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Grâce à l'implant cochléaire, les enfants sourds peuvent accéder à de bonnes compétences langagières expressives et perceptives. Cependant, ces enfants présentent des lacunes dans le traitement auditif de certaines informations perceptives musicales et paraverbales. Or, il est capital de décoder efficacement notre environnement sonore et les indices verbaux et paraverbaux du langage oral pour comprendre et s'adapter au monde qui nous entoure. Dans ce contexte et en vue des enjeux de l'implant cochléaire chez les enfants sourds, l'objectif de notre étude est d'approfondir nos connaissances sur les capacités de perception de la musique et de la prosodie émotionnelle chez des enfants implantés cochléaires. Ces enfants présentent-ils des difficultés spécifiques de perception ? Leurs compétences perceptives musicales et prosodiques sont-elles liées ? Existe-t-il des facteurs prédictifs ? Pour répondre à ces questions, nous avons fait passer un ensemble d'épreuves à 36 enfants sourds profonds pré-linguaux implantés cochléaires. Notre protocole est constitué d'une épreuve de perception des paramètres acoustiques musicaux (TPVC), d'une épreuve d'identification de la prosodie émotionnelle en contexte et hors contexte (protocole Pilou), d'une épreuve de compréhension orale (ELO), et d'une tâche d'identification des émotions (AJQ). Les résultats suggèrent que certains enfants implantés cochléaires sont en difficulté pour distinguer les paramètres acoustiques, surtout si les différences sont fines. Nous retrouvons également des difficultés de perception auditive de la prosodie émotionnelle. L'identification de la prosodie est meilleure hors contexte. En contexte, la prosodie est négligée. Une corrélation significative entre les capacités perceptives musicales et prosodique est retrouvée. L'hétérogénéité des résultats est importante. Seul l'âge chronologique influence les performances des enfants de notre étude. Ces conclusions nous permettront de prendre en considération leurs difficultés et de les appréhender dans un projet thérapeutique cohérent.
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Grâce aux progrès de la technique et de la prise en charge, l'implant cochléaire apporte aujourd'hui à la majorité des adultes devenus sourds implantés un bon niveau de compréhension de la parole. Cependant, des études récentes ont montré qu'il n'en va pas de même pour la perception de la musique ni pour la perception de la prosodie du langage qui restent difficiles. Partant de ce constat, est-il possible d'améliorer la perception musicale en l'entraînant régulièrement pendant quelques semaines? Et puisque la perception de la musique et de la prosodie ont en commun la nécessité d'une perception correcte de différents aspects acoustiques comme la hauteur, le timbre, et la durée, cet entraînement musical pourrait-il également améliorer la perception de la prosodie? Pour tenter de répondre à ces questions, nous avons suivi cinq adultes devenus sourds porteurs d'un implant cochléaire Med-E1, à qui nous avons proposé une rééducation de la perception musicale pendant huit semaines. Les séances avaient lieu une fois par semaine, et letravail se poursuivait quotidiennement à domicile grâce à des exercices enregistrés sur un lecteur MP3. Un bilan initial et un bilan final ont été réalisés pour observer l'évolution. Les épreuves réalisées concernaient notamment la perception des différents aspects acoustiques de la musique (M.U.S.I.C test de Med-E1) et de perception de la prosodie linguistique et émotionnelle (épreuves du protocole MEC), ainsi qu'un questionnaire permettant d'apprécier l'évolution d'un point de vue subjectif. A l'issue de l'entraînement, tous les sujets avaient amélioré leur perception musicale, et quatre sur cinq leur perception pro sodique. Ces résultats suggèrent que cet entraînement peut être utile pour améliorer la perception musicale et prosodique chez les adultes sourds implantés cochléaires.
Author: François Méheust Publisher: ISBN: Category : Languages : fr Pages : 109
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L'implant cochléaire a révolutionné l'appareillage des personnes sourdes en permettant l'accès à une meilleure perception et compréhension de la parole ou l'accès à la musique. Cependant des limites persistent dans la perception prosodique et donc émotionnelle. Selon certains travaux, les performances dans la reconnaissance des émotions seraient moindres chez les adultes implantés que chez les adultes ou les enfants entendants. Par la présente étude, nous évaluons la reconnaissance des émotions chez les enfants sourds implantés cochléaires. Pour ce faire, nous avons constitué un protocole d'évaluation composé d'un test de reconnaissance visuelle des émotions (Affective Judgement Questionnaire, partie A), d'un test de reconnaissance auditive des émotions en deux parties et d'une épreuve d'un test de compréhension orale (ELO). Le deuxième test, créé par nos soins, se compose de trente énoncés choisis pour leur neutralité sémantique et enregistrés par un homme et une femme. Ils expriment chacun une émotion : la joie, la colère, la tristesse, la peur ou le neutre. Trente six enfants sourds congénitaux implantés depuis au moins trois ans et quarante et un enfants entendants, tous âgés de 5 à 12 ans, ont constitué notre population. Des corrélations ont été recherchées entre les capacités de reconnaissance auditive des émotions et l'âge, la durée de port d'implant, le type d'implant (TEMPO+ ou OPUS 2 de chez MED-EL), la bi-implantation, le genre du locuteur ou la compréhension orale. Les performances des enfants implantés, pour notre étude, sont inférieures à celles des enfants entendants. Ils auraient donc une reconnaissance auditive des émotions limitée. Cependant, des variables existent entre les enfants implantés eux-mêmes. L'âge, la durée du port d'implant et le niveau de compréhension orale semblent constituer des facteurs influant significativement sur les performances contrairement au genre du locuteur ou à l'âge d'implantation. Notre étude ouvre des voies en rééducation orthophonique qui restent à définir.
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L'implant cochléaire permet de réhabiliter avec efficacité la perception de la parole. En revanche, la perception de la musique demeure une aspiration communément exprimée par les implantés cochléaires mais souvent non atteinte. L'objet de cette étude est d'évaluer la perception de paramètres musicaux (mode, tempo, dissonance et familiarité mélodique) de même que les émotions véhiculées par la musique (notion de plaisir) chez des adultes sourds post-linguaux implantés cochléaires. Pour cela, un groupe témoin d'adultes (n=16) et un groupe d'implantés (n=15) ont été évalués par l'intermédiaire de 3 tests. Ces tests étaient l'épreuve mode -tempo pour juger du caractère " triste -gai " ; l'épreuve des paires pour comparer la perception de la consonance et de la dissonance dans les 2 groupes et l'épreuve de familiarité pour juger du plaisir d'écoute ressenti. Les résultats montrent que les implantés cochléaires ne sont pas sensibles aux paramètres de mode et de tempo. Dans la perception de la consonance et de la dissonance, les implantés ont des scores comparables à ceux des auditeurs normaux. La reconnaissance des mélodies est déficitaire chez les implantés. EnfIn, les implantés n'éprouvent pas autant de plaisir que les témoins à écouter de la musique, ce qui correspond bien à ce qui nous est décrit.
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Cette étude a pour objectif d'évaluer la perception de la musique chez une population d'enfants sourds implantés cochléaires. Cette investigation ne se limite pas à une mesure quantitative de la perception des paramètres constitutifs de la musique (rythme, tempo, hauteur tonale), elle se propose d'étudier l'appréciation musicale d'un point de vue subjectif chez ces enfants implantés. L'évaluation de la perception musicale a été préalablement soumise à une population d'enfants normo-entendants afin de comparer les résultats des deux populations.
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Le sens d·un message transmis est enrichi grâce à la perception de l'état émotionnel du locuteur. Les émotions jouent ainsi un rôle essentiel dans nos interactions sociales. Outre les expressions faciales. les émotions sont exprimées à travers les éléments suprasegmentaux qui composent la prosodie. Or. la perception de ces éléments. et notamment celle des variations de fréquences. est altérée chez les individus porteurs d'implants cochléaires. en raison de limites technologiques. Ces individus sont alors en difficulté pour identifier la prosodie émotionnelle. ce qui est un obstacle à leur communication. Afin de proposer une intervention orthophonique adaptée. il est nécessaire de pouvoir mesurer par le biais d·outils leurs aptitudes à reconnaître ou non auditivement les émotions. Ce type d'évaluation n'existant pas chez l'enfant. notre étude avait pour objectif de débuter la construction d · un outil permettant d·évaluer leurs difficultés. Ce dernier était composé de deux tâche : une de discrimination et une d ïdentification. ous r avons proposé à 23 enfants normo-entendants scolarisé en classe de CM 1-CM'.2 puis nous avons comparé leurs résultats aux données théoriques. Ceci nous a permis de souligner plusieurs concordances avec la littérature mais nous ne pouvon néanmoins pas conclure au fait que notre outil répondait à r objectif fixé initialement. ous avons en effet mis en évidence plusieurs limites de construction de notre outil. notamment en ce qui concerne les profils acoustiques des enregistrements vocaux utilisés. Diver es perspectives envisageables ont ainsi été définies afin d·améliorer l'outil et de pouvoir établir à terme une norme. Une fois normalisé. l'outil pourra être validé en étant soumis à des enfants porteurs dïmplants cochléaires ou à tout autre type de patients présentant des difficultés dans la perception de la prosodie émotionnelle.
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Le bénéfice de l'implant cochléaire pour la compréhension de la parole en milieu calme, et même dans certains cas pour des situations auditives complexes telles que les environnements bruyants ou l'écoute de la musique est aujourd'hui connu. Si la compréhension de la parole est nécessaire à la communication, la perception des informations non verbales transmises par la voix de même que des expressions faciales est fondamentale pour interpréter le message d'un interlocuteur. Les capacités de perception des émotions non verbales en cas de surdité neurosensorielle évolutive ont été très peu explorées. Les travaux menés dans cette thèse ont pour objectifs d'évaluer la reconnaissance des émotions non verbales dans les modalités auditive et visuelle afin de mettre en évidence d'éventuelles spécificités chez les adultes présentant une surdité évolutive. Pour cela, nous avons réalisé quatre études comportementales dans lesquelles nous avons comparé leurs performances à celles de sujets contrôles normo-entendants. Nous avons évalué le jugement des émotions portées par la musique, la voix et les visages à partir d'un paradigme expérimental impliquant la reconnaissance de catégories émotionnelles (i.e. joie, peur, tristesse...) et la perception des dimensions de valence et d'éveil de l'émotion exprimée. Les études 1 et 2 ont porté sur la reconnaissance des émotions auditives après implantation cochléaire en examinant tour à tour la reconnaissance des émotions portées par la musique et la reconnaissance de celles portées par la voix. Les études 3 et 4 ont porté sur la reconnaissance des émotions visuelles et, en particulier, des expressions faciales avant et après implantation cochléaire. Les résultats de ces études révèlent l'existence d'un déficit de reconnaissance des émotions plus marqué dans le domaine musical et vocal que facial. Il apparaît aussi une perturbation des jugements d'éveil, les stimuli étant perçus moins excitants par les patients que par les normo-entendants. Toutefois, la reconnaissance des voix et des musiques, bien que limitée, était supérieure au niveau du hasard démontrant les bénéfices de l'implant cochléaire pour le traitement des émotions auditives. En revanche, quelle que soit la modalité étudiée, les jugements de valence n'étaient pas altérés. De manière surprenante, les données de ces recherches suggèrent de plus que, chez une partie des patients testés, la reconnaissance des émotions faciales peut être affectée par la survenue d'une surdité évolutive suggérant les conséquences de la perte auditive sur le traitement des émotions présentées dans une autre modalité. En conclusion, il semblerait que la surdité, de même que l'insuffisance d'informations spectrales transmises par l'implant cochléaire, favorisent l'utilisation de la communication verbale au détriment de la communication non verbale.
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Depuis quelques années, l'implant cochléaire, grâce aux avancées technologiques, n'a cessé d'évoluer permettant une compréhension plus fine de la parole mais aussi l'accès à la musique. Des limites persistent cependant au niveau de la perception de certains paramètres acoustiques. En éducation auditive, le recours à la musique et à la voix chantée est une pratique courante en raison de ses divers apports sur le développement auditif. Selon certains travaux, un entraînement permettrait d'améliorer la perception des caractéristiques musicales et vocales. Dans cette étude, nous évaluons les apports d'un programme d'entrainement sur la perception de la voix chantée chez cinq enfants sourds implantés cochléaires. Dans ce but, nous avons créé un protocole d'évaluation composé de comptines et divisé en huit épreuves: pulsation, tempo, rythme, hauteur, intensité, timbre, reconnaissance de comptines et reconnaissance de mélodies, qui a été proposé avant et après la période d'entrainement. Lors du bilan initial, les parents sont invités à remplir un questionnaire sur les habitudes d'écoute musicale et de chant de leur enfant. Le programme d'entrainement, également élaboré à partir de comptines, est constitué de quatorze séances progressives, composées d'activités portant sur les différents paramètres évalués. Cinq enfants sourds congénitaux implantés depuis au moins trois ans et suivis au SSEFIS de Fougères, âgés de 4 à 9 ans, ont constitué notre population. Les performances initiales sont hétérogènes selon les enfants et les domaines évalués. Suite à l'entraînement, une amélioration générale a été observée chez tous les enfants. Néanmoins, bien qu'elle soit uniforme pour le rythme, l'intensité et la reconnaissance de comptines, cette évolution ne concerne pas tous les domaines et varie selon les enfants. L'impact du port d'une prothèse controlatérale, du niveau de compréhension orale et des habitudes musicales ont été mis en évidence.
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Actuellement, les bénéfices de l’implant cochléaire sur le développement du langage oral des enfants sourds profonds sont indéniables (Guerrero Lopez & al., 2013). L’audition restituée reste cependant artificielle. Les informations auditives transmises par l’implant ne permettent pas une restitution fidèle des caractéristiques suprasegmentales de la parole (Most & Peled, 2007). Un travail d’éducation auditive en orthophonie est ainsi indispensable pour permettre un traitement perceptif efficace des variations de hauteur (Loundon & Busquet, 2009). La musique serait dans ce cadre un médiateur intéressant du fait de similarités existantes entre les paramètres qui définissent le son musical et le son vocal (Besson, Chobert & Marie, 2011). Nous avons supposé qu’un programme d’intervention musicale aurait des effets sur la perception et la production des variations de hauteur dans la parole, la musique et le chant d’enfants sourds implantés cochléaires. Cette étude de cas multiples a été réalisée auprès de quatre sujets sourds, évalués à 9 semaines d’intervalle sur leurs capacités à produire et à percevoir des variations de hauteur. Deux d’entre eux ont suivi un programme d’intervention musicale visant à travailler l’écoute, les intonations dans la parole et le chant. Un enfant entendant a également été testé pour avoir une estimation des capacités d’un sujet non-sourd. L’analyse acoustique a montré que l’étendue fréquentielle et les habiletés en chant des sujets expérimentaux se sont rapprochées de celles de l’enfant entendant à l’issue de notre programme. Les capacités à discriminer et identifier des variations de hauteur dans le chant et la musique ainsi que la production d’intonations se sont améliorées pour un seul des deux sujets expérimentaux, selon les tâches. De futures études portant sur une population plus importante, appariable avec un groupe contrôle et proposant une rééducation plus ciblée permettraient la standardisation d’un protocole d’évaluation et la généralisation d’un programme d’intervention musicale utilisable en orthophonie
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Introduction : L'efficacité de l'implant cochléaire dans la perception auditive n'est plus à prouver, mais reste insuffisante dans la perception musicale. L'objectif de notre étude était d'évaluer cette modalité et la qualité de vie chez des patients ayant une stimulation auditive binaurale bimodale. Matériel et méthodes : Notre étude prospective a inclus des patients adultes présentant une surdité profonde implantée depuis plus de 6 mois, et une surdité moyenne à sévère controlatérale appareillée. Chaque patient a réalisé un test musical (Burgundy best Musical Aptitude Test), comprenant 8 items avec la prothèse auditive seule, l'implant cochléaire seul puis l'association prothèse et implant. Ils ont répondu au questionnaire munichois évaluant les habitudes musicales et au questionnaire APHAB évaluant la qualité de vie avant et après implantation cochléaire. Résultats : Dix-neuf patients ont été inclus. Les témoins ont obtenu de meilleurs scores de manière globale que les patients. Les patients avec prothèse auditive seule obtenaient de meilleurs scores qu'avec l'implant seul mais les performances étaient meilleures avec l'association prothèse-implant qu'avec l'implant seul, ce qui suggère que la bimodalité permet de compenser le déficit de l'implant cochléaire en monauralité. La qualité de vie était meilleure après implantation. Le questionnaire musical a montré que les patients ne changeaient pas leurs habitudes musicales après implantation. Conclusion : L'audition binaurale bimodale permet d'améliorer la perception musicale avec un gain de qualité de vie, sans changer les habitudes musicales des patients implantés.
Author: Valérie Frémont
Author: Caroline Bignon
Author: François Méheust
Author: Caroline Schifano
Author: Céline Finot
Author: Marjorie Brondelle
Author: Emmanuèle Ambert-Dahan
Author: Audrey Lefebvre
Author: Emmanuelle Berger
Author: Sonia Duret