Prise en charge des patients sous traitements de substitution aux opiacés en médecine ambulatoire PDF Download

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Prise en charge des patients sous traitements de substitution aux opiacés en médecine ambulatoire

Prise en charge des patients sous traitements de substitution aux opiacés en médecine ambulatoire PDF Author: Joëlle Moy
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Book Description
Depuis l'apparition légale en France des TSO entre 1995 et 1996, la prise en charge des personnes dépendantes a considérablement évolué ainsi que le rôle du médecin généraliste, en première ligne de la chaîne formée avec le dispositif spécialisé en addictologie. Par une enquête qualitative basée sur l'interview de vingt quatre médecins généralistes, nous avons mené une étude sur les liens avec les structures spécialisées de leur secteur. Il apparaît que les structures sont un recours indispensable, en particulier lors de l'initiation du suivi. La communication est jugée satisfaisante mais les praticiens sont demandeurs de liens plus étroits, en particulier sur le suivi psychologique. Le réseau est largement méconnu et sous-utilisé par les libéraux. Le sentiment de manque de formation et de compétence reste très répandu et semble difficilement solutionnable par la seule promotion de la formation secondaire. Les aprioris et réticences à l'encontre de patients sous TSO persistent, renforcés par la difficulté de leur abord comportemental. La prise en charge de ces patients a néanmoins indéniablement progressé ces dernières années et le regard des médecins de ville évolue sur ces suivis autrefois très craints. Des pistes pour améliorer encore cette situation ne peuvent exclure le travail sur la qualité du lien entre généralistes et structures spécialisées et entre les structures elles-mêmes, l'intégration du travail partenarial dans la pratique libérale, et le renforcement de la formation des jeunes médecins. Nos résultats seraient enrichis par une approche quantitative et des enquêtes qualitatives auprès de professionnels des structures et de patients sous TSO.

Prise en charge des patients sous traitements de substitution aux opiacés en médecine ambulatoire

Prise en charge des patients sous traitements de substitution aux opiacés en médecine ambulatoire PDF Author: Joëlle Moy
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Book Description
Depuis l'apparition légale en France des TSO entre 1995 et 1996, la prise en charge des personnes dépendantes a considérablement évolué ainsi que le rôle du médecin généraliste, en première ligne de la chaîne formée avec le dispositif spécialisé en addictologie. Par une enquête qualitative basée sur l'interview de vingt quatre médecins généralistes, nous avons mené une étude sur les liens avec les structures spécialisées de leur secteur. Il apparaît que les structures sont un recours indispensable, en particulier lors de l'initiation du suivi. La communication est jugée satisfaisante mais les praticiens sont demandeurs de liens plus étroits, en particulier sur le suivi psychologique. Le réseau est largement méconnu et sous-utilisé par les libéraux. Le sentiment de manque de formation et de compétence reste très répandu et semble difficilement solutionnable par la seule promotion de la formation secondaire. Les aprioris et réticences à l'encontre de patients sous TSO persistent, renforcés par la difficulté de leur abord comportemental. La prise en charge de ces patients a néanmoins indéniablement progressé ces dernières années et le regard des médecins de ville évolue sur ces suivis autrefois très craints. Des pistes pour améliorer encore cette situation ne peuvent exclure le travail sur la qualité du lien entre généralistes et structures spécialisées et entre les structures elles-mêmes, l'intégration du travail partenarial dans la pratique libérale, et le renforcement de la formation des jeunes médecins. Nos résultats seraient enrichis par une approche quantitative et des enquêtes qualitatives auprès de professionnels des structures et de patients sous TSO.

Le relai de la prise en charge des patients sous traitement de substitution aux opiacés de structures spécialisées vers la médecine ambulatoire dans l'Aube

Le relai de la prise en charge des patients sous traitement de substitution aux opiacés de structures spécialisées vers la médecine ambulatoire dans l'Aube PDF Author: Fabien Krebs
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Pages : 308

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Médicaments de substitution aux opiacés

Médicaments de substitution aux opiacés PDF Author: Yvain Lelièvre
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La pharmacodépendance aux opiacés est un des enjeux majeurs de santé publique. Deux médicaments de substitution aux opiacés, la méthadone et la buprénorphine, ont fait leur apparition dans les années 1990. Ils ont permis de révolutionner la prise en charge des patients dépendants aux opiacés. Cette étude avait pour objectif d'apprécier la perception des médecins généralistes sur les objectifs et la durée de ces traitements. Matériel et méthode : étude qualitative par entretiens semi dirigés avec un échantillonnage raisonné poursuivi jusqu'à saturation des données. L'enquête a été réalisée en utilisant une analyse thématique avec des outils issus de la théorie ancrée. Résultats : onze entretiens ont été réalisés. Six codes thématiques ont été établis. On retrouvait une avancée majeure en terme de prise en charge des patients dépendants aux opiacés, une prise en charge complexe et individualisée, la dimension socioprofessionnelle et la place du médecin généraliste. L'objectif principal des MSO était le sevrage en opiacés. L'efficacité de la méthadone et de la BHD était reconnue en terme de sevrage en opiacés et de réinsertion socio-professionnelle. La prise en charge des patients était complexe du fait de leur vulnérabilité et de l'absence de consensus concernant la durée du traitement. Conclusion : les MSO ont fait leurs preuves aux yeux des médecins généralistes. Pour une prise en charge optimale, on ne peut dissocier l'évolution médicale de celle des variables socioprofessionnelles et familiales des patients. Il en résulte que la prise en charge de ces patients est le reflet des compétences requises du médecin généraliste. De nouveaux consensus sur la prise en charge des patients sous MSO ne peuvent donc se faire indépendamment de lui, puisqu'elles doivent renforcer son implication pour pérenniser une prise en charge ambulatoire à l'avenir.

Suivi ambulatoire au long cours (au moins 10 ans) des patients sous traitement de substitution aux opiacés par les médecins généralistes

Suivi ambulatoire au long cours (au moins 10 ans) des patients sous traitement de substitution aux opiacés par les médecins généralistes PDF Author: Jérôme Dumoulin
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Pages : 84

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La prise en charge actuelle des patients sous traitement de substitution aux opiacés évolue vers un consensus de traitement au long cours. Nous avons voulu étudier le suivi ambulatoire au long cours des patients sous traitement de substitution aux opiacés par les médecins généralistes. Pour cela nous avons envoyé un questionnaire à 38 médecins généralistes ayant participé au minimum à une intervision d’addictologie au sein de l’association GT 59/62 : Toxicomanies et Nouvelles Pratiques en Médecine Générale. Nous avons obtenu en réponse 23 questionnaires médecins et 83 questionnaires patients. Notre étude objectivait que cette prise en charge était majoritairement effectuée par des médecins de sexe masculin, ayant une certaine expérience (24 ans d’exercice libéral) et exerçant en zone urbaine. Les praticiens étaient investis et 82,6% jugeaient satisfaisante la relation médecin -patient. Cependant 60,8% estimaient la prise en charge globale du patient et leur formation en addictologie insuffisantes. Le mésusage persistait, 30,5% des médecins jugeaient qu’il était pratiqué au minimum par 15% des patients. Le nomadisme semblait diminuer. Les posologies étaient en moyenne de 60,3 mg de méthadone et 7mg de BHD par patient. La consommation d’héroine ne concernait que 4,8% des patients. Notre étude a montré que la substitution au long cours améliore peu à peu la qualité de vie des patients, elle facilite dans la durée l’accès a l’emploi (43,9% des patients étaient salariés), au logement et le rapprochement familial (46,3% des patients avaient des enfants à charge). Cependant il subsistait une précarité indéniable au sein de cette population, 32% des patients avaient des dettes et le recours aux acteurs sociaux n’était pas systématique. La situation concernant des co-dépendances était préoccupante : les consommations d’alcool et de cannabis n’ont pas diminué, malgré la durée du suivi elles concernaient toujours un tiers des patients. L’usage de la nicotine était moins fréquent à 10 ans mais touchait encore 70% des patients. De plus le nombre de poly-consommateurs a augmenté, ces derniers représentaient 34,5% de notre échantillon. Le travail de prévention et de collaboration des médecins était efficace, la couverture vaccinale contre l’hépatite B était de 70% et la majorité des patients atteints par les virus de l’hépatite B, C et VIH avaient un suivi spécialisé (87,5% à 100%). Les consommations associées de benzodiazépines et hypnotiques étaient toujours importantes, le sevrage à l’égard de ces molécules reste difficile.

La prise en charge des patients bénéficiant d'un traitement de substitution aux opiacés en médecine générale

La prise en charge des patients bénéficiant d'un traitement de substitution aux opiacés en médecine générale PDF Author: Gaël Bechennec
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Pages : 154

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L'objectif de cette thèse est d'analyser les causes des inadéquations entre l'usage recommandé des traitements de substitution aux opiacés et leur usage en pratique. Depuis février 1996 et la mise sur le marché de la buprénorphine haut dosage, les médecins généralistes sont en mesure d'instaurer un traitement de substitution aux opiacés dans le cadre d'une politique globale de réduction des risques. Entre 1996 et 2003, le nombre d'héroïnomanes sous traitement substitutif a été multiplié par dix et les retombées en matière de santé publique sont significativement positives. Cependant, ce système de prise en charge de masse à bas niveau d'exigence a tendance à favoriser les dérives d'utilisation de ces traitements et à induire un suivi moins rigoureux des toxicomanes. Les causes de ces dérives sont de trois ordres. Elles découlent d'abord de l'organisation du système de soins. Ensuite, les médecins généralistes, qui suivent la très large majorité des patients, sont globalement insuffisamment formés et sont isolés par rapport au réseau de soins aux toxicomanes. Enfin, les traitements de substitution font l'objet de mésusages de la part des patients. La première partie de cette étude concerne la toxicomanie aux opiacés et ses différents aspects. Nous aborderons ensuite l'organisation actuelle des soins aux patients toxicomanes en mettant l'accent sur les traitements de substitution et sur leur utilisation dans la théorie et dans la pratique. Enfin et en s'appuyant sur une enquête épidémiologique et des observations réalisées parmi des médecins généralistes et des patients toxicomanes aux opiacés dans le Val de Marne, nous tenterons de dégager et d'analyser les éléments positifs et les dérives de ce système afin de discuter les modifications qui conduiraient à un dispositif de soin plus adapté

Prise en charge des patients sous traitement de substitution aux opiacés en soins primaires dans la région du Nord-Pas-de-Calais

Prise en charge des patients sous traitement de substitution aux opiacés en soins primaires dans la région du Nord-Pas-de-Calais PDF Author: Céline Lenglet
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Contexte : Depuis quelques années, les remboursements des traitements de substitution aux opiacés (TSO) ont augmenté en France, avec en 2013 entre 160 000 et 180 000 patients. En 2012, 72% des patients ont eu leurs prescriptions en soins primaires. La proportion de médecins prescripteurs représentait en 2009, 50% des médecins généralistes en France et 59,2% pour la région du Nord-Pas-de- Calais. Quelles sont les modalités de prise en charge des patients sous TSO en 2014 en soins primaires dans la région du Nord-Pas-de-Calais ? Méthode : Nous avons réalisé une étude descriptive, transversale par questionnaires, adressés à 450 médecins généralistes installés, en soins primaires, tirés au sort, dans la région du Nord-Pas-de-Calais. 191 questionnaires ont été retournés et analysés statistiquement. Résultats : 55% des médecins généralistes répondants avaient au moins 1 patient sous TSO dans leur patientèle au moment de l'étude, et 82,69 % de ces médecins étaient des hommes. La buprénorphine haut dosage (BHD) était, comme au niveau national, le traitement le plus prescrit : à 65%. Les posologies et durées de traitement correspondaient aux recommandations d'experts, néanmoins 6% des médecins interrogés déclaraient initier un traitement par méthadone au cabinet en ville, ce qui est illégal. Les médecins généralistes de ville restaient réticents concernant une primo-prescription de BHD, celle-ci étant laissée à 71% aux soins secondaires (services spécialisés ou réseaux comme les CSAPA). Une prise en charge conjointe avec des intervenants extérieurs (addictologues, réseaux et CMP) était plébiscitée par les médecins généralistes. La diminution du traitement par TSO était proposée pour 61% des interrogés par le médecin lui-même, en moyenne 7 mois et 24 jours après l'instauration du traitement, par paliers de 0,4 ou 2mg pour la BHD et de 1 ou 5 mg pour la méthadone. Les arrêts de suivi de patient étaient fréquents, puisque 74% des médecins y ont été confrontés. Concernant la formation pour la prise en charge de ces patients, 65 % avaient déclaré avoir une formation insuffisante, néanmoins 68 % ne souhaitaient pas en bénéficier. 87 % des médecins interrogés étaient par contre en faveur d'une formation obligatoire lors des second et troisième cycles des études médicales. Conclusion : Dans notre étude, la proportion de médecins prenant en charge des patients sous TSO était semblable à celle nationale, mais majoritairement en relais du dispositif des soins secondaires primo-prescripteurs quelque soit le TSO. Les services spécialisés et réseaux restaient plébiscités par les médecins, une aide pour la prise en charge et, semble-t-il, en lien avec leur sentiment de manque de formation dans cette spécialité.

Prise en charge des patients sous traitement de substitution aux opiacés à l'officine

Prise en charge des patients sous traitement de substitution aux opiacés à l'officine PDF Author: Mathieu Muller
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Ce travail de thèse porte sur la prise charge des patients sous traitement de substitution aux opiacés à l'officine. Ce travail vise donc à faire un point sur l'état des connaissances et des pratiques en matière de substitution aux opiacés, à connaitre le ressenti des patients vis-à-vis de leur prise en charge à l'officine et celui des pharmaciens concernant leur pratique dans la prise en charge de ces patients ainsi qu'à laisser entrevoir des pistes d'amélioration. Pour mener à bien ce travail, j'ai réalisé deux questionnaires, l'un à destination des patients diffusé via les CSAPA et les officines et l'autre à destination des pharmaciens d'officine diffusé via les grossistes et les réseaux sociaux, sur tout le territoire national durant 6 mois. L'analyse des résultats obtenus a été faite via les programmes Python v3.10.1 et Pingouin statistic library v0.5.1. Concernant les patients, les résultats montrent qu'une grande partie sont suivis en CSAPA et sont pris en charge par de la méthadone principalement sous forme de gélule pour des addictions à l'héroïne, la codéine ou encore la morphine. La quasi-totalité des patients interrogés vont chercher leur traitement systématiquement dans la même pharmacie. D'ailleurs, ces patients évaluent globalement de façon très positive leur prise en charge à l'officine en termes d'accueil, de relations et de communications avec les équipes officinales. En revanche, on observe que leur avis concernant les compétences du pharmacien en matière de sevrage est mitigé. Très peu de patients se sont vu proposer un entretien pharmaceutique de suivi concernant leur sevrage, mais tous avaient des attentes d'écoute, de conseils et d'aide dans la gestion du traitement s'ils se voyaient inclus dans une telle démarche. Concernant les pharmacies, les résultats montrent un profil de pharmacie majoritairement urbaines et rurales, de taille moyenne, avec un environnement médical correct et un centre d'addictologie à proximité. Les patients suivis par ces pharmacies sont principalement traités par de la buprénorphine haut dosage et de la méthadone gélule dans le cadre d'une addiction préalable à l'héroïne. On remarque cependant qu'une majorité des pharmaciens interrogés ignorent pour quelle addiction leurs patients sont suivis. Ces mêmes pharmaciens évaluent les relations et la communication avec les patients plutôt positivement. En revanche, ils évaluent la qualité de la communication avec les autres professionnels de santé de façon mitigée et jugent leur formation en addictologie insuffisante, quand bien même les résultats montrent qu'une bonne formation universitaire et une bonne communication interprofessionnelle sont corrélées avec de bonnes relations avec les patients. Une majorité des pharmacies interrogées avait mis en place des procédures spécifiques concernant la prise en charge des patients sous TSO. En somme, cette thèse a permis de montrer d'une part que les patients sont globalement satisfaits de leur prise en charge en officine mais attendent de leur pharmacien de plus amples connaissances concernant les thématiques de l'addiction et du sevrage, ainsi qu'un accompagnement dans la gestion de leur traitement. Et autre part, que les pharmaciens entretiennent globalement de bonnes relations avec leurs patients sous TSO, mais déplorent un manque de formation universitaire et de communication interprofessionnelle.

Évaluation de l'intérêt du sevrage dans le traitement des dépendances aux opiacés

Évaluation de l'intérêt du sevrage dans le traitement des dépendances aux opiacés PDF Author: Paolo Di Patrizio
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Le médecin généraliste (MG) accueille régulièrement des patients dépendants aux opiacés consommés sous forme de substances illégales, de traitements de substitution (TSO) (méthadone, buprénorphine) ou de médicaments antalgiques. Cette étude comporte deux parties : une revue systématique de la littérature et une étude qualitative par entretiens semi-dirigés de MG. La revue bibliographique a permis de :- montrer un consensus sur les traitements utilisables pour le sevrage aigu. Les traitements comprennent des alpha2adrénergiques associés à des traitements symptomatiques. La naltrexone est parfois adjointe à ces traitements, - définir le profil des patients éligibles au sevrage ambulatoire et ses contre-indications, - souligner la nécessité d'un accompagnement psychosocial initié dès la phase aigüe et poursuivi à moyen et long terme ainsi que l'importance du soutien des associations de patients. Dans l'étude qualitative que nous avons menée, les médecins généralistes soulignent les difficultés de réalisation des sevrages en soins primaires ambulatoires, en raison des spécificités de l'approche des patients dépendants aux opiacés, l'insuffisance des structures pluridisciplinaires et pluriprofessionnelles d'accompagnement ainsi que la place prépondérante qu'occupe les TSO. Ces deux études concluent au fait que le sevrage est passé au second plan face aux thérapies de substitution. Alors que la littérature fait état de l'apparition de nouvelles formes d'addiction aux opiacés de synthèse prescrits comme traitement antalgique, la perception des médecins généralistes de cette nouvelle forme d'addiction reste ténue. Ceux-ci soulignent le défaut de ressources en structures et en intervenants pour mener à bien le sevrage ainsi que le manque d'informations suffisantes et adaptées sur les dispositifs de soins dédiés au sevrage. Les structures de prise en charge en addictologie doivent être repensées pour permettre la réalisation d'un sevrage. Il apparaît nécessaire de renforcer le dispositif d'accompagnement médico-social, hospitalier et ambulatoire dédié au sevrage des patients dépendants aux opiacés. L'élément dominant est la force de propositions des médecins. Ils proposent une nouvelle organisation des soins addictologiques avec principalement le développement des microstructures ambulatoires pluriprofessionnelles au sein des cabinets. Leur déploiement et leur évaluation apparaissent être une priorité dans la prise en charge des patients dépendants aux opiacés. Les associations de patients doivent s'intégrer à ce dispositif. La proposition de prescription d'une activité physique adaptée à ces patients mérite toute l'attention dans le cadre d'une approche globale de la santé du patient. Il apparaît essentiel d'envisager la formation des médecins aux modalités du sevrage et aux nouvelles formes d'addiction. L'identification des profils de patients accessibles au sevrage est nécessaire pour éviter la proposition systématique de produits de substitution. Les médecins interrogés suggèrent de pouvoir libérer le temps suffisant pour la prise en charge spécifique des patients dépendants dans un accompagnement au sevrage. La prescription d'un TSO nécessite un temps de consultation compatible avec un acte de consultation en médecine générale ambulatoire. Il apparaît nécessaire de réfléchir à un forfait pour la mise œuvre du sevrage. Les médecins généralistes demandent la mise en place d'un dispositif d'aide et de soutien par leurs pairs au sein d'une entraide par le conseil de l'ordre lorsqu'ils se trouvent en difficulté dans la prise en charge d'un patient dépendant. Ces travaux concluent à la nécessité de repenser l'organisation addictologique en médecine ambulatoire pour pouvoir répondre aux demandes de sevrage. Accompagner un sevrage justifie un budget spécifique et des structures dédiées. Le bénéfice en santé, le gain économique et l'impact sociétal du sevrage chez les dépendants aux opiacés méritent d'être évalués [...].

Lesdifficultés de la substitution aux opiacés en médecine générale

Lesdifficultés de la substitution aux opiacés en médecine générale PDF Author: Lucie Boireau
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Languages : fr
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Book Description
Les traitements de substitution peuvent être prescrits par les médecins généralistes depuis quinze ans. Ces traitements ont fait la preuve de leur efficacité en termes de baisse de mortalité et d'insertion sociale, dans un contexte d'augmentation du nombre de consommateurs d'héroïne. Cependant, les chiffres fournis par la CRAM de la Loire pour l'année 2009 révèlent de très grandes disparités dans la prise en charge des patients sous traitement de substitution aux opiacés. Devant ce constat, nous avons fait une étude qualitative par entretiens semi dirigés auprès de douze médecins généralistes de la Loire, afin d'explorer leurs difficultés dans la prescription de ces traitements. Après une double analyse thématique indépendante, il apparait que la première consultation conditionne souvent la suite des soins. L'arrivée d'un patient inconnu entraine une méfiance du médecin qui refuse parfois de recevoir le patient. La méconnaissance des produits, en particulier pour la Méthadone, freine également la prise en charge. Les structures d'accueil des patients toxicomanes sont peu connues mais sont perçues comme des centres de référence pour l'instauration du traitement et pour l'accueil en cas d'urgence. Les modalités de prescription sont bien acceptées, mais les craintes de surconsommation et la peur d'alimenter un trafic sont très présentes. L'absence de consensus concernant la durée du traitement conduit à une incompréhension et à l'assimilation du traitement à une drogue. Pourtant, malgré ces difficultés, les médecins sont très concernés par la toxicomanie et souhaitent que les généralistes aient une place centrale dans la substitution. Améliorer la formation initiale et optimiser le réseau ville-hôpital sont deux possibilités qui pourraient faire évoluer la situation actuelle.

Douleur chez les patients sous médicament de substitution aux opiacés

Douleur chez les patients sous médicament de substitution aux opiacés PDF Author: Vincent Bounes
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Languages : fr
Pages : 62

Book Description
Chez le patient traité par médicaments de substitution aux opiacés, les phénomènes douloureux, qu'ils soient aigus ou chroniques, sont considérés comme fréquents. Leur reconnaissance et leur prise en charge sont rendues complexes du fait de l'existence d'une hyperalgésie et de possibles réticences à la prescription d'opiacés. Dans la première partie de nos travaux, un état des lieux sur les connaissances et les pratiques de médecins non spécialistes de l'addiction sur la prise en charge de la douleur de patients sous médicament de substitution aux opiacés montre un besoin de formation sur les phénomènes d'hyperalgésie, de tolérance à la douleur et de tolérance croisée aux opioïdes. La deuxième partie de notre travail met en évidence une persistance significativement moindre à 12 mois chez les patients exposés à un phénomène douloureux aigu, y compris après ajustement sur le médicament de substitution. Elle révèle également une réponse différentielle sur le devenir à long terme des patients selon le médicament de substitution, avec un moindre maintien chez les patients traités par buprénorphine. Enfin, la troisième partie de notre travail décrit les pratiques de prise en charge de la douleur aiguë chez des patients traités par buprénorphine ou méthadone et leurs résultats analgésiques. Elle met l'emphase sur la nécessité de faire diminuer les scores de douleur d'au moins 30% lors de la prise en charge de ces patients, afin de diminuer l'impact à long terme de cette douleur sur leur traitement de substitution. Cette thèse souligne enfin l'intrication complexe entre douleur aiguë, douleur persistante et maintien du traitement substitution, et met en évidence les difficultés de suivi chez ces patients.