Réversibilité logique au stade préformel chez l'enfant sourd PDF Download
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Book Description
[Résumé en français] Décentration et réversibilité, notions transversales dans le développement cognitif, sont étroitement liées au développement du langage et des interactions interpersonnelles. L'enfant qui naît ou devient sourd précocement acquiert difficilement le langage oral et peut donc éprouver des difficultés à développer cette mobilité de pensée. La LSF, système linguistique entièrement perceptible visuellement, permet ainsi la construction du langage et la structuration de la pensée. Nous avons émis l'hypothèse que l'acquisition précoce de la LSF par l'enfant sourd favoriserait le développement d'une pensée décentrée et réversible. Nous nous sommes interrogées sur ces capacités au stade préformel, stade de préparation au raisonnement hypothético-déductif. Notre recherche consiste en une étude comparative des comportements de deux groupes d'enfants de 10 à 14 ans : enfants sourds de parents entendants n'ayant pas bénéficié d'interactions précoces en LSF, et enfants sourds de parents sourds ayant acquis la LSF comme langue maternelle. Le protocole proposé est constitué d'épreuves de réversibilité et d'inclusion. L'analyse des résultats ne nous permet pas de corroborer l'hypothèse initiale, puisque les enfants sourds de parents sourds obtiennent des résultats inférieurs à certaines épreuves et similaires à d'autres. Le faible effectif de notre population (21 enfants) ne permet pas de généraliser ces résultats. La différence entre ces deux groupes pourrait être explicitée ou nuancée par différents facteurs comme le développement linguistique et expérientiel des enfants, leur niveau scolaire, les interférences possibles entre LSF et français. Au-delà de ces résultats, notre étude appuie le fait qu'il est primordial, à partir des recherches actuelles sur le développement de l'enfant sourd, d'aboutir à l'élaboration d'outils spécifiques et adaptés, en langue orale ou signée, dans le domaine logico-mathématique comme ailleurs.
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[Résumé en français] Décentration et réversibilité, notions transversales dans le développement cognitif, sont étroitement liées au développement du langage et des interactions interpersonnelles. L'enfant qui naît ou devient sourd précocement acquiert difficilement le langage oral et peut donc éprouver des difficultés à développer cette mobilité de pensée. La LSF, système linguistique entièrement perceptible visuellement, permet ainsi la construction du langage et la structuration de la pensée. Nous avons émis l'hypothèse que l'acquisition précoce de la LSF par l'enfant sourd favoriserait le développement d'une pensée décentrée et réversible. Nous nous sommes interrogées sur ces capacités au stade préformel, stade de préparation au raisonnement hypothético-déductif. Notre recherche consiste en une étude comparative des comportements de deux groupes d'enfants de 10 à 14 ans : enfants sourds de parents entendants n'ayant pas bénéficié d'interactions précoces en LSF, et enfants sourds de parents sourds ayant acquis la LSF comme langue maternelle. Le protocole proposé est constitué d'épreuves de réversibilité et d'inclusion. L'analyse des résultats ne nous permet pas de corroborer l'hypothèse initiale, puisque les enfants sourds de parents sourds obtiennent des résultats inférieurs à certaines épreuves et similaires à d'autres. Le faible effectif de notre population (21 enfants) ne permet pas de généraliser ces résultats. La différence entre ces deux groupes pourrait être explicitée ou nuancée par différents facteurs comme le développement linguistique et expérientiel des enfants, leur niveau scolaire, les interférences possibles entre LSF et français. Au-delà de ces résultats, notre étude appuie le fait qu'il est primordial, à partir des recherches actuelles sur le développement de l'enfant sourd, d'aboutir à l'élaboration d'outils spécifiques et adaptés, en langue orale ou signée, dans le domaine logico-mathématique comme ailleurs.
Author: Marie Crévenat Publisher: ISBN: Category : Languages : fr Pages : 105
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Il nous a paru intéressant d'étudier le raisonnement logique de l'enfant sourd puisque peu d'études ont été consacrées à ce sujet en orthophonie. A priori, les jeunes sourds n'auraient aucune raison de se trouver en difficulté dans des activités de raisonnement logique.Pour vérifier cela, une première étude visait à analyser les résultats obtenus par des adolescents sourds profonds, lors de la passation d'épreuves de l'Echelle de Pensée Logique de Longeot, épreuves caractéristiques de la pensée logique formelle, au sens piagétien du terme. Nous avons remarqué que certains jeunes éprouvaient des difficultés dans le maniement de la pensée logique, notamment pour des opérations logiques spécifiques du stade opératoire concret. Pourtant, ces adolescents, en classe de troisième, montrent de bons potentiels cognitifs et postulent pour une scolarité de second cycle à option scientifique. Partant de cette première constatation, nous avons voulu savoir ce qu'il en était pour des enfants sourds plus jeunes, se situant à un stade de pensée antérieur à celui de ces adolescents. Au stade des opérations concrètes, est-il possible de mettre déjà en évidence certaines difficultés? Nous avons donc mené une seconde étude sur trois enfants sourds profonds de douze ans implantés. Nous leur avons proposé cinq épreuves inspirées de celles de Piaget : conservation du volume et du poids, classification dite épreuve de «changements de critère », inclusion hiérarchique, utilisation opérationnelle du nombre. L'objectifprincipal de cette étude tend à explorer les conduites logiques de ces enfants.Comment appréhendent-ils ces épreuves? Quelles difficultés rencontrent-ils? Les difficultés portent-elles sur des épreuves particulières ou s'observent-elles d'une manière globale? Au cours de ce mémoire, après avoir présenté les résultats de nos différentes études, nous essayerons de répondre à l'ensemble des questions posées.
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Nous avons voulu savoir si les enfants sourds d'intelligence normale ont un accès plus difficile que les entendants à la logique. Pour celà nous avons émis l'hypothèse suivante : si on admet que la structuration de la logique est liée à la construction du langage et que chez les enfants sourds cette construction est entravée, alors on peut supposer qu'ils ont un accès plus difficiles aux processus logiques. Après avoir, dans une première partie, tenté de la vérifier à travers les travaux de différents auteurs, nous avons mis au point un test adapté à l'enfant sourd, portant sur des descripteurs (taille, forme, couleur) et des opérations de base de la classification (inclusion, complémentarité, intersection) que nous avons fait passer àdes enfants sourds et entendants. son objectif est de savoir si l'enfant associe à ces concepts et ces relations logiques, certains mots et formes syntaxiques de la langue française.
Author: Emilie Cabiron
Author: Emilie Cabiron
Author: Marie Crévenat
Author: Aurélie Retière-Collin