médicale délivrée au patient lors du colloque singulier PDF Download

Author: Edwige Ortega
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Languages : fr
Pages : 126

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Dans un contexte de libéralisation de l'information numérique, d'autonomisation du patient avec la notion de décision médicale partagée, et en pleine crise de démographie médicale, la médecine générale est sous pression. L'objectif principal est d'observer et de comprendre le vécu et les pratiques des médecins généralistes quant à l'information médicale qu'ils délivrent au quotidien à leurs patients. L'objectif secondaire est de connaitre leurs attentes pour améliorer leur pratique. Nous avons mené une étude qualitative prospective auprès de 16 médecins généralistes en régions par entretiens semi dirigés entre février et mars 2018. Tous les médecins délivrent une information orale parfois complétée d'une information écrite via des supports papiers ou sites internet. Les médecins ont identifié plusieurs freins à cette délivrance, qu'ils soient en lien avec la logistique (le manque de temps), le patient (sa compréhension, sa culture), les supports d'information (parfois trop formatés) ou le médecin lui-même (ses expériences passées, sa formation). Les médecins généralistes souhaiteraient pour améliorer leurs pratiques avoir plus de temps, accès à des cours de communication et travailler avec les réseaux de soins ... Délivrer une information claire loyale et appropriée n'est pas chose aisée. Plusieurs pistes de réflexion pour améliorer les pratiques des médecins généralistes ont été décrites dans cette thèse. Une étude interrogeant les patients sur leur vécu quant à l'information médicale reçue pourrait compléter ce sujet et permettre de mieux répondre aux enjeux de la délivrance de l'information médicale, afin de répondre à toutes les attentes.

Author: Aurélie Faurre
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Languages : fr
Pages : 210

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Internet est utilisé par le médecin généraliste afin de se renseigner sur une nouveauté médicale ou pour se remettre à jour sur un sujet, et par le patient qui souhaite s’informer sur sa santé et comprendre ce que le médecin lui prescrit. Mais les données du Net ne sont pas toujours fiables et leur interprétation est délicate en absence d’une formation médicale. L’objectif de ce travail était de mettre en évidence la fréquence et la nature des conflits entre médecin-patient liés à l’utilisation d’internet par les patients. L’objectif secondaire était d’évaluer le changement de relation médecin-patient qu’engendre cette utilisation. METHODE : Du 20 juin 2013 au 19 septembre 2013, une enquête sous forme de questionnaire envoyé par la Poste a été menée auprès des 631 médecins généralistes d’Indre et Loire référencée par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie. Les données démographiques des médecins, leurs connaissances et utilisation d’Internet, leurs relation et opinion sur les e-patients étaient analysées. Un test de chi 2 a été utilisé. Les réponses aux questions ouvertes ont été transcodées en mots clés afin d’être exploitées. RESULTATS : 248 questionnaires ont été étudiés. 21% des médecins généralistes ont répondu avoir eu un conflit avec un e-patient, majoritairement pour une demande d’examens complémentaires jugée abusive par le médecin. Les médecins de plus de 60 ans rencontraient significativement moins de conflits (p : 0.04). 52% des médecins affirmaient avoir une meilleure communication avec leur e-patient. Internet allongeait le temps de consultation pour de nombreux médecins répondeurs et était vecteur d’anxiété pour certains patients. Parfois même les médecins se sentaient remis en question par leur patient. 15% des médecins généralistes connaissaient le logo Health On the Net. DISCUSSION : Lorsque le médecin est sûr de lui et a de l’expérience, il vit sa nouvelle relation avec le e-patient comme un enrichissement mutuel, une collaboration. A contrario, certains médecins se sentent critiqués et sont obligés de justifier leur pratique. La relation médecin patient a changé, le colloque singulier doit prendre en compte un troisième acteur. Les conflits sont dépendants de la fiabilité plus ou moins douteuse des données lues sur le Net. La solution réside peut être dans l’information du grand public concernant l’accréditation de certains sites par les autorités de santé.

Author: Julie Leclerc
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Languages : fr
Pages : 69

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Introduction: Les informations médicales issues des médias sont nombreuses et les médecins généralistes sont de plus en plus confrontés aux questions de leurs patients concernant celles-ci. Les objectifs de ce travail étaient de recueillir et d'analyser l'expérience vécue des médecins généralistes face aux questions de leurs patients suite à la diffusion non contrôlée des informations médicales des mass média ainsi que leur ressenti quant à l'influence de cette information sur la relation médecin-malade, sur leurs pratiques et sur leurs prescriptions. Méthodes: Nous avons réalisé une étude qualitative et recueilli les données par enregistrement de trois focus group de médecins généralistes. Ces données ont été analysées par une méthode phénoménologico-pragmatique en retranscrivant les entretiens et en repérant les différentes catégories pour dévoiler l'essence du phénomène. Résultats: Selon les médecins interrogés. l'information médiatisée sur la santé est omniprésente comme produit de marketing fondé sur le sensationnel de qualité inégale et elle ne tient pas compte des caractéristiques du public. Ce type d'informations retentit sur le comportement, les pratiques du médecin généraliste et sur la relation médecin-patient de manière chronophage avec une complexification de cette relation pas toujours bien vécue. Toutefois, elle repositionne le médecin généraliste dans une démarche d'éducation thérapeutique du patient, source d'un vécu plutôt positif. Conclusion: Cette approche phénoménologique bien que complexe, serait utile dans la formation de futur médecin généraliste par sa compréhension des phénomènes et des patients

Author: Dahbia Adjaoud
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Languages : fr
Pages : 0

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Lors de la délivrance de l'information, le médecin doit dans un premier temps évaluer la capacité du patient à comprendre le langage médical et dans un second temps s'adapter au niveau de compréhension de celui-ci. L'information médicale délivrée en consultation étant perçue différemment d'un patient à l'autre et ne pouvant être standardisée, l'objectif principal de notre étude était d'explorer la délivrance de l'information médicale par le médecin généraliste au patient lors de l'adressage aux urgences, selon le point de vue du patient. Méthode : Une recherche qualitative a été réalisée pour répondre à l'objectif de ce travail. Des entretiens semi-dirigés ont été réalisés de manière individuelle d'Avril 2023 à Septembre 2023. Ont été inclus des patients ayant consulté un médecin généraliste à son cabinet, médecin traitant ou non, dans le 75, et qui ont été adressés aux urgences au décours de la consultation. Les patients ont été recrutés directement par l'intermédiaire de médecins généralistes informés de l'étude exerçant dans le 75. Résultats : La relation médecin-patient était au centre de l'information délivrée par le médecin généraliste. D'un côté le patient avec la littératie en santé et sa capacité à tolérer I 'incertitude, et de l'autre côté, le médecin avec ses compétences scientifiques et son savoir-être, ont communiqué de façon verbale et non verbale avec comme base de cette relation : la confiance. Le patient s'en remettait au médecin et à ses connaissances médicales, il acceptait les limites du savoir médical et l'incertitude exprimée par le médecin. Aucun patient n'a fait part d'une insatisfaction concernant le contenu de l'information mais certains en ont évoqué la forme, c'est-à-dire, la façon de délivrer l'information. Conclusion : Liant le médecin à son patient, la confiance et la communication verbale, mais aussi non verbale, sont des facteurs essentiels dans la délivrance de l'information médicale. Le patient ne place pas les compétences scientifiques du médecin au premier plan des moteurs du développement de sa confiance, il privilégie la savoir-être du médecin. D'autre part, la formulation d'une incertitude par le médecin ne semble pas atténuer la confiance du patient dans l'information délivrée. Dans la même perspective, il accepte les limites du savoir scientifique du médecin, considérant celles-ci comme naturelles et indissociables de l'exercice de la médecine. Les compétences humaines et sociales du médecin sont donc essentielles dans la délivrance de l'information au patient dans le contexte particulier de l'adressage aux urgences.

Author: Thomas Michelet
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Languages : fr
Pages : 40

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Les patients semblent attendre beaucoup de leur médecin en termes d'information médicale. La salle d'attente (SA) du médecin généraliste constitue la première étape avant la consultation ; elle est parfois utilisée comme vecteur de cette information médicale. En 2016, quelle est la pertinence, du point de vue des patients, d'une information médicale délivrée dans la SA du médecin généraliste ? Une étude qualitative par entretiens semi-dirigés, d'une durée moyenne de 48 minutes, a été réalisée auprès d'un échantillon raisonné de treize patients âgés de 23 à 74 ans. La méthode d'enquête utilisée a été celle de la théorisation ancrée. La réception d'une information médicale en SA dépend de différents facteurs. Une relation médecin-patient jugée satisfaisante favorise la réception d'informations par le patient. En fonction du motif de consultation ou si l'attente est jugée trop longue les patients peuvent adopter une attitude d'attente anxieuse ou déplaisante peu propice pour s'informer. La SA est un espace d'interactions sociales qui peuvent entraver la perception de l'information. Il semble nécessaire d'en tenir compte et de lui consacrer un espace dédié. Selon les patients, il faudrait une plus grande implication du médecin, qu'il valide l'information, qu'elle soit en quantité limitée, renouvelée, sur des sujets d'actualité, de prévention ou sur le réseau associatif local. Elle ne doit pas leur être imposée, mais être proposée dans la continuité de la relation médecin-patient. L'information médicale en SA est un outil de communication qui s'inscrit dans un processus plus global d'éducation pour la santé dont le pilier principal reste le colloque singulier avec le médecin.

Author: Caroline Coispel
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Languages : fr
Pages : 265

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Contexte : Avec la mondialisation, le médecin généraliste est confronté à l'augmentation de la diversité. La dimension socio-culturelle du patient constitue une variante incontournable dans la relation de soin. Dans notre étude, nous avons cherché à comprendre l'expérience vécue des médecins généralistes concernant la prise en charge des patients de cultures étrangères. Méthode : Nous avons réalisé une étude qualitative. Des entretiens semi-dirigés ont été réalisés auprès de médecins généralistes de l'Hérault. Les verbatims ont été analysés par théorisation ancrée jusqu'à saturations des données. Résultats : 18 entretiens semi-dirigés ont été réalisés de novembre à décembre 2018. L'étude a révélé une ambivalence, des médecins généralistes, dans la prise en charge des patients de cultures étrangères. A la volonté de prendre en charge de façon similaire chaque patient, se démarquaient de nouveaux enjeux. La communication était ébranlée par la barrière linguistique. Le colloque singulier médecin/malade était remis en cause avec la présence d'un interprète. Le temps consultation était allongé, avec une rémunération non valorisante. La capacité du médecin à identifier les différentes perceptions de la maladie et à négocier avec le patient une vision commune était indispensable. Les praticiens mobilisaient une grande capacité d'adaptation, d'organisation et luttaient contre leurs préjugés. Ils se jugeaient frustrés et mis en difficulté. Face à l'incertitude, ils adaptaient leur pratique en augmentant les prescriptions d'examens complémentaires. Un sentiment d'isolement étaient décrit face aux demandes dépassant le cadre sanitaire. Conclusion : Se décentrer, admettre des explications parfois déroutantes, permet d'accueillir le malade dans toutes sa complexité. Les enseignements tirés auprès des patients de cultures étrangères se révèlent d'une grande utilité pour l'ensemble des patients.

Author: Séverine Cognet-Aspect
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Languages : fr
Pages : 218

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L'information est au coeur de la relation entre patients et médecins. Ce sujet peut être abordé sous différents angles, à la fois relationnel, éthique et juridique; Cette thèse de médecine générale étudie cette problématique sous ces différentes perspectives. Nous avons réalisé une enquête par questionnaires et entretiens auprès de plus de 200 patients dans les cabinets de médecine générale de la région Aquitaine, ainsi qu'auprès des médecins sensibilisés à ce sujet. L'objectif premier de l'étude était de comprendre les attentes des patients, et d'évaluer leur satisfaction vis-à-vis de l'information apportée par leur médecin généraliste. Elle a mis en évidence la grande disparité des comportements des patients en fonction de leur âge, leur sexe et leur état de santé. Par ailleurs, même si elle a montré de nombreuses concordances entre les attentes des patients et la pratique de leur médecin, elle a également mis en avant une volonté forte du patient de recevoir une information complète là ou le médecin es parfois plus réservé. Cette demande est encore plus marquée de la part de personnes ayant été atteintes de pathologies lourdes, la certitude d'une information complète étant pour les patients un élément essentiel de la confiance qu'ils accordent à leur médecin. Il s'agissait également de savoir en quoi l'information peut améliorer la qualité des soins. Un résultat significatif de l'enquête est l'impact très fort de l'information donnée par le médecin gnéraliste sur l'observance vis-à-vis des traitements. Enfin, l'enquête a révélé que les patients ont le sentiments d'être de mieux en mieux informés par leurs médecins. De leur côté, les médecins confirment être de plus en plus sensibilisés à la question de l'information de leurs patients.

Author: Nathalie Faure
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Languages : fr
Pages : 300

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Introduction : la communication peut s'avérer difficile lorsqu'il existe une barrière linguistique et culturelle entre le patient et le médecin. Objectif : l'objectif de cette étude était d'exposer le ressenti des médecins généralistes lors des consultations avec les patients allophones. Puis secondairement, d'étudier leurs pratiques et leurs attentes dans ce contexte. Méthode : une étude qualitative par entretiens semi-dirigés a été réalisée auprès de médecins généralistes ayant déjà été confrontés à une consultation avec un patient allophone. Résultats : 15 entretiens ont été effectués en 2019 auprès de médecins généralistes exerçant en Île de-France. Pour les médecins, les consultations avec les patients allophones étaient source de frustration et d'inquiétude. Ils se sentaient limités par le temps, la solitude, le manque de moyens pour pouvoir bien comprendre le patient et ils avaient le sentiment de faire de la médecine approximative. La remise en question de leurs pratiques était habituelle. Ils déploraient leur manque de compétences linguistiques et leurs méconnaissances culturelles. Les conditions socio-économiques de certains patients allophones, leur diversité culturelle et leur manque de littératie en santé accentuaient les difficultés de prise en charge. Cependant, les médecins étaient ouverts à cette diversité culturelle, éprouvaient du plaisir à travailler pour ces patients. Une relation de confiance s'installait avec le temps lorsque le médecin était à l'écoute, et accentuée lorsque le patient participait à l'effort de communication. En pratique, les médecins s'aidaient d'outils de communication à la fois verbaux et non verbaux. L'interprétariat professionnel, qui parait la solution idéale pour prendre en charge ces patients, était surtout employé dans les services de PASS. En ville, c'est l'interprétariat informel qui était le plus souvent utilisé, malgré ses limites. Les outils informatiques, les outils papier et les gestes étaient par ailleurs utilisés pour améliorer la communication même s'ils n'étaient pas satisfaisants. Le travail en réseaux et la connaissance des structures aux alentours du lieu d'exercice étaient primordiaux que ce soit pour le patient ou le médecin. L'importance des formations linguistiques et ethnoculturelles était évoquée. Les médecins déclaraient le souhait d'avoir un service d'interprétariat professionnel accessible et gratuit en ville. Conclusion : malgré les souffrances que peut éprouver le médecin, l'écoute, l'empathie, le travail en réseau et sa disponibilité semblent être les éléments principaux pour créer une relation de confiance avec le patient allophone. En effet, une prise en charge globale du patient : médicale, sociale, psychologique, linguistique et culturelle est indispensable afin d'éviter une expérience difficile. Le médecin généraliste a besoin d'acquérir une compétence relationnelle et transculturelle et de s'associer à un réseau pour pouvoir prendre en charge sereinement les patients allophones. Il serait intéressant de savoir si l'acquisition d'une compétence transculturelle par le médecin, leur permettrait de diminuer certaines souffrances émotionnelles face aux patients allophones.

Author: Géraldine Delarue
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Languages : fr
Pages : 538

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Introduction : 71% des Français consultent Internet pour s'informer en matière de santé. 62% des Français affirment qu'ils consulteraient le blog ou le site Internet de leur médecin si ce dernier venait à en ouvrir un. Nous chercherons donc à comprendre, analyser et décrire la place du site internet du médecin généraliste à travers l'expérience et le point de vue du médecin dans le cadre de sa relation avec son patient. Méthode : Nous avons réalisé une étude qualitative par des entretiens enregistrés, auprès de 10 médecins généralistes ayant leur propre site internet destiné à leurs patients. Résultats : Les médecins interrogés n'ont pas semblé avoir de difficultés à gérer leur site. Sur le plan de l'organisation pratique, le site internet et les échanges par courriel sont des moyens de communication supplémentaires évitant le recours au téléphone, qui dérange la consultation. Dans leur pratique médicale, les médecins entendus n'ont d'ailleurs rencontré aucune difficulté ou retour négatif de leurs patients, ni d'informations mal interprétées. La typologie de patients recoupe celle des internautes santé. La fréquentation est estimée à une centaine de visiteurs par mois en moyenne. Quelques médecins utilisent leur site pour y présenter des informations médicales complémentaires à la consultation ou recommandent leur site pour ce type d'information. Discussion : Nous avons rencontré de nombreuses réticences à un changement de la relation de soins. Pour tous les médecins interrogés, cette relation est avant tout humaine et empreinte de confiance réciproque. Leur site ne doit pas devenir une interface supplémentaire. Pour la plupart des médecins interrogés, Internet reste une source d'angoisse et d'écueils pour les patients: ils recommandent une attitude prudente et vigilante. Notre hypothèse de travail n'a donc, dans ces conditions, pas pu être vérifiée : le site internet pour les médecins interrogés n'interviendrait pas dans la relation médecin-patient. Quelques médecins peuvent noter une amélioration de la qualité de l'information délivrée aux patients, ceux-ci, mieux informés, participant alors aux décisions de soins et aux thérapeutiques.

Author: Heva Ben Messaoud
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Languages : fr
Pages : 108

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Contexte : l'informatisation des cabinets de médecine générale a apporté avec elle un certain nombre d'outils, via Internet notamment, au chevet des soins de premiers recours (14). Les patients allophones ont beaucoup de difficultés à s'exprimer, notamment avec le médecin généraliste, engendrant des difficultés de suivi des soins (10). Objectif : nous nous sommes intéressés, dans ce travail, au vécu et à l'expérience de 11 médecins généralistes d'Ile-de-France sur l'utilisation des outils de traduction permettant de communiquer avec le patient ne parlant pas la langue française en consultation. Résultats : à l'issue des 11 entretiens, les médecins nous ont fait part de l'avantage d'avoir cet outil lorsqu'aucune communication n'est possible. La majorité des médecins intérrogés révèlent un échange et un recueil d'informations plus précises délivrées au patient lors de cette consultation, et ce malgré l'inconvénient majeur d'allongement du temps de consultation. Les outils reçoivent un accueil positif de la part des médecins généralistes. Ils relèvent grâce à l'utilisation de ces outils une meilleure adhésion au traitement. Cependant, la relation semble difficile à définir et l'outil est à parfaire. Il faudrait par exemple pouvoir avoir des versions dictées plus fréquemment et dans de nombreuses langues, pouvoir traduire le discours oral instantanément et en plusieurs langues. En ce qui concerne la relation avec l'outil vis-à-vis du patient, une étude sur la confiance qu'ils ont par rapport à l'informatisation de leur consultation est à étudier. Conclusion : les médecins généralistes ont majoritairement une bonne expérience de l'utilisation de l'outil Internet dans le cadre de la traduction de leur propos en consultation après échec de tous les autres modes de communication. Ces outils doivent être encore perfectionnés, notamment avec une traduction orale et la nécessité d'élargissement à des dialectes moins courants. Les médecins que nous avons interrogés qui n'utilisent pas ces outils sont aussi moins utilisateurs de l'outil informatique. Ils émettent plus de doute concernant la relation médecin-malade dans ce cadre plus informatisé.