Utilisation d'informations morphologiques, conscience morphologique et apprentissage de l' orthographe chez des CE2 PDF Download
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Book Description
Dans cette étude, nous avons tenté de savoir si, chez des CE2, l'apport d'informations sur la structure morphologiques des mots, seulement à l'oral, seulement à l'écrit, à l'oral et à l'écrit, permettait un meilleur apprentissage implicite de nouveaux mots (pseudo-mots) que dans une situation où l'on ne fournit pas d'informations morphologiques. Aucun bénéfice de la morphologie n'a été mis en évidence, qu'elle ait été présentée à l'oral ou à l'écrit.Dans un deuxième temps nous avons cherché s'il existait un lien entre l'apprentissage de pseudo-mots, ainsi que les scores à des tests standards de lecture et d'orthographe, et la conscience morphologique. Deux types de conscience morphologique ont été évalués dans une tâche d'analogie : la conscience morphologique avec changement phonologique de îa racine, et sans changement phonologique de la racine. Des items sans lien morphologique ont été ajoutés à la tâche. Le résultat principal est que même si les scores aux items morphologiques sans changement phonologique de la racine et sans lien morphologique sont très corrélés entre eux, et que tous deux sont corrélés aux performances en lecture et orthographe, des analyses de régression suggèrent que les items conscience morphologique sans changement de la racine mesurent quand même de la conscience morphologique. En effet, après contrôle des scores sur les items sans lien morphologique, ceux-ci ajoutent un pourcentage de variance significatif sur les scores de lecture et d'orthographe.
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Dans cette étude, nous avons tenté de savoir si, chez des CE2, l'apport d'informations sur la structure morphologiques des mots, seulement à l'oral, seulement à l'écrit, à l'oral et à l'écrit, permettait un meilleur apprentissage implicite de nouveaux mots (pseudo-mots) que dans une situation où l'on ne fournit pas d'informations morphologiques. Aucun bénéfice de la morphologie n'a été mis en évidence, qu'elle ait été présentée à l'oral ou à l'écrit.Dans un deuxième temps nous avons cherché s'il existait un lien entre l'apprentissage de pseudo-mots, ainsi que les scores à des tests standards de lecture et d'orthographe, et la conscience morphologique. Deux types de conscience morphologique ont été évalués dans une tâche d'analogie : la conscience morphologique avec changement phonologique de îa racine, et sans changement phonologique de la racine. Des items sans lien morphologique ont été ajoutés à la tâche. Le résultat principal est que même si les scores aux items morphologiques sans changement phonologique de la racine et sans lien morphologique sont très corrélés entre eux, et que tous deux sont corrélés aux performances en lecture et orthographe, des analyses de régression suggèrent que les items conscience morphologique sans changement de la racine mesurent quand même de la conscience morphologique. En effet, après contrôle des scores sur les items sans lien morphologique, ceux-ci ajoutent un pourcentage de variance significatif sur les scores de lecture et d'orthographe.
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Cette étude examine si et comment des élèves de CE2 et CM2 bénéficient de la présence d'informations morphologiques pour apprendre implicitement l'orthographe de nouveaux mots insérés dans des histoires qu'ils lisent. Elle cherche à préciser si ce bénéfice varie en fonction du type de morphologie utilisée (flexionnelle ou dérivationnelle). Pour cela, nous avons créé quatre conditions expérimentales se différenciant notamment par le type de morphologie. Les enfants ont lu des histoires incluant des pseudo-mots. Certains étaient morphologiquement simples comme rouvard, et d'autres morphologiquement complexes, formés en ajoutant une flexion ou une dérivation à la forme simple, comme rouvarde et rouvardise. Dans la condition morphologique, les histoires incluaient les formes simples et complexes et dans la condition opaque, elles incluaient seulement les formes simples. Les élèves ont ensuite répondu à un test de décision orthographique parmi trois propositions {rouvart, rouvar, rouvard), Les résultats mettent en évidence un apprentissage orthographique dans les deux conditions (morphologiques et opaques) quel que soit l'âge. Cet apprentissage est meilleur en condition morphologique qu'en condition opaque pour les deux types de morphologies en CM2, mais seulement pour la morphologie flexionnelle en CE2. Les enfants bénéficient donc de la morphologie flexionnelle plus précocement que de la morphologie dérivationnelle dans cette situation d'apprentissage de nouveaux mots, comme cela a été rapporté dans des études antérieures examinant les productions orthographiques de vrais mots.
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En français, le recours aux informations morphologiques permet une meilleure production orthographique. L'utilisation de ces informations morphologiques serait liée à la conscience morphologique. L'objet de ce mémoire est de proposer une étude conjointe sur l'utilisation des informations morphologiques tant en orthographe lexicale qu'en orthographe grammaticale et sur le lien que ces deux aspects de l'orthographe entretiennent avec la conscience morphologique. En orthographe lexicale, les résultats obtenus confirment les recherches antérieures et les prolongent grâce à l'analyse conjointe de deux tâches évaluant l'orthographe lexicale et de deux tâches évaluant la conscience morphologique. En orthographe grammaticale, les résultats de notre étude confirment les effets d'homophonie (sur les verbes et adjectifs) et de structure syntaxique (uniquement sur les verbes) et suggèrent la production d'erreurs d'attraction quant à l'utilisation de la flexion -ez sur des verbes placés en différentes positions. Notre étude confirme l'existence d'un lien général entre orthographe lexicale et conscience morphologique mais pas entre orthographe grammaticale et conscience morphologique. Cela nous permet d'affirmer le rôle primordial joué par la morphologie dans l'apprentissage de l'orthographe et ainsi de la mettre à profit lors des enseignements scolaires et des prises en charge orthophoniques.
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Re]ativement peu de travaux ont été conduits sur le rôle précoce des connaIssances morphologiques de l'enfant dans l'apprentissage de la lecture et dans l'élaboration des procédures de reconnaissance des mots écrits en comparaison de ceux, nombreux, menés dans le domaine de la lecture experte. Ce désintérêt peut paraître étonnant au regard de la nature «plurimorphémique» des mots du vocabulaire oral et écrit et de l'origine morphologique de nombreuses conventions du système orthographique français. On constate également que les rares modèles de d'apprentissage de la lecture qui intègrent cette dimension décrivent son intervention de façon tardive, c'est-à-dire une fois que l'apprenti-lecteur maîtrise le recours à la médiation phonologique (au CE2). L'hypothèse que nous émettons dans cette étude est que la morphologie interviendrait précocement, dès le CP, dans l'apprentissage de la lecture et de l'orthographe indépendamment de la phonologie et du vocabulaire. Pour cela, nous avons conçu, dans un premier temps, un protocole d'évaluation de la conscience morphologique que nous avons proposé aux enfants de ]a GSM au CE2 afin de réaliser une étude évolutive des compétences morphologiques implicites et explicites et de confronter ces données, dans un second temps, aux épreuves de lecture et d'orthographe, et aussi à celles de phonologie et de vocabulaire dont nous connaissons aujourd'hui l'implication dans l'acquisition du langage écrit. Les résultats obtenus confirment notre hypothèse initiale, à savoir que, les connaissances morphologiques des enfants de CP sont suffisamment développées pour être utilisées activement dès le début de l'apprentissage de la lecture et qu'elles jouent un rôle non négligeable aux côtés de la phonologie et du vocabulaire.Ainsi, en complément du travail sur les correspondances lettres-sons, nous pensons qu'un enseignement de la lecture (et de l'orthographe) incluant le code graphomorpho]ogique faciliterait l'apprentissage de la lecture.
Author: Monique Arteau Publisher: Presses de l'Université Laval ISBN: 2763738087 Category : Education Languages : fr Pages : 538
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Dès la deuxième année du premier cycle, le programme scolaire québécois accorde une place importante à l'apprentissage des accords grammaticaux. Traditionnellement, ces accords font l'objet d'un enseignement reposant essentiellement sur la mémorisation de règles et de listes de verbes. Or, les données de la recherche sont probantes : la sensibilité à la structure morphologique des mots joue rapidement un rôle dans la mise en place de l'orthographe lexicale et grammaticale dans les premières années de scolarisation. Pour amener les élèves à développer leur conscience morphologique, nous avons élaboré un didacticiel et quatre modules d'activités, que nous unifions sous la forme d'une aventure ludique au cours de laquelle les élèves se porteront à la défense de l'environnement tout en apprenant à faire les accords grammaticaux dans les mots. Les enseignantes et les enseignants trouveront dans chaque module les activités et de nombreuses illustrations favorisant l'animation de la classe et l'apprentissage des élèves. Ce matériel peut facilement être adapté par les orthophonistes et les orthopédagogues dans leurs interventions individuelles ou avec de petits groupes de jeunes vivant des difficultés d'apprentissage. Bonne morpho-aventure !
Author: Monique Arteau Publisher: Presses de l'Université Laval ISBN: 2763733670 Category : Education Languages : fr Pages : 54
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Dès la deuxième année du premier cycle, le programme scolaire québécois accorde une place importante à l'apprentissage des accords grammaticaux. Traditionnellement, ces accords font l'objet d'un enseignement reposant essentiellement sur la mémorisation de règles et de listes de verbes. Or, les données de la recherche sont probantes : la sensibilité à la structure morphologique des mots joue rapidement un rôle dans la mise en place de l'orthographe lexicale et grammaticale dans les premières années de scolarisation. Pour amener les élèves à développer leur conscience morphologique, nous avons élaboré un didacticiel et quatre modules d'activités, que nous unifions sous la forme d'une aventure ludique au cours de laquelle les élèves se porteront à la défense de l'environnement tout en apprenant à faire les accords grammaticaux dans les mots. Les enseignantes et les enseignants trouveront dans chaque module les activités et de nombreuses illustrations favorisant l'animation de la classe et l'apprentissage des élèves. Ce matériel peut facilement être adapté par les orthophonistes et les orthopédagogues dans leurs interventions individuelles ou avec de petits groupes de jeunes vivant des difficultés d'apprentissage. Bonne morpho-aventure !
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Lors de l'apprentissage de l'orthographe lexicale, l'enfant tout-venant se fonde sur différentes connaissances, incluant la morphologie. Il dispose par ailleurs de connaissances morphologiques implicites acquises avec le langage oral. Notre hypothèse est que les enfants bénéficient d'une information morphologique disponible à l'oral pour apprendre de nouvelles orthographes, en lien avec leur niveau de conscience morphologique. Nous avons étudié, à l'aide d'un protocole d'autoapprentissage, si le fait d'entendre et/ou de lire des pseudomots morphologiquement reliés facilite l'apprentissage de finales muettes dans des pseudomots cibles, par des enfants tout-venant de CM1. Nos résultats montrent que l'information morphologique est utilisée indépendamment de sa modalité : à l'oral seulement, à l'écrit seulement et à l'oral en plus de l'écrit. Le plus important est que les enfants saisissent le lien sémantique entre les items. Nous observons que l'utilisation de la morphologie est liée à la conscience morphologique des enfants et plus particulièrement à une mesure utilisant des items dont la dérivation n'est pas transparente phonologiquement (vendeur/vendeuse => acteur/ ?), puisque ces items permettent de différencier une analyse morphologique d'une habilité mixte morphologique/phonologique. Notre tâche de conscience morphologique prédit une grande variété de scores orthographiques, y compris des performances ne relevant pas de la morphologie, ce qui suggère l'existence d'un lien général entre conscience morphologique et orthographe. Ainsi, plus les enfants ont une conscience morphologique développée, plus ils orthographient de manière précise. Le détail de nos résultats reflète cependant le manque de consensus observé dans la littérature, quant à la spécificité de ce lien. Cette étude a des implications dans les champs de la pédagogie et du soin orthophonique. S'appuyant sur une évaluation fine des habilités morphologiques des enfants, l'orthophoniste peut construire des outils afin de les guider dans leur découverte du système de construction des mots.
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En français, l'utilisation de mots dérivés permet souvent de choisir l'orthographe correcte d'un son lorsque plusieurs graphies sont possibles. Plusieurs études ont montré l'intérêt de la morphologie dans l'apprentissage de nouveaux mots à travers un apprentissage implicite en lecture, autrement appelé self-teaching. Par ailleurs, d'autres recherches ont mis en évidence un avantage de la tâche de copie par rapport à celle de lecture dans l'apprentissage de l'orthographe. L'objet de ce mémoire est de proposer un protocole mêlant à la fois les caractéristiques des items (présentés dans la condition morphologique ou non) et le type d'activité utilisés (lecture ou copie) afin d'observer quelles sont les meilleures conditions pour apprendre l'orthographe. Ainsi, notre étude a pour objectif de déterminer si l'utilisation de la morphologie permet un meilleur apprentissage orthographique (en utilisant des pseudo-mots) mais aussi d'observer si la nature de la tâche peut également avoir une influence dans cet apprentissage, chez des élèves de CM1. Les résultats montrent que la tâche de copie permet un meilleur apprentissage orthographique que la tâche de lecture et que l'avantage lié à l'utilisation d'informations morphologiques ne diffèrent pas selon la condition d'étude, lecture ou copie. Le bénéfice des mots de la condition morphologique est donc indépendant du type de tâche utilisée. Cela nous amène à prendre en compte la morphologie dans l'apprentissage de l'orthographe tant dans la sphère pédagogique que dans le soin orthophonique en tant que véritable outil, qui met du sens sur la construction des mots et qui en permet la mémorisation. De même, la copie semble faciliter la mémorisation et donc le rappel grâce à l'attention et l'encodage supplémentaire qu'elle permet.
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Cette étude porte sur l'utilisation de la morphologie dérivationnelle dans l'apprentissage de l'orthographe lexicale chez des enfants dyslexiques, à travers une tâche de dictée de mots et de reconnaissance. Elle explore, également, par une épreuve de jugement de pseudo-mots, la sensibilité de ces enfants à certaines régularités orthographiques du français avec un test de choix orthographique. Les résultats montrent que les dyslexiques ont de faibles compétences graphotactiques et morphologiques
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Depuis quelques années, les recherches menées dans le domaine du langage écrit tentent d'identifier les liens qui existent entre la lecture et la conscience morphologique. Celle-ci se définit comme la capacité à prendre conscience des unités significatives qui constituent les mots: les morphèmes. Différents auteurs s'accordent à dire que la lecture et les capacités métamorphologiques sont corrélées. La reconnaissance des mots affixés serait plus rapide que celle d'autres mots. Cependant, si d'après certains travaux, la lecture et la conscience morphologique se renforcent mutuellement au cours de l'apprentissage de la lecture, comment expliquer que pour certains auteurs, les enfants dyslexiques ont des compétences morphologiques relativement préservées? Nous avons voulu vérifier l'existence de ces liens et dégager des profils afin de comprendre précisément les relations entre la lecture et les compétences morphologiques. Aussi avons-nous proposé à 24 élèves de CE2, à 20 élèves de CM2 et à deux enfants dyslexiques un test de lecture étalonné, un protocole d'évaluation de la conscience morphologique que nous avons élaboré, ainsi qu'une épreuve de lecture informatisée de mots de différente composition morphologique. Les résultats objectivent des corrélations significatives chez les enfants de CE2. Nous ne retrouvons pas ces résultats chez les enfants de CM2. Cependant, d'autres données nous indiquent que ces derniers utilisent leurs connaissances morphologiques lors de la lecture de mots de façon plus importante que les enfants de CE2. La conscience morphologique des enfants dyslexiques ne semble pas naturellement efficiente. Si l'influence de la morphologie sur la lecture est clairement établie, l'inverse semble probable mais nos données ne nous permettent pas de l'affirmer avec certitude. Cette étude confirme l'intérêt de continuer les recherches dans ce domaine afin d'améliorer la prise en charge d'enfants dyslexiques.
Author: Maude Salmon
Author: Maude Salmon
Author: Jessica Racineux
Author: Agnès Suire
Author: Lucie Bonnet
Author: Monique Arteau
Author: Monique Arteau
Author: Marie-Laure Kofler Cameijo
Author: Alexia Seguin
Author: Jessica Welterlin
Author: Elsa Bourdeau