Le profil des médecins généralistes qui se forment PDF Download

Author: Charles Spanneut
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Languages : fr
Pages : 67

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Contexte : le développement professionnel continu (DPC) est un concept englobant la formation médicale continue (FMC) et l'évaluation des pratiques professionnelles (EPP). C'est une obligation qui concerne l'ensemble des médecins généralistes mais nous pouvons constater que ceux-ci la suivent de façon inégale. Quel est le profil des médecins généralistes qui se forment et quels sont les méthodes de formation les plus pertinentes selon ces mêmes médecins ? Méthode : étude quantitative par questionnaire sur internet recueillis auprès de 105 médecins généralistes installés dans les hauts de France et en Bretagne. La saisie des résultats s'est faite par le site Limesurvey®, ils ont été ensuite exportés sur Excel® afin de les analyser statistiquement. Les analyses statistiques ont été réalisées par le test du Khi 2 lorsque les variables étaient qualitatives et par un test de Fischer lorsqu'un des effectifs était inférieur ou égal à 5. Concernant les variables quantitatives, un test de Student a été utilisé. Le seuil de significativité a été fixé à 5 %. Résultats : les médecins qui se forment le plus sont plus que les autres titulaires d'un DU ou DIU, ils exercent également plus fréquemment des thérapies complémentaires et sont abonnés à des revues médicales. Ils conçoivent la formation continue avant tout comme une mise à jour des connaissances et comme un temps de partage avec leurs confrères. Pour eux une formation pertinente est une formation pratique qui traite de sujets concrets, applicables à l'exercice quotidien de leur discipline. Ils plébiscitent les séminaires. Conclusion : la jeune génération de médecins semble avoir une conception différente de la formation continue. En sachant qu'une proportion importante de médecins partira prochainement à la retraite faut-il reconsidérer les méthodes de formation actuelle pour en favoriser l'adhésion des plus jeunes ?

Author: Ulysse Meynieux
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Malgré la montée en puissance des évaluations de médecin sur Internet, le débat sur leurs utilités, leurs influences et leurs implications se poursuit. En ayant acquis le monopole dans le domaine des moteurs de recherche, Google® en est le principal hébergeur en France. En confondant offre de soin avec consommation de soins, ces évaluations façonnent pour chaque médecin, une réputation numérique qui est soumise à controverse et semble susciter l'intérêt des médecins généralistes. L'objectif de cette étude était de mesurer l'intérêt que porte les médecins généralistes à leur réputation numérique et étudier les répercussions des évaluations en ligne sur ces derniers ; pour mieux comprendre leurs attentes à l'égard de ce système. Nous avons procédé à une étude observationnelle, descriptive, transversale. Un questionnaire a été diffusé entre le 01/03/20 et le 01/09/20 à l'ensemble des médecins généralistes exerçant à Paris (75). Les réponses étaient déclaratives et volontaires. L'analyse des données a permis de recueillir, pour chaque médecin la fréquence de consultation de son profil professionnel sur Google® ; puis son profil épidémiologique, la présence d'évaluations sur son profil, la perception de ses évaluations, le retentissement des avis négatifs sur sa pratique et son affecte, son regard sur le système d'évaluation des médecins. 112 médecins ont répondu au questionnaire et 95 réponses ont été inclus. Parmi eux, 53,7% (n=51) avaient déjà consulté leurs profils professionnels sur Google®, dont 41,2% (n=21) moins d'une fois par an, et 47,1% (n=24) moins d'une fois par trimestre. Ceux exerçant en cabinet libéral le consultait plus fréquemment. L'avis que les médecins généralistes se faisaient de leurs évaluations était positif pour 61,5% (n=24) d'entre eux. Suite à des avis négatifs, 51,3% (n=20) déclaraient avoir déjà modifié leurs pratiques ; 71,8% (n=28) avoir déjà abordé la relation médecin-patient différemment ; et 82,1% (n=32) en avoir été affecté négativement sur le plan émotionnel. Les domaines les plus sensibles face à la critique sont les compétences médicales (93,8%) et les qualités d'écoute et d'empathie (53,3%). Les jeunes médecins généralistes exerçant depuis moins de 5 ans et de sexe féminin semblent être ceux étant les plus impactés par les avis négatifs. 85,3% (n=81) des médecins estimaient qu'ils ne devraient pas être évaluer sur Internet, tandis que 97,9% (n=93) considéraient que le système d'évaluation proposé par Google® n'est pas adapté. 40% (n=38) souhaitaient une suppression définitive des systèmes de notation sur Internet les concernant. Ces critères étaient comparables quel que soit la fréquence de consultation du profil professionnel. Les médecins généralistes semblent intéressés par leur réputation numérique. L'avis qu'ils se font de leurs propres évaluations est majoritairement positif et semble correspondre à la réalité. Mais, leurs perceptions des évaluations négatives impact significativement sur leurs pratiques et leurs affectes. C'est pourquoi ils semblent opposés au système d'évaluation actuel. La suppression des systèmes de notation parait illusoire dans notre société. Ainsi, une réforme coordonnée du système d'évaluation sur Internet des professionnels de Santé devrais permettre de concilier à la fois le respect éthique et moral demandé par les médecins généralistes ; et les attentes d'un tel système pour les patients. En attendant, un renforcement des mesures d'accompagnement des médecins généralistes semble être nécessaire afin de mieux appréhender leur réputation numérique.

Author: Soosaipillai Séraphine
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Languages : fr
Pages : 122

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La naissance d'un enfant amène tout parent-médecin à se positionner sur la question : être ou ne pas être le médecin de son enfant. Ce choix est propre à chacun, en fonction de la personnalité, des expériences et de l'environnement du médecin. L'objectif principal de cette étude consistait à déterminer le profil des médecins généralistes qui soignent leur enfant. Une étude quantitative a été menée auprès de 196 médecins généralistes exerçant en Ile de France. Les caractéristiques sociodémographiques et liées au mode d'exercice étaient analysées puis comparées grâce au test du chi2 entre les médecins qui déclaraient être le médecin de leur enfant et ceux qui ne l'étaient pas. Une analyse en régression logistique uni-variée a ensuite été effectuée. Dans notre étude, 63 % des médecins assuraient le suivi médical de leur enfant.Les médecins qui soignaient leur enfant étaient plus souvent les médecins âgés de plus de 50 ans [OR=3,31 IC=1,72-6,39], les médecins installés [OR=5,04 IC=1,29-19,66], ceux qui n'avaient pas suivi de formation universitaire sur les soins des proches [OR=5,74 IC=1,97-16,92], ceux qui étaient impliqués dans le suivi médical de leurs proches [OR=4,28 IC=2,30-7,92].La dualité du rôle parent-médecin est un élément important à prendre en compte lorsqu'un médecin devient parent. Le choix d'être le médecin de son enfant reste une pratique courante. Les jeunes médecins semblent tout de même plus sensibilisés à ce sujet ; et choisissent davantage un médecin référent pour le suivi médical de leur enfant. Ainsi, ils séparent bien le rôle de parent de celui de médecin, afin d'éviter que l'affect interfère avec la rationalité.

Author: Johanna Smadja
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Languages : fr
Pages : 232

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" La question "qu'est ce qu'un bon médecin ?" a été étudiée de tout temps, mais les progrès techniques des cinqante dernières années années et l'accès démocratisé aux savoirs avec l'avènement d'internet ont modifié la relation médecin-patient, ce qui en fait une question d'actualité. Le médecin généraliste est particulièrement concerné par cette question, étant le premier interlocuteur, celui qui assure le suivi et qui fait le lien entre le patient et le reste du système de santé. Nous avons réalisé une étude qualitative sous forme d'entretiens semi-dirigés auprès de dix médecins généralistes français. Nous avons arrêté les entretiens une fois une fois arrivés à saturation des réponses obtenues obtenues et réalisé une triangulation des données. L'analyse des données a permis de dégager plusieurs thèmes pour répondre à cette question : les compétences techniques, les compétences relationnelles, les qualités humaines et la relation médecin-patient. Ainsi, un bon médecin est un médecin à l'écoute, qui sait donner des explications claires et compréhensibles en s'adaptant au cas par cas à ses patients. Il est doté de qualités humaines qui font de lui une bonne personne. Il sait se remettre en question, et veille à mettre à jour ses connaissances. Enfin, il place le patient au coeur de sa prise en charge. Ces résultats sont cohérents avec les données de la littérature et les recommandations de bonnes pratiques. Pour autant, la formation des étudiants en médecine en France est à ce jour toujours majoritairement axée sur l'acquisition de connaissances théoriques contrairement à ce qui se fait hors de nos frontières où l'apprentissage des compétences relationnelles fait l'objet de formations spécifiques, intégrées au cursus des étudiants. La réforme du second cycle des études médicales devrait aller dans ce sens."

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Author: Isbah Mahmood
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En France, la formation médicale continue est une obligation déontologique et légale. Il est exigé du médecin qu'il donne des soins conformes aux données acquises de la science. Il existe une caractéristique fondamentale qui est la liberté du médecin dans l'organisation de sa formation médicale. Cependant, le choix de formation dépend d'un ensemble de critères tels que la praticité et la pertinence clinique pouvant être impactés par le contexte local, les obligations légales, et le profil du médecin. L'objectif de cette étude est de comprendre les représentations et les attentes des médecins généralistes exerçant en Seine-Saint-Denis concernant l'organisation de la FMC. Méthode : Une étude qualitative, avec approche méthodologique inspirée de la théorisation ancrée a été choisie dans ce cas. Onze entretiens individuels semi-dirigés ont été menés auprès de médecins généralistes exerçant en Seine-Saint-Denis. La sélection des participants a été effectuée selon la technique de l'échantillonnage raisonné à variation maximale, afin d'assurer une diversité des caractéristiques de la population âge, sexe, mode d'activité, année d'installation. Une triangulation des données a été réalisée. Résultats : Les médecins généralistes sont conscients de leur devoir déontologique. La mise à jour des connaissances est ainsi intégrée par tous dans la pratique. Cependant ils se forment également pour diverses raisons : s'autonomiser, échanger/transmettre, évoluer dans la carrière, s'adapter au contexte et au problème de santé publique. Néanmoins, de nombreux obstacles à la formation existent, en particulier ceux liés au mode d'exercice : surcharge de travail, assurer une continuité de soins, limite financière, isolement, vie personnelle, activité libérale, statut. Les offres de formation entrent également en compte thématique, format, qualité, coût, accessibilité, dispositif de sollicitation. Ainsi les médecins expriment leur besoin de bénéficier de formations en lien avec leur pratique clinique et accessible à tous. Ils militent pour la prise en compte des nouvelles méthodes de formation compte tenu de la diversité de leurs activités et du changement de contexte, notamment avec l'émergence des CPTS. Les médecins apprécient la liberté qu'ils ont dans le choix de la formation et tiennent à la conserver au vu de la complexité de leur exercice professionnel. Conclusion : Une réévaluation de la qualité et des offres de formation, et un élargissement du dispositif d'indemnisation aux formations extérieures semblent indispensable afin de pallier aux problèmes de santé publique actuels et répondre aux demandes des médecins généralistes. Cela paraît également indispensable notamment compte tenu de la transformation des technologies, de l'évolution de l'exercice professionnel et des changements sociaux, avec une demande croissante en termes de qualité des soins de la part des usagers.

Author: Michael Trinh
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Pages : 33

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Contexte : les médecins généralistes se forment tout au long de leur exercice. Ceci fait l'objet d'une obligation légale sous l'appellation de développement professionnel continu. Dans sa complexité, il existe plusieurs moyens de se former. Quels sont les représentations de la formation des médecins généralistes, leurs attentes et leurs pratiques ? Méthode : étude qualitative par entretiens individuels semi-structurés auprès de 13 médecins généralistes installés en cabinet libéral dans le département du Nord de la France, recrutés par échantillonnage raisonné à variation maximale. Les entretiens ont été effectués à l'aide d'un guide d'entretien, enregistrés en audio, transcrits intégralement et codés par 2 chercheurs avec triangulation des données. Résultats : la formation médicale continue permet aux médecins généralistes essentiellement la mise à jour et l'entretien des connaissances, ainsi que l'apprentissage de nouvelles compétences en regard de l'évolution perpétuelle de la médecine. Dans une démarche de soins de qualité, le besoin de formation est ressenti par les médecins plutôt comme une nécessité qu'une obligation imposée par la loi. Les médecins évoquent peu l'obligation légale de la formation. L'incertitude motive les médecins à se former. Les médecins qui se forment tirent de la connaissance et des savoirs une satisfaction personnelle par le développement d'une estime de soi et d'une confiance en soi. Les formations les plus plébiscitées par les médecins sont les formations présentielles basées sur des recommandations scientifiques. L'adaptation à la pratique professionnelle est favorisée par la formation interactive. Conclusion : le besoin de formation est un ressenti omniprésent chez les médecins généralistes. Ce besoin est plutôt associé à un sentiment d'obligation déontologique qu'à l'obligation légale. Il serait intéressant de développer la formation interactive et de permettre aux médecins d'être habilité à choisir le thème de la formation selon leurs besoins. Il est nécessaire d'avoir une appréciation continue des besoins actuels, des meilleures modalités et de l'impact de la formation continue sur les pratiques.

Author: Arnaud Cugerone
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Pages : 64

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Contexte : la recherche en médecine générale souffre d'un retard en France malgré l'intégration récente de cette discipline dans l'université. Tous les médecins généralistes participent de manière intentionnelle ou non à cette recherche, nécessaire à l'amélioration des pratiques. L'objectif principal était d'établir des profils de médecins généralistes en fonction de leur implication dans la recherche. L'objectif secondaire était d'identifier les facteurs influençant la participation à la recherche. Méthode : étude quantitative, épidémiologique, observationnelle descriptive transversale, réalisée à partir d'un échantillon représentatif de médecins français tirés au sort sur l'annuaire santé. Le critère d'inclusion était d'avoir une activité de médecine générale. Le questionnaire, réalisé sur Limesurvey, a été diffusé par mail aux participants. Il a été élaboré à partir des résultats d'une thèse qualitative sur les opinions des médecins généralistes participant à la recherche. L'analyse des données a été réalisée sur RStudio. Résultats : sur 159 médecins ayant répondu au questionnaire, 25 (15,7 %) ont déclaré participer à la recherche. Une association significative entre l'implication universitaire, l'abonnement à la revue « Exercer » et la participation à la recherche (p

Author: Anthony Godin
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Contexte : Le nombre de Médecins Généralistes inscrits à l'ordre des médecins n'a jamais été aussi élevé mais l'activité régulière décroit depuis 2010 engendrant la problématique de la démographie médicale et de l'accessibilité aux soins. Des réformes ont été menées ces 10 dernières années pour y répondre notamment la suppression du Numerus Clausus et la réforme de l'Examen National Classant permettant de multiplier et de varier les profils des étudiants futurs médecins. L'objectif de cette étude est d'identifier les déterminants d'une orientation vers la médecine générale chez les étudiants dès leur entrée dans le cursus médical et d'étudier l'influence de la démographie médicale sur cette orientation à l'aide de l'APL. Matériels et Méthodes : Étude épidémiologique, observationnelle, monocentrique, transversale chez les étudiants de deuxième et troisième année des études médicales de l'Université de Lille. Utilisation d'un questionnaire informatisé, anonyme permettant le recueil des données concernant le profil des étudiants, les éléments motivant l'orientation, la relation avec leur médecin traitant, leur origine géographique et leurs connaissances sur la démographie médicale, leur APL d'origine. Analyses statistiques descriptives et multivariées par tests de Khi2 et Student à la recherche d'un lien significatif et analyse en corrélation multiple. Résultats : 436 étudiants ont été inclus pour un taux de participation de 44%. Il existe des déterminants liés statistiquement à l'orientation vers la médecine générale : le fait d'avoir un médecin traitant exerçant en milieu rural (p=0,021), l'appartenance d'un des parents à la catégorie socio-professionnelle des agriculteurs (p=0,046) ou celle des professions intermédiaires (p=0,004). Il n'a pas été retrouvé d'association significative entre l'accessibilité aux soins et l'orientation vers la médecine générale (p>0,05). Conformément à la littérature, l'origine rurale et les rapports personnels avec la médecine générale et le médecin traitant semblent influencer l'orientation vers la médecine générale mais l'association est non significative (p>0,05) Conclusion : Cette étude a montré l'existence de déterminants vers l'orientation en médecine générale mais la démographie médicale ne semble pas avoir d'influence. La formation médicale et la pratique des médecins généralistes ont été réorganisées pour améliorer l'accessibilité aux soins, d'autres études pourraient explorer leur impact sur les promotions futures.

Author: Clémence Coquet
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Introduction : Le médecin généraliste est le pivot de la prise en charge médicale des patients. Dans le contexte de précarisation de la démographie médicale, la santé physique et morale de ces praticiens apparait comme un enjeu de santé publique. L'Ordre des Médecins alertait sur la vision parfois déformée qu'un médecin pouvait avoir de son état de santé, ce qui le menait parfois à se soigner de manière inadéquate. Notre objectif était donc d'étudier la prise en charge médicale des praticiens auto-déclarés comme médecin traitant, en s'interrogeant sur les impacts et les limites d'un tel choix. Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de médecins généralistes exerçant dans les Bouches-du-Rhône. Les entretiens ont été enregistrés via un dictaphone numérique puis retranscrits sous la forme de verbatim, en respectant l'anonymat. Une analyse manuelle systématique a permis d'extraire du discours des médecins des mots-clés puis des notions, colligés dans des tableaux. Résultats : Au total, l'échantillon contenait vingt médecins de profils variés. Le choix de l'auto-suivi était souvent fait par facilité, mais si la plupart des médecins étaient satisfaits de leur état de santé, la moitié jugeaient leur auto-prise en charge comme inadéquate. Questionnés sur les impacts d'un épisode de maladie auquel ils avaient été confrontés, les médecins interrogés évoquaient les problématiques suivantes : retard de prise en charge, conscient ou non, recours difficile à l'arrêt-maladie, appréhension du diagnostic et démarche médicale parfois irrationnelle. Les principales limites décrites à un suivi optimal étaient le manque de temps, la subjectivité, la négligence et le manque d'empathie envers soi-même. La principale solution envisagée pour pallier ces limites était la désignation d'un autre médecin traitant. Discussion : La comparaison aux données de la littérature a permis une triangulation des données. Une ouverture était ensuite faite sur les solutions visant à améliorer le suivi des médecins, issues des recommandations du CNOM et de notre étude. Une réflexion était également centrée sur la confrontation du médecin à sa santé, en lien avec l'ambivalence du statut de médecin-malade, ainsi que sur les problématiques de l'arrêt-maladie et du manque de temps. Enfin, si la solution principale était la désignation d'un confrère, la complexité de l'interaction médecin-soignant / médecin-malade incitait à envisager l'intérêt d'une formation universitaire dédiée au suivi du professionnel de santé.