Author: Brian A. Morin
Publisher: National Library of Canada = Bibliothèque nationale du Canada
ISBN:
Category : Dental care
Languages : fr
Pages : 212
Book Description
De récentes études démontrent que la peur des traitements dentaires est non seulement toujours présente mais, plus encore, elle a été depuis nombre d'années sous-estimée, atteignant de 15 à 20% de la population. D'autre part, les derniers rapports sur la santé bucco-dentaire des adolescents indiquent que l'utilisation des services dentaires cliniques a plafonné depuis les 5 à 1 O dernières années, avec un taux d'utilisation variant entre 70 et 80% chez les adolescents de12 à 15 ans. Aussi, près des deux-tiers des caries dentaires pour cette population se retrouvent chez seulement 10 à 12% d'entre eux. L'auteur constate que malgré qu' il existe en psychologie un lien démontrable entre la peur et l'évitement et qu'il soit logique de présumer que l'évitement des soins dentaires entraînera une mauvaise santé bucco-dentaire, aucune étude empirique n'a jusqu'à maintenant fait la démonstration de ce lien. Une étude a donc été conçue dans le but de déterminer s'il existe une différence sur le plan de la santé dentaire et de l'utilisation des services dentaires entre des groupes de sujets qui manifestent différents niveaux de peur des traitements dentaires. Dans un premier temps, le niveau de peur a été déterminé pour un échantillon de 1 063 adolescents de 12 à15 ans, à l'aide de l'Inventaire cognitif de la peur des traitements dentaires pour adolescents (Morin et coll., 1987). À partir des résultats obtenus, trois groupes de sujets manifestant respectivement une peur d'intensité faible, modérée et intense,ont été formés. Finalement, dans chaque groupe, 86 sujets ont été sélectionnés pour l'étude comparative. Leur condition bucco-dentaire a été évaluée à partir des critères de l'OMS et leur utilisation des services dentaires a également été examinée. Les résultats révèlent une utilisation des services moins élevée et des indices de morbidité dentaire (CAOD et CAOF) significativement plus élevés pour le groupe de peur intense. L'auteur conclu que la condition bucco-dentaire et l'utilisation des services sont influencées par la peur des traitements dentaires mais que cette peur doit être intense pour que l'effet soit significatif.