Langage spontané dans l'aphasie progressive primaire logopénique et la maladie d'alzheimer PDF Download

Author: Fanélie Allibert
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Languages : fr
Pages : 186

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Notre étude consiste à analyser le langage spontané dans l’aphasie progressive primaire logopénique (APP logopénique) et la maladie d’Alzheimer (MA). Nous avons également participé à la normalisation et à la validation multicentrique d’un nouvel outil orthophonique, le GREMOTs, batterie destinée à évaluer le langage dans les pathologies neurodégénératives. Pour réaliser notre étude sur l’évaluation du langage spontané, nous avons utilisé la grille d’analyse du langage spontané proposée au sein de cette batterie, qui permet une double analyse du langage, à la fois quantitative et qualitative. Pour cela, nous nous sommes appuyées sur un entretien dirigé et une interview semi-structurée. Nous avons alors postulé qu’il existe un effet des variables démographiques (sexe, âge, niveau socio-culturel) sur les performances des sujets contrôles en langage spontané. Nous avons également cherché à établir, à partir de cette grille d’analyse, des profils linguistiques pour chacune des pathologies étudiées. Puis, nous avons supposé que les performances en langage spontané s’avèrent supérieures à celles obtenues lors de l’épreuve de discours narratif (récit d’une histoire en images). Notre analyse a porté sur un échantillon de 85 sujets contrôles et 22 patients, répartis de façon homogène entre les APP logopénique et les MA. Les résultats ne montrent pas d’effet significatif des variables démographiques. En revanche, des profils langagiers émergent : la fluidité et le lexique sont perturbés dans l’APP logopénique, tandis que nous relevons une hétérogénéité des troubles et un manque du mot dans la MA. Globalement, le discours narratif représente une contrainte langagière par rapport au langage spontané.

Author: Marie-Caroline Blanc
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Pages : 124

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L'aphasie primaire progressive (APP) est une pathologie neurodégénérative caractérisée par le développement progressif de troubles du langage. La Classification Internationale établie en 2011 définit trois sous-types d'APP (sémantique, nonfluente, logopénique). Une étude récente a évalué l'APP avec un outil spécifique, la Progressive Aphasia Language Scale (PALS). Cette étude a conduit à l'élaboration d'un algorithme classant les APP en sous-types. Le taux de corrélation entre le diagnostic posé par la PALS et celui établit par un comité d'experts était de 96%. Par ailleurs, plusieurs travaux indiquent que l' APP logopénique est généralement associée à une maladie d'Alzheimer (MA), les deux autres sous-types étant sous-tendus par des pathologies non-MA (de type dégénérescence frontotemporale). L'objectif de ce travail est d'évaluer la pertinence de la PALS dans le diagnostic nosologique des APP. Pour cela, les diagnostics issus de la PALS ont été mis en relation avec ceux issus de l'analyse des biomarqueurs de MA dans le liquide céphalo-rachidien. Ce travail a été mené selon une procédure en aveugle, ces deux résultats n'ayant été confrontés qu'au terme du recueil des données cliniques et biologiques. Notre étude a inclus 27 patients, recrutés dans le Service de Neurologie et Neuropsychologie du CHU de la Timone entre 2013 et 2015. LA PALS a permis de classer les APP en sous-types: logopénique (20 cas), sémantique (3 cas) et non-fluent (1 cas). Le diagnostic d'aphasie logopénique posé par la PALS correspondait dans 100% des cas à une MA. Les APP sémantiques étaient associées à une pathologie non-MA dans 100 % des cas. Enfin, 4 patients n'ont pu être classés par la PALS ou avaient des profils de biomarqueurs ininterprétables. En conclusion, cette étude suggère que la PALS est un algorithme pertinent dans le diagnostic nosologique des sous-types logopéniques et sémantiques de l'APP, respectivement associés à une pathologie MA et non-MA.

Author: Eloïse Da Cunha
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L'aphasie primaire progressive logopénique (APPl), un syndrome ciblant le langage, a des évolutions imprévisibles vers des pathologies neurodégénératives dont la maladie d'Alzheimer (MA). Les tests langagiers actuels et la ponction lombaire, ne permettent pas de distinguer les symptômes, ni de prédire leur progression au moment de leur apparition. Nous avons analysé les marqueurs acoustiques visant à discriminer APPl et MA en stade initial et l'influence des biomarqueurs MA sur les profils acoustiques. Nous avons recruté 8 personnes atteintes de la MA et 8 de l'APPl avec un profil de biomarqueurs déterminé par ponction lombaire. Les participants ont effectué une tâche de répétition de phrases évaluant les déficits potentiels de la boucle phonologique d'APPl. Nous avons constaté que les marqueurs temporels et prosodiques différencient significativement le groupe APPl et le groupe MA à un stade précoce de la maladie. La comparaison des biomarqueurs et des profils acoustiques distingue deux sous-groupes de APPl en fonction de leurs biomarqueurs. L'APPl MA positive présente un profil acoustique équivalent à une forme atypique de la MA avec une altération spécifique de la boucle phonologique. En revanche, l'APPl MA négative présente un profil acoustique proche de celui de la dégénérescences lobaires fronto-temporales (DLFT). Ces résultats permettent de classer l'APPl différemment de la MA avec les marqueurs acoustiques dans une tâche de répétition de phrases. L'analyse acoustique peut donc être considérée comme une alternative plus efficace à la ponction lombaire. Elle offre la facilitation du diagnostic précoce et permet ainsi la prise en charge précoce en orthophonie, prévenant la progression des symptômes dégénératifs.

Author: Julia Siffrein-Blanc
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Pages : 126

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Le terme de "logopénique" qualifie une réduction anormale du langage. L'aphasie logopénique a été évoqué pour la première fois par Mesulam en 1982. Cette aphasie fait partie des aphasies progressives primaires (APP). Elle est très peu décrite dans la littérature, les neurologues portent ce diagnostic en se basant sur les comportements linguistiques du patient et ne parviennent pas à s'entendre quant à une description précise des caractéristiques de ce tableau aphasiologique. L'objectif de ce travail est de faire le point sur les données de la littérature concernant l'aphasie Logopénique et de caractériser ses traits sémiologiques à partir de l'étude de cinq patients. Suite à ces études de cas, nous avons pu mettre en évidence quelques bons critères diagnostics à savoir : tout d'abord l'importance de l'analyse du discours spontané des patients et de leurs comportements vis-à-vis de la communication. De plus, nous avons observé que : la dénomination et l'évocation lexicale sont très touchées, la répétition de phrases est déficitaire en particulier les phrases abstraites, la compréhension orale de mots isolés est bonne alors que la compréhension syntaxique est touchée. Nous sommes convaincus au terme de ce travail que l'aphasie logopénique peut et doit être identifiée comme une entité spécifique dans le cadre des APP. Ceci nous paraît essentiel car poser le diagnostic d'aphasie logopénique conduit à faire l'hypothèse, d'après les données de la littérature, qu'on est en présence de la maladie d'Alzheimer.

Author: Marine Ladoul
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Pages : 204

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L'aphasie progressive primaire (APP) est une maladie neurodégénérative qui se caractérise par un trouble du langage comme symptôme initial et principal. Elle se manifeste par des profils cliniques hétérogènes, dont le diagnostic peut s'avérer complexe. L'objectif de notre travail était de réaliser un état des lieux du diagnostic des APP en décrivant l'évolution des profils diagnostiques APP sur une cohorte nationale issue de la Banque Nationale Alzheimer (étude 1), puis de réaliser l'évaluation orthophonique longitudinale d'une patiente avec APP variante logopénique (étude 2). Nos résultats ont mis en évidence un âge moyen de diagnostic largement supérieur à l'âge d'apparition des premiers signes de la maladie. La description de l'étude de cas a permis de relever des marqueurs de la pathologie à un stade précoce : les scores en temps signalent des processus langagiers déficitaires alors même que les scores en précision restent dans la norme.

Author: Marion Samouelian
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Pages : 116

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Dans cette étude, nous avons tenté de distinguer différents types de déficits sémantiques dans plusieurs profils d'aphasies progressives primaires en prenant en considération le traitement des concepts concrets et abstraits. Les différences entre ces concepts reflètent la manière dont ils ont été acquis et le rôle qu'ils jouent dans le langage. Leur traitement cognitif est différent, et leurs représentations ne se situent pas dans les mêmes régions cérébrales. A partir de tâches d'association et de jugement sémantique, Nous avons testé ces concepts concrets et abstraits chez des patients présentant une aphasie progressive primaire (APP non fluente; n = 2), une démence sémantique (DS; n = 4), une aphasie logopénique (APP log; n = 5). Concernant les patients présentant une aphasie progressive primaire non fluente notre étude n'a pu mettre en évidence aucun tableau caractéristique significatif. Les patients présentant une démence sémantique ont été significativement moins performants pour le traitement des noms concrets que pour' celui des items abstraits et des verbes par rapport aux autres sujets aphasiques et aux sujets contrôles. Contrairement à ce groupe, certains patients logopéniques ont obtenu des résultats bien plus altérés pour les verbes abstraits ce qui peut nous amener à nous interroger sur l'existence d'un déficit lexico-sémantique dans l'aphasie logopénique.

Author: Éléonore Abraham
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La maladie d'Alzheimer (MA) et l'aphasie primaire progressive variant sémantique (APPvs) sont deux pathologies neurodégénératives distinctes qui présentent certaines similarités concernant les troubles de la lecture pouvant être observés. Des erreurs de régularisations (e.g., gars lu GARE) lors de la lecture à voix haute sont relevées (surtout les mots irréguliers peu fréquents), et leur origine fait encore débat. L'objectif de cette étude était de comparer trois populations (MA légers, MA modérés, APPvs) sur une tâche de lecture de mots et sur des épreuves évaluant les sous-composantes impliquées dans la lecture de mots (analyse visuelle, lexique orthographique d'entrée, système sémantique, lexique phonologique de sortie, buffer phonologique) afin de définir le profil de lecture de ces participants et déterminer l'origine des erreurs. Pour cela, 30 participants de langue maternelle française et ne présentant pas de troubles de la lecture prémorbides, répartis en quatre groupes, selon leur diagnostic et leurs scores au MMSE (MA légers, MA modérés, APPvs, contrôles) ont été recrutés. Le mini-QCS (mini questionnaire des connaissances sémantiques) et une tâche de lecture de 125 mots (mots réguliers et irréguliers, fréquents et peu fréquents) ont ensuite été proposés, ainsi que les subtests de la BECLA (évaluant le traitement visuel orthographique, le lexique orthographique d'entrée, la mémoire sémantique, le lexique phonologique de sortie et le buffer phonologique). Les résultats ont mis en évidence une atteinte du système sémantique, mais également une altération du lexique orthographique d'entrée, dans la MA et davantage dans l'APPvs. Les corrélations non paramétriques ont suggéré un lien entre les atteintes observées et les erreurs en lecture de mots irréguliers mais ne permettent pas de conclure le débat. Un échantillon plus large, mieux apparié, ainsi que des tâches plus fines pour évaluer les composantes de la lecture sont nécessaires pour approfondir cette étude.

Author: Léa Courbois
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Pages : 48

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La fluence verbale est un test court très utilisé en pratique clinique orthophonique ou neuropsychologique. Il permet d'évaluer la disponibilité lexicale d'un sujet sous contrainte littérale ou sémantique dans un temps donné. Le score quantitatif ne permet pas de définir précisément les dysfonctionnements cognitifs présents dans les pathologies neurodégénératives. Dans cette étude, les fluences verbales sont analysées de manière qualitative. Le but est de montrer la pertinence de certains indices qualitatifs dans rétablissement d'un profil cognitif spécifique à chaque pathologie neurodégénérative. Pour ce faire, 72 sujets de langue maternelle française, comportant 20 sujets atteints de la Maladie d'Alzheimer (MA), 8 atteints de Dégénérescence fronto-temporale variante comportementale (DFTvc), 8 atteints d'Aphasie Primaire Progressive sémantique (APPsém) et 36 sujets contrôles ont effectué des fluences verbales de deux minutes chacune. Les fluences sémantiques des animaux, meubles et fruits leur ont été soumises ainsi que les fluences littérales de la lettre «P» et «R». Des données neuropsychologiques et orthophoniques ont été collectées afin d'effectuer une analyse de corrélation avec les indices qualitatifs relevés. Les résultats montrent que certains indices qualitatifs permettent de distinguer les pathologies neurodégénératives de sujets « normaux » mais aussi de les distinguer entre-elles. Les indices qualitatifs apportent des informations supplémentaires sur le fonctionnement cognitif d'un sujet, ce qui peut contribuer à l'établissement de son profil neuropsychologique.

Author: Aude Gagnot
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La maladie d’Alzheimer (MA) et l’aphasie progressive primaire de type Iogopénique (APPL) sont deux affections neurodégénératives sous-tendues par des processus anatomo-pathologiques similaires. Sur le plan clinique, I’APPL se caractérise par une détérioration progressive et isolée du langage, où les perturbations phonologiques, dues à un dysfonctionnement de la boucle phonologique de la mémoire de travail, sont au premier plan. La MA est quant à elle décrite par une atteinte précoce de la mémoire épisodique, avec des troubles langagiers au second plan et notamment une préservation tardive des performances phonologiques. Du fait des processus neurodégénératifs communs à ces deux pathologies, nous avons souhaité vérifier si les perturbations phonologiques sont réellement absentes des tableaux initiaux de MA. En cas de présence de difficultés phonologiques, nous avons recherché si celles-ci étaient uniquement corrélables à un délicit de la boucle phonologique de la mémoire de travail comme dans I’APPL ou s’il existait une origine linguistique, mise en évidence par un effet de la complexité phonético-phonologique sur les performances des sujets. Pour cela, 8 patients soutirant de MA au stade léger, 2 patients atteints d’APPL recrutés au sein de la file active des patients suivis au Centre Mémoire de Recherche et de Ressources (CMRR) de Tours et 8 sujets témoins appariés aux sujets MA ont été soumis à un protocole d’épreuves de fluence verbale, d’empans de chiffres et de mots et de répétition de mots et non-mots. Les résultats montrent qu’il existe des difficultés phonologiques pour un sous-groupe de trois patients MA en l’absence de déficit de la boucle phonologique de leur mémoire de travail. Par contre, aucun effet de la complexité phonético-phonologique n’a été retrouvé chez aucun des sujets, tous groupes confondus.

Author: Marion Delaby
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Pages : 446

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L'aphasie progressive primaire (APP) est une atrophie corticale focale dégénérative caractérisée par la présence d'un trouble du langage isolé durant au moins les deux premiéres années de la maladie. Les patients présentant cette affection sont classés selon une typologie Non Fluent / Fluent qui s'appuie sur les résultats des bilans neuropsychologique et orthophonique. L'objectif principal de ce mémoire est d'étudier les profils langagiers présentés dans l'APP à l'aide d'un protocole composé d'épreuves fondées théoriquement et s'inscrivant dans la démarche de la neuropsychologie cognitive. Ces épreuves, déjà existantes ou nouvellement créées, ont en commun l'inclusion de variables psycholinguistiques intervenant sensiblement dans les différents composants des systèmes de traitement. Après une phase de normalisation, ce protocole a été proposé à 4 patients APP dont les résultats ont été confrontés aux données de la littérature.