Le déni de grossesse et ses conséquences sur la mère, sur le nouveau-né et sur l'installation du lien mère-enfant PDF Download
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Book Description
Le déni de grossesse est un phénomène qui n'est pas rare. En effet, il concerne chaque année en France, deux femmes enceintes sur mille. Il existe à l'heure actuelle très peu de données dans la littérature concernant la période suivant la levée du déni. Quelles sont les conséquences du déni de grossesse sur la mère, sur le nouveau-né et quels sont ses impacts sur l'établissement du lien mère-enfant, au moment de l'accouchement et pendant le séjour à la maternité ? L'étude est basée sur des entretiens semi-directifs, réalisés auprès d'une dizaine de mères ayant vécu un déni de grossesse. L'analyse du discours a permis de mettre en évidence les conséquences du déni de grossesse.
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Le déni de grossesse est un phénomène qui n'est pas rare. En effet, il concerne chaque année en France, deux femmes enceintes sur mille. Il existe à l'heure actuelle très peu de données dans la littérature concernant la période suivant la levée du déni. Quelles sont les conséquences du déni de grossesse sur la mère, sur le nouveau-né et quels sont ses impacts sur l'établissement du lien mère-enfant, au moment de l'accouchement et pendant le séjour à la maternité ? L'étude est basée sur des entretiens semi-directifs, réalisés auprès d'une dizaine de mères ayant vécu un déni de grossesse. L'analyse du discours a permis de mettre en évidence les conséquences du déni de grossesse.
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Le déni de grossesse touche 1 sur 475 femmes enceintes et ses conséquences dans la relation mère-bébé sont mal connues et peu documentées dans la littérature internationale. pourtant, connaître les risques de cette entité clinique est important pour la prévention et les soins proposés à ces familles. Nous présentons une étude de faisabililté pour explorer ce domaine. Nous avons proposé à des jeunes mères, rencontrées en maternité suite à la levée d'un déni, des entretiens pédopsychiatriques avec leur enfant complétés par l'observation des interactions (échelle Pediatric Parent Enfant Exam). Sur 12 patientes rencontrées, 8 ont accepté l'étude, 3 ont été évaluées à 2 mois, et toutes sont perdues de vues à 6 mois. Cette étude n'est donc pas réalisable, nous en discutons les raisons et proposons une autre approche poyr étudier les interactions mère-bébé suite à un déni de grossesse.
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Le déni de grossesse reste encore un phénomène mal défini et dont les hypothèses physiopathologiques et psychopathologiques ne font pas consensus. Les études épidémiologiques existantes estiment la prévalence du déni de grossesse à 2 à 3 grossesses pour 1000 naissances, taux qui semble largement sous-évalué. La littérature actuelle ne permet pas de dégager de profil de femme typique, ni de lien à un trouble psychiatrique, faisant du déni de grossesse une situation peu accessible à la prévention. D'autre part, les complications néonatales potentielles pour le bébé né d'un déni de grossesse ne sont pas négligeables (prématurité et petit poids de naissance notamment). Enfin, les études s'intéressant au devenir de ces enfants et de la dyade mère-enfant restent extrêmement rares. Par ailleurs, le néonaticide qui est souvent associé dans les médias et dans certaines publications scientifiques au déni de grossesse reste un phénomène rare et est en réalité exceptionnellement la conséquence d'un déni de grossesse. Notre travail suggère que des efforts d'information du public et de formation des professionnels concernant le déni de grossesse devraient être organisés. Ceux-ci permettraient sans doute de réaliser un meilleur dépistage du déni de grossesse, de diminuer la stigmatisation de ces femmes, souvent perçues comme de potentielles mères néonaticides, voire d'améliorer leur prise en charge après la levée du deni et ainsi de prévenir les complications néonatales et interactives potentielles, de même que d'éventuels troubles du développement de ces enfants, dimension pour laquelle les rares travaux existants alertent.
Author: Julia Hickel Publisher: ISBN: Category : Languages : fr Pages : 104
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Notre intérêt pour le déni de grossesse est né d'une rencontre avec une mère qui, après avoir dénié sa grossesse, a tué son nouveau-né lors de son accouchement. Cette révélation tragique nous a immédiatement sensibilisé à la fois sur le plan humain et sur le plan clinique, mais nous a stupéfait par le décalage entre cette petite femme douce, sensible, fragile et l'horreur du geste qu'elle avait pu commettre. Le déni de grossesse, outre ses différentes terminologies, peut être défini comme la non reconnaissance d'une grossesse au delà du premier trimestre. Il concerne un groupe hétérogène de femmes qui ne présentent pas, pour la plupart, de pathologies mentales sous-jacentes. De plus, ses conséquences obstétricales et néonatales sont souvent délétères et péjoratives pour la mise en place des interactions précoces mère-enfant. Le déni de grossesse prend ses racines dans la psychopathologie de la mère et de son couple et aurait un rôle d'adaptation et de protection. Le déni de grossesse protège la femme de ses vécus traumatiques de l'enfance qui menacent de resurgir à cette occasion. Mais il protège aussi contre l'hostilité manifeste de l'entourage (parents, conjoint). L'étude des prises en charge de femmes qui ont dénié leur grossesse nous a montré qu'en plus d'un travail thérapeutique, c'est tout un travail en réseau structuré qui pourrait permettre d'aider au mieux ces femmes en situation de déni. La prévention devrait passer avant tout par une sensibilisation des équipes médicales et soignantes à ce symptôme. La description de quelques prodromes, à savoir les antécédents de déni de grossesse, ainsi que les demandes d'IVG tardives pourraient être considérés comme des facteurs de risques. Concernant le néonaticide, conséquence extrême du déni, la prévention devrait prendre appui sur la sensibilisation aux problématiques de refus ou de non désir d'enfant. Concernant l'abord médicolégal de ces problématiques dans leur conséquence la plus extrême (néonaticide), l'articulation entre la psychiatrie et la justice semble indispensable, les procédures judiciaires pouvant avoir un effet expiatoire et donc structurant pour ces femmes en leur permettant l'élaboration d'un travail de reconstruction psychique.
Author: Sophie Marinopoulos Publisher: Éditions Les Liens qui libèrent ISBN: Category : Literary Collections Languages : fr Pages : 141
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Par les 2 grands spécialistes en France, le Pr Israel Nisand (gynécologue) et Sophie Marinopoulos (psychanalyste), le livre sur l'un des sujets les plus énigmatiques et fascinants de notre société. Comment une femme peut accoucher sans se savoir enceinte ?, comment le corps peut- il dissimuler une grossesse ?, quels sont les types de personnalités victimes du déni ? Quel est le rôle de la famille ou de l'entourage ? Illustré de nombreux cas, parfois célèbres comme celui de Véronique Courjault, voici le premier livre qui donne les clefs pour comprendre.
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Le @déni de grossesse correspond à la non-prise de conscience de l'état de grossesse par la femme. Il s'accompagne en général d'une abscence de signes sympathiques de grossesse et de transformations corporelles. Les complications du déni de grossesse peuvent être dramatiques et la violence des mécanismes en jeu pendant la grossesse nous ont interrogé sur les conséquences possibles de ce symptôme sur les relations mère-enfant. Le déni de grossesse semble court-circuiter la pensée maternelle, privant son enfant de son existance. Cette non-élaboration du lien mère-enfant prénatal a-t-elle des conséquences sur le édveloppement de l'enfant et des interactions? A partir de cette question, nous avons construit un Programme Hospitalier de Recherche Clinique. Ce travail consititue une argumentation théorico-clinique de notre projet.
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Introduction : Le déni de grossesse représente en France un cas pour 500 naissances par an. Encore méconnu du corps médical, il peut cependant être rencontré dans la pratique quotidienne des sages-femmes. Matériel et méthode : Une étude d'observation à visée descriptive a été réalisée avec pour objectifs de décrire les issues obstétricales, fœtales et néonatales des femmes ayant présenté un déni de grossesse et de leurs nouveau-nés. Les critères de jugement étaient les taux de survenue des pathologies obstétricales, fœtales ou néonatales pendant la grossesse, l'accouchement et lors du post-partum. Résultats : L'étude met en avant une proportion plus importante d'hospitalisations et de complications maternelles. Concernant les nouveau-nés : le taux de mortalité fœtale est plus élevé, le poids moyen néonatal est inférieur et le pourcentage de nouveau-nés dont le poids est inférieur à 2,5 kg est plus que doublé. Les proportions de prématurés et de transferts néonataux sont plus importantes. En suites de couches, l'étude expose un nombre important d'hypotrophes. Le manque de prise en charge et de suivi prénatal sont mis en avant. Aussi 67 % des femmes n'ont bénéficié d'aucune prise en charge particulière pendant leur séjour. La relation mère-enfant est décrite comme étant de bonne qualité mais reste trop faiblement évaluée. Discussion : Dès la levée du déni, une relation de confiance avec les professionnels de santé est primordiale ainsi qu'une prise en charge multidisciplinaire anténatale. Lors de l'accouchement et des suites de couches, l'accompagnement doit être médical et psychologique. A la sortie, une continuité avec le secteur extra-hospitalier doit être établie. Sur le long terme, les différentes compétences des sages-femmes permettent de réévaluer la relation mère-enfant, l'état psychique et physique des mères et d'orienter vers un suivi spécialisé.
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Le déni de grossesse est une notion complexe et mal évaluée. C'est le fait pour une femme de ne pas avoir conscience d'être enceinte. Sa prévalence est faible (1 à 3 cas pour mille) mais certainement sous estimée. Nous avons étudié les hypothèses psychopathologiques qui sous tendent le déni et leurs implications chez les femmes sans maladie mentale avérée. Nous avons confronté les données de la littérature à celles d'une étude qualitative de 5 cas de la maternité du CHU de Bordeaux (étude de dossiers et entretiens avec les patientes). Nous nous sommes appuyés sur le parcours de soins ambulatoire et hospitalier des patientes pour discuter des perspectives de prise en charge. Le déni serait un mécanisme de défense qui protégerait le psychisme des mères de la représentation insupportable qu'induit la grossesse. Deux éléments seraient constants dans l'histoire des mères : une sexualité impensable et une filiation rompue. Il n'y a pas de profil type, chaque cas est singulier. Le diagnostic est rendu difficile par la "contagion" du déni à l'entourage et à la "complaisance corporelle". Certains dénis de grossesse peuvent aboutir à un néonaticide. Pour ces cas, des facteurs de risques pourraient être identifiables. La meilleure prévention d'un tel acte serait l'accompagnement prénatal des mères. Les perspectives de prise en charge que nous avons dégagées reposent sur un accompagnement pluridisciplinaire. L'approche de ces mères et de leur famille devrait être globale : individuelle, familiale, culturelle et psychoaffective. Nous insistons sur la nécessité de considérer les enfants issus de déni comme vulnérables puisqu'il n'existe pas d'études suffisantes pour évaluer les interactions mères-enfants. Enfin, ce travail, nous interroge plus largement sur ce qu'est le déni en médecine et ses implications dans la relation médecin-malade. Ceci nécessite une sensibilisation des professionnels de santé à cette problématique et une réflexion collective.
Author: Lola Carles
Author: Lola Carles
Author: Priscilla Metzener-Medina
Author: Perrine Hélias
Author: Élise Humeau
Author: Julia Hickel
Author: Sophie Marinopoulos
Author: Karine Denza
Author: Julie Auer
Author: Camille Nègre
Author: Laurence Meneghin