Author: Béatrice EtiennePublisher:
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Book Description
Notre mémoire s'inscrit dans la continuité des nombreuses études concernant la mémoire phonologique. Nous nous situons ici dans une logique développementale. Après un rappel théorique portant sur la distinction entre mémoire à court terme et mémoire à long terme, le développement de la boucle phonologique ainsi que son rôle dans la cognition verbale, nous présentons une analyse descriptive de nos résultats. Ceux-ci ont été recueillis auprès d'une population d'enfants scolarisés en grande section de maternelle sans trouble du langage oral. Le groupe observé est composé de 25 enfants dont 10 filles et 15 garçons. Nous basons, en particulier, notre étude sur la différenciation entre les deux sexes, dans le but de répondre à nos hypothèses de départ. Nous émettons l'idée que la similarité phonologique interfère sur l'apprentissage et le rappel différé des mots inconnus de l'enfant. Pour tester la validité de cette hypothèse, nous avons utilisé un matériel composé de non-mots phonologiquement proches ainsi que de non-mots phonologiquement éloignés que l'enfant devait intégrer lors d'une tâche d'apprentissage associatif. Conformément à notre hypothèse de départ, l'apprentissage des mots phonologiquement éloignés est plus facile pour les enfants de cette classe d'âge que celui des mots phonologiquement proches. Notre seconde hypothèse expose l'idée que la qualité de la rétention en mémoire à court terme influe sur le stockage des informations verbales phonologiquement proches et éloignées en mémoire à long terme. Contrairement à cette idée, aucune corrélation n'a pu être établie entre le nombre de mots appris et retenus et les scores d'empan de lettres. On peut dès lors discuter des liens entre ces catactéristiques de la mémoire phonologique à court terme et à long terme avec la cognition verbale et en particulier concernant l'acquisition des mots nouveaux.