Sexualité : qu'attendent les adolescents de leur médecin traitant ? PDF Download

Author: Hélène Roger
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Languages : fr
Pages : 284

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La communication adolescent-médecin traitant dans le domaine de la sexualité a été peu étudiée, en particulier chez les adolescents les plus jeunes (14-15ans). Sa qualité pourrait être un facteur de diminution des risques liés à la sexualité (grossesses non désirées, IST). Les attentes des adolescents les plus jeunes vis-à-vis de leur médecin traitant et les obstacles à la communication, concernant la sexualité, ont été analysés dans notre étude. Il s'agit de l'étude descriptive, quantitative et qualitative, d'une population de 202 élèves scolarisés en classe de troisième. Les adolescents bénéficient d'un suivi médical régulier, assuré pour la majorité d'entre eux par les médecins généralistes. Le médecin n'apparaît pas identifié comme un interlocuteur privilégié des adolescents sur le thème de la sexualité, en particulier lorsqu'il s'agit de s'écarter de la sexualité en général pour aborder sa propre vie amoureuse ou sexuelle. Les parents, les frères et soeurs et les amis sont les interlocuteurs naturels des jeunes, l'école le premier recours professionnel. Toutefois, notre étude montre que les adolescents attendent de leur médecin des informations sur la contraception et les IST. Les obstacles à la communication sont le sentiment (souvent erroné) d'être suffisamment informés, la gêne ressentie par les adolescents, la présence des parents, l'attente que le médecin fasse le premier pas et, pour une minorité, la crainte du manque de confidentialité. Le médecin doit donc s'attacher à offrir un temps de consultation seul à l'adolescent, à manifester son intérêt pour sa santé globale, à se positionner en tant que personne ressource compétente et disponible et à rassurer sur la confidentialité de la consultation. Il devrait initier le dialogue tout en tenant compte de la maturité de son patient et dans le respect de son intimité. Il pourrait être intéressant d'étudier l'utilité et l'acceptabilité de questionnaires de santé globale, adaptés aux adolescents, afin de faciliter la communication médecin-adolescent.

Author: Clémentine Moullé
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INTRODUCTION : de nombreuses études se sont intéressées à la consultation de l'adolescent en médecine générale, en particulier à la place qu'accordent les médecins aux questions de sexualité. Or, selon une enquête récente auprès de jeunes de sexe masculin, le médecin généraliste n'est pas un interlocuteur privilégié pour parler de vie affective et sexuelle. Repérer si le MG peut être une personne ressource auprès des adolescents pour échanger sur la sexualité. Cerner les freins et les facteurs facilitant pour dialoguer avec ce professionnel de santé. MATERIEL ET METHODE : cette étude quantitative, descriptive, prospective, par questionnaires anonymes a été réalisée de décembre 2017 à mars 2018, au sein de 3 lycées angevins. L'analyse statistique s'est faite à l'aide du tableur OpenOffice Calc. RESULTATS : inclusion de 201 lycéens de 14 à 19 ans, avec une moyenne d'âge de 16 ans. Très peu d'entre eux (12,94%) considèrent leur médecin généraliste comme personne ressource pour dialoguer sur la sexualité. Les principaux freins sont la timidité (92,17%), la présence d'un tiers (67,66%), la peur du non respect du secret médical (51,24 %). Avoir un médecin perrçu comme à l'écoute (74,13%), compétent (61,69%) et mettant à l'aise (68,66%) sont des facteurs facilitant le dialogue. Le respect du secret médical (68,66%) et la possibilité de pouvoir consulter seul (66,17%) sont essentiels. CONCLUSION : le MG n'est pas identifié comme personne ressource pour parler de sexualité avec les lycéens. Intégrer l'abord de la sexualité dans l'examen clinique général par une question ou un test simple, dénué de jugement, pourrait permettre à l'adolescent de s'exprimer.

Author: Diane Deroo (Docteur en médecine).)
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Introduction : L'adolescence est une période de transition physique, psychologique et sociale, durant laquelle les premières grandes questions concernant la vie sexuelle et affective peuvent se poser. L'amélioration de la santé sexuelle fait partie des défis actuels du gouvernement. Dans ce contexte, le rôle du médecin généraliste dans la prévention en santé sexuelle est primordial. Aborder ce sujet avec un jeune adolescent peut être délicat, nous avons donc interrogé une population d'adolescents pour connaître leur point de vue concernant la manière d'aborder la sexualité en consultation de médecine générale. Méthode : Il s'agit d'une étude quantitative descriptive réalisée via un questionnaire anonyme en ligne auquel 202 élèves de quatrième âgés de 12, 13 et 14 ans ont répondu. Résultats : Lorsqu'ils se posent des questions en rapport avec la sexualité, les adolescents se tournaient vers leurs parents pour 37,62% d'entre eux et vers leurs amis pour 38,61%. Bien que 48,51% des adolescents pensaient qu'il soit pertinent de discuter de sexualité avec le médecin traitant, seulement 4,95% des interrogés le citaient comme source d'information privilégiée. Au collège, bien que qualitativement satisfaisantes, les séances d'éducation à la vie sexuelle et affective n'ont été que de 2 maximum pour 51,98% des élèves interrogés (sur leurs 3 années de collège) voire non réalisées d'après pour 37,62% d'entre eux. Avec le médecin traitant, la sexualité n'avait jamais été abordée pour 82,67% des adolescents interrogés et 85,64% ignoraient totalement l'existence de la CCP. Les adolescents étaient freinés à l'idée de parler de sexualité avec leur médecin traitant car ils estimaient mal le connaître (32,67%), avaient peur de son jugement (26,76%) et de voir leurs confidences répétées à leur parents (23,27%). Pour aborder la sexualité en consultation, les adolescents préféraient être reçus seul (65,84%) et que le sujet eut été abordé par le médecin (51,49%). Plutôt qu'une consultation dédiée à la vie sexuelle et affective, 19,80% des adolescents préféraient être guidés sur des sites Internet fiables ou se voir distribués des brochures. Conclusion : Discuter de santé sexuelle en consultation de médecine générale avec un adolescent peut s'avérer laborieux, notamment parce que l'adolescent est souvent mal à l'aise. Afin d'agir sur la prévention sexuelle, le médecin généraliste se doit de créer un lien entre l'adolescent et lui sur le long terme. Ce lien est nécessaire à l'ouverture du dialogue, pour que l'adolescent soit assez en confiance et puisse confier ses questions ou problèmes. Le médecin traitant devra s'attarder à lui montrer sa disponibilité, et à mettre ses représentations subjectives de l'adolescence de côté. Créer du lien ne peut se faire qu'avec une approche respectueuse et patiente, et en considérant l'adolescent, dans sa globalité.

Author: Marie Courtois
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Languages : fr
Pages : 202

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Author: Alix Jacques
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Contexte : La santé sexuelle est un enjeu de santé publique et sociétal. Les adolescents souhaitent recevoir des informations sur la sexualité mais considèrent le médecin généraliste comme une source secondaire après leurs amis, internet et leur famille. Les parents se sentent concernés par la prévention sexuelle des adolescents. L’objectif principal est de comprendre les attentes des parents sur le rôle du médecin généraliste dans la santé sexuelle des adolescents. Méthode : Étude descriptive qualitative par entretiens individuels semi-dirigés de parents d’adolescents puis vérification par un focus groupe entre novembre 2021 et juin 2022. Retranscription des entretiens, anonymisation puis analyse par théorisation ancrée. Résultats : Les parents attendent du médecin généraliste une transmission du savoir scientifique et une correction des connaissances des adolescents pour leur permettre de bien vivre leur sexualité en toute sécurité. Ils souhaitent eux-mêmes recevoir une information du médecin généraliste pour apprendre à aborder les points importants de la sexualité avec leurs adolescents. Pour les parents, le médecin généraliste joue un rôle important de prévention mais il doit aussi délivrer un message positif sur la santé sexuelle au cours d’une consultation dédiée et confidentielle. Conclusion : L’accès à un médecin traitant est considéré par les parents comme difficile. Cependant c’est lui qui est considéré comme le détenteur du savoir. Il serait pertinent de trouver une solution pour que l’information médicale soit délivrée et facilement accessible par les adolescents, qui consultent peu, et leurs parents.

Author: Anne-Lise Rallu
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Languages : fr
Pages : 104

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Introduction. La santé sexuelle est définie par l'OMS comme un état de bien-être physique, émotionnel, mental et sociétal relié à la sexualité. L'adolescence est une période particulière de la vie marquée par une rupture envers les autorités et de nouvelles expériences. Le médecin généraliste paraît être dans une disposition privilégiée pour guider ces jeunes afin que le passage à l'âge adulte se passe de façon saine et sécurisée. Objectif principal. Déterminer le rôle et la place du médecin généraliste dans l'éducation à la santé sexuelle et reproductive des adolescents à l'étranger. Méthode. Revue systématique narrative de la littérature. Dix bases de données francophones et internationales ont été interrogées par deux lecteurs. Les études inclues concernaient l'adolescent, le médecin généraliste et la santé sexuelle et reproductive. Résultats. La revue a référencé 2'496 documents dont 48 ont été retenus. Les médecins se sentaient impliqués dans l'éducation à la santé sexuelle des adolescents. Ils estimaient leur rôle complémentaire de celui de l'école et des parents. Les médecins n'étaient pas à l'aise avec le sujet de la santé sexuelle et reproductive. Ils éprouvaient des difficultés à aborder le sujet de la sexualité avec les adolescents. Les adolescents avaient peur du manque de confidentialité. Ils attendaient une attitude et un discours positifs. Les médecins souhaitaient une meilleure formation abordant les thèmes de la santé sexuelle et reproductive et de la communication avec les adolescents. Conclusion. Cette étude montrait l'implication des médecins à l'étranger dans l'éducation à la santé sexuelle des adolescents et la persistance de barrières à sa mise en place.

Author: Amélie Ballet
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Languages : fr
Pages : 296

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Introduction : l'éducation à la sexualité joue un rôle déterminant dans le traitement de la santé et du bien-être. Les adolescents sont particulièrement vulnérables quant aux comportements sexuels à risques. L'objectif de cette étude est de proposer une consultation de prévention, avec abord de l'éducation à la sexualité, pour les adolescents en médecine générale. Méthode : étude qualitative inductive par théorisation ancrée, conduite dans les lycées de l'Académie de Paris sur la période scolaire de Mars à Octobre 2019, chez les adolescents de 15 à 18 ans. Résultats : Les participants considèrent le corps médical comme une source d'informations fiables. Ils sont enclins à aborder la sexualité avec leur médecin généraliste. La façon de l'aborder doit être progressive, non intrusive et le médecin veillera à avoir une approche empathique, ouverte et impartiale. Le rappel du droit au secret médical est fondamental. La consultation sans la présence des parents permet d'évoquer librement l'intimité de l'adolescent. Discussion : notre travail permet de proposer une trame de consultation dédiée à la prévention et particulièrement l'éducation à la sexualité, en mettant en évidence les attentes des adolescents. Trois nouvelles consultations de l'adolescent sont proposées par l'Assurance Maladie mais ne concernent cependant pas les 13-15 ans comme mentionnée dans notre étude. Conclusion : une consultation dédiée à la prévention peut être proposée aux adolescents, en incluant l'abord de la sexualité. Les conditions organisationnelles d'une telle consultation notamment la garantie du secret médical et le règlement restent cependant à définir.

Author: Julien Pichon (médecin).)
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Languages : fr
Pages : 184

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Introduction : La sexualité s'éveille à l'adolescence. L'éducation pour la santé des adolescents doit tenir compte de la sexualité. Leurs doutes et interrogations attendent des réponses. Moins de 2/3 des médecins abordent le sujet qui est plus discuté avec les jeunes filles qu'avec les garçons. L'objectif principal de ce travail était d'identifier les attentes des garçons de 15 à 18 ans vis-à-vis du médecin généraliste sur le thème de la sexualité. Les objectifs secondaires étaient de déterminer leurs sources d'information et leurs difficultés face à l'évocation du sujet. Méthodes : Cette étude qualitative a été effectuée à l'aide d'entretiens semi-dirigés auprès de garçons de 15 à 18 ans choisis en fonction du niveau scolaire, du milieu socio-culturel et du médecin référent. Les questions portaient sur la relation avec le médecin, les représentations, les sources d'informations et leurs points de vue vis-à-vis du médecin généraliste qui aborde le sujet. Résultats : Seize entretiens ont été réalisés. Le médecin généraliste n'était pas considéré comme l'interlocuteur privilégié. Les garçons ne souhaitaient pas qu'il aborde le sujet spontanément par crainte d'être mal à l'aise car il s'agissait de leur intimité. Les amis étaient considérés comme les interlocuteurs prioritaires. L'école enseignait la base de leurs connaissances et était le lieu de premier recours à un professionnel de santé (infirmière scolaire). Conclusion : La sexualité n'est pas le thème que les jeunes souhaitent aborder avec le médecin généraliste. Lorsqu'ils ont des questions, ils préfèrent utiliser internet ou s'adresser à d'autres interlocuteurs comme les amis ou la famille sur le sujet. Le médecin peut ouvrir la discussion, par exemple avec l'outil des 5S. En l'absence de réponse, communiquer l'adresse de sites internet contrôlés semble être la conduite la plus conforme à leurs attentes.

Author: Axelle Somson
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Introduction : Le médecin traitant n'est pas l'interlocuteur privilégié des adolescents pour aborder l'orientation sexuelle. Les personnes non hétérosexuelles peuvent développer des troubles physiques et psychiques, que le médecin doit savoir dépister. L'objectif principal de cette étude était de mettre en évidence et d'analyser les facteurs favorisant ou freinant l'abord de l'orientation sexuelle. L'objectif secondaire était de faire un état des lieux de la confiance des adolescents accordée au médecin généraliste. Méthode : Etude quantitative, descriptive, observationnelle, transversale et multicentrique, réalisée en binôme d'octobre 2022 à janvier 2023, auprès de 2142 lycéens, issus de 7 lycées des régions Bourgogne et PACA. Résultats : Les adolescents, majoritairement hétérosexuels (81.54 %) gagnaient en indépendance avec l'âge et préféraient consulter seuls (82.91 %), auprès d'un médecin jeune (87.35 %), de préférence de sexe féminin (63.65 %) et au cours d'une consultation classique (66.47 %). Ils souhaitaient aborder le sujet eux-mêmes (55.74 %) mais appréciaient aussi que ce soit le médecin qui le fasse (50.33 %). L'abord de l'orientation sexuelle avec le médecin traitant était rare (9.51 %) et la confiance en ce dernier moyenne, les adolescents s'adressant principalement à leurs amis et leur famille. Discussion et Conclusion : Le médecin traitant reste peu considéré comme une personne ressource et les adolescents manquent de confiance en lui. Il est nécessaire d'établir un climat de confiance en consultation, avec un temps sans les parents, et poursuivre la formation des médecins sur la sexualité pour répondre au mieux aux attentes des adolescents.

Author: Melinda Magan
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Introduction : la sexualité est au centre du développement de l'adolescent. Malgré les mesures prises pour encadrer l'éducation sexuelle et promouvoir la santé sexuelle, les adolescents s'estiment mal informés, et trop d'erreurs sont encore commises, aux conséquences lourdes. Grâce à une relation privilégiée et un suivi régulier, le médecin traitant est un interlocuteur à favoriser pour délivrer l'information en sexualité. L'objectif de cette étude est d'explorer les attentes des collégiens en matière d'éducation sexuelle par leur médecin traitant, et ses modalités organisationnelles. Méthode : une étude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés auprès de 19 collégiens volontaires des deux sexes a été réalisée d'août 2020 à février 2021 dans la périphérie d'Aix-Marseille. Une analyse inductive a été menée. Cette étude a été soumise à l'avis du Comité d'Ethique. Résultats : pour les adolescents, le médecin occupait une place privilégiée dans leur éducation sexuelle, par une relation de confiance et des connaissances fiables, malgré quelques réticences à aborder un sujet si intime. Il devait être l'initiateur d'une information globale, abordant tout autant la prévention, les aspects relationnels, physiques et émotionnels de la sexualité, et délivrée lors de consultations répétées et en tête à tête. Cette éducation sexuelle devait être réalisée de façon personnalisée sous la forme d'un réel échange, s'appuyant sur leur vécu, leurs connaissances, leur niveau de développement cognitif et émotionnel, et s'adaptant en continu à leurs besoins, afin de réaliser une éducation « sur mesure ». Conclusion : par une information centrée sur une écoute individuelle et l'adaptation aux besoins de chacun, le médecin traitant peut mettre en place une éducation sexuelle personnalisée reposant sur une approche globale et positive de la sexualité.