Influence des stages ambulatoires sur les modalités d'exercice des jeunes médecins généralistes, exemple du département de l'Ain PDF Download

Author: Barbara Cornet
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L'évolution de la formation du futur médecin généraliste a mené à la création successive de stages ambulatoires de niveau 1 et 2. Ils permettent à l'interne de pratiquer la médecine générale ambulatoire de manière encadrée puis autonome et sont souvent considérés comme un moyen d'attirer les jeunes médecins. L'objectif de ce travail est d'évaluer l'influence des ces stages sur l'évolution du projet professionnel des jeunes médecins généralistes et secondairement d'identifier des pistes de réflexion pour améliorer l'attractivité du département de l'Ain sur les jeunes médecins généralistes. Nous avons réalisé une étude quantitative rétrospective descriptive réalisée auprès de 273 anciens internes de médecine générale ayant effectué un stage ambulatoire dans le département de l'Ain entre Novembre 2008 et Octobre 2015. Ils ont été contactés par mail afin de répondre à un questionnaire. Sur les 273 personnes contactées, il y a eu 170 réponses dont 155 réparties en 4 groupes : 62 remplaçants, 50 installés, 38 salariés et 5 ayant une activité mixte. Le choix du stage a été principalement motivé par sa localisation géographique, sa réputation et la présence d'une aide financière qui été déterminante pour 35,9% des répondants. Le stage a eu un impact plus important sur le projet professionnel des médecins salariés qui voulaient initialement exercer en ambulatoire à 42,1%. Les cabinets de groupe (ou pluridisciplinaires), le milieu d'exercice ainsi que le statut de maitre de stage universitaire ont été plébiscités par la majorité des médecins exerçant en libéral. Le stage ambulatoire a abouti à des remplacements et des installations, parfois chez le MSU. 88% des installations ont fait suite à une opportunité proposée et pour les 15 installés dans l'Ain, les installations secondaires à une opportunité proposée dans le cadre du stage ambulatoire représentent 53,3% des cas. Le projet professionnel des internes a évolué au cours du stage ambulatoire sur différents critères : le type de cabinet, le mode d'exercice libéral ou salarié, la découverte d'une zone géographique, l'organisation de leur temps de travail, l'accès à des opportunités de remplacements ou d'installation, la volonté de devenir MSU. Plusieurs éléments pourraient concourir à améliorer l'attractivité du département auprès des jeunes médecins : augmenter le nombre de terrains de stage, compléter l'aide financière par une assistance logistique, identifier les étudiants susceptibles d'exercer en milieu rural, former les internes à la gestion administrative, développer les postes de médecins généralistes salariés, promouvoir l'exercice de groupe, centraliser les informations et améliorer leur lisibilité

Author: Matthieu Colchen
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Pages : 74

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Introduction : le Diplôme d’Etudes Spécialisées (DES) de médecine générale existe depuis 2007. Un semestre est consacré au pôle femme-enfant. En Picardie il fallait choisir entre un stage de pédiatrie ou de gynécologie. Il paraissait intéressant d’analyser l’influence de l’absence d’un stage pratique de gynécologie au cours du DES de médecine générale sur la pratique du médecin généraliste. Méthode : une enquête qualitative par entretiens individuels semi-dirigés a été réalisée auprès de jeunes médecins généralistes picards. Tous avaient été formés à Amiens et aucun n’avait effectué de stage gynécologique. Les entretiens ont été analysés selon la méthode de la théorisation ancrée. Résultats : dix médecins ont été interrogés. Leur pratique gynécologique était assez hétérogène mais mal vécue à cause du manque d’expérience. Elle était influencée par la formation reçue mais surtout par l’intérêt porté à la spécialité. Ils auraient souhaité avoir pu participer à des stages pratiques de gynécologie, même couplés à la pédiatrie. Ils considéraient les stages ambulatoires en gynécologie et pédiatrie plus proches de leur pratique actuelle. Discussion : avec les modalités de formation actuelles, l’interne peut complètement passer à côté de l’enseignement pratique en gynécologie. Des améliorations sont envisageables en Picardie. Une refonte du DES pourrait avoir lieu dès 2017 et le pôle femme-enfant serait traité en stage ambulatoire. Ceci requiert une préparation dès à présent et le recrutement de nouveaux terrains et maîtres de stage. Conclusion : l’absence d’un stage de gynécologie n’est pas le seul facteur influençant la pratique gynécologique du médecin généraliste mais la formation actuelle doit être améliorée.

Author: Linda Benyahia Hamon
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Objectif : Analyser les différents facteurs pouvant influencer le choix du mode de formation médicale continue des jeunes médecins généralistes. Méthode: Une étude quantitative transversale descriptive auprès de médecins généralistes de l'université d'Angers ayant validé leur DES entre Novembre 2009 à Avril 2012, exerçant en ambulatoire. La liste des médecins interrogés était obtenue auprès du département de médecine générale. L'enquête était rédigée sous forme d'auto questionnaire envoyé par voie informatique. Résultats : 73 médecins ont été inclus avec une moyenne d'âge de 31 ans. 70% de femmes, 90% d'activité en groupe, 63% de remplaçant. 89% avaient participé à des FMC pendant leur internat. 98,6% ont participé à des FMC depuis le début de leur activité professionnelle. 26% considéraient la FMC comme obligatoire et 67% la considéraient comme importante.73% souhaitaient devenir maitre de stage. Discussion: les jeunes médecins généralistes avaient conscience de l'intérêt des FMC et cela depuis leur internat. L'initiation à la FMC pendant la formation initiale semblait être un déterminant majeur de leur formation ultérieure. Cette dernière est également influencée par le mode d'exercice en remplacement qui semblait faciliter la participation aux journées de formation et freiner l'intégration aux groupes d'échange avec des pairs. Une faible adhésion aux actions d'EPP soulève la question d'une éventuelle méconnaissance des obligations légales du DPC. Les jeunes médecins n'accordaient pas de qualité scientifique à la visite des représentants de l'industrie pharmaceutique et souhaitaient en majorité participer à la formation des futurs internes.

Author: Laura Jimenez
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Pages : 152

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Introduction : les soins primaires restent « un maillon essentiel pour la performance globale du système de santé » avec le projet de loi "ma santé 2022" et la stratégie nationale de santé 2018-2020. Le manque de médecins généralistes, l'augmentation de l'exercice salarié et la féminisation de la médecine associés à une augmentation de la demande de soins pourraient expliquer la difficulté d'accès aux soins de premier recours. L'installation de nouveaux médecins est donc un enjeu de santé publique. L'objectif de cette thèse est d'évaluer l'influence du stage de niveau 1 sur le projet professionnel (dont l'installation) des internes en 2e et 3e année de DES de médecine générale d'IDF en novembre 2019. Les objectifs secondaires sont la recherche des déterminants d'un exercice libéral et des critères de qualité du stage de niveau 1. Matériels et méthodes : Il s'agit d'une étude observationnelle, quantitative, descriptive, rétrospective qui a été menée du 28 avril au 26 mai 2020 par le biais d'un auto-questionnaire diffusé via les réseaux sociaux aux internes de médecine générale d'IDF. Résultats : 166 réponses ont été obtenues et 165 analysées. Cette étude a permis de mettre en évidence l'influence du stage de niveau 1 sur la représentation de la médecine générale et sur différents paramètres du projet professionnel de l'interne. 87,9% d'entre eux estiment que le stage a eu une influence sur leur projet professionnel. L'étude ne révèle pas d'influence significative du stage sur l'installation lorsque l'on interroge l'ensemble des internes. En revanche, parmi ceux qui envisagent une activité libérale, on retrouve de façon significative à l'issue du stage, une baisse du projet d'installation en cabinet seul ou en cabinet de groupe de médecins généralistes et au contraire une hausse des remplacements, du projet d'installation en maison de santé pluridisciplinaire et pôle de santé. De plus, le stage influence de façon significative le mode d'exercice en faveur d'une activité salariée. Parmi les potentiels facteurs d'activité libérale, la réalisation du stage ambulatoire de façon précoce (externat et 1ere année de DES) favoriserait une activité mixte donc en partie libérale. De même, la bonne qualité du stage influencerait significativement un exercice en partie libéral. Le fait d'avoir 2 maîtres de stage peut être considéré comme un critère de qualité. Enfin, à l'issue du stage, 54,5% des internes souhaitent devenir maître de stage ce qui est encourageant pour l'avenir des stages ambulatoires. Conclusion : le stage de niveau 1 marque un tournant dans le cursus de l'interne, il améliore leur représentation de la médecine générale et influence leur projet professionnel. Avec la réforme de 2017, la formation ambulatoire prend une place plus importante dans le cursus de l'interne mais faute de terrains de stages, l'ensemble des étudiants n'a pas accès aux stages ambulatoires de 2e et 3e cycle. Environ 14% d'entre eux choisissent une spécialité qu'ils ne connaissent pas. Il est essentiel de proposer aux futurs médecins généralistes des stages de niveau 1 de bonne qualité pédagogique et de favoriser le recrutement de nouveaux MSU.

Author: Perrine Lafon
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Pages : 186

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Contexte: La démographie médicale est au centre de l'attention des instances sanitaires et politiques. Une baisse de la densité des médecins généralistes est en cours et va s'accentuer dans les années à venir. Cette situation est d'autant plus préoccupante à l'échelle des bassins où l'on observe 90% des inégalités de répartition des médecins généralistes au sein d'une même région. Afin de trouver une solution à cet état des lieux, nous nous sommes demandé quel rôle pouvait jouer les stages ambulatoires, effectués au cours du troisième cycle des études médicales, dans cette répartition. En effet, les stages chez le praticien permettent de découvrir un environnement de travail et peuvent être un éventuel déclencheur à une future installation. Objectif: L'objectif principal de cette étude est de savoir si les stages ambulatoires donnent envie de s'installer à proximité et si cela est concrètement le cas. L'objectif secondaire est de voir si le milieu de stage (urbain ou rural) influence le milieu d'installation. Méthode: Etude descriptive quantitative rétrospective réalisée auprès de 80 médecins généralistes installés en libéral en tant que médecins de premier recours et ayant fait leur internat à Poitiers. Ces médecins ont effectué leur(s) stage(s) ambulatoire(s) entre novembre 2003 et octobre 2007 inclus. Résultats: La région a su garder ses anciens internes puisque 74% des médecins se sont installés en Poitou-Charentes. Les stages ambulatoires ont donné envie de s'installer à proximité à 43% de nos interrogés mais au final seuls 23% l'ont réellement fait. Pour 5%, l'installation s'est faite au sein d'un lieu de stage. Le milieu de stage semble être plus influant puisque les médecins ont eu tendance à s'installer dans le même milieu que celui de leur stage. D'autres facteurs, plus difficiles à appréhender, rentrent en ligne de compte quant au choix du lieu d'installation parmi lesquels le type de cabinet, le travail du conjoint et les remplacements. Conclusion: Il semble nécessaire de développer plus de terrains de stage dans des zones sous-dotées ou susceptibles de le devenir. Certes, l'installation n'est pas une certitude mais le futur médecin peut y effectuer des remplacements ce qui n'est pas négligeable. Pour cela, il est absolument indispensable de recruter massivement des maîtres de stage et de redéfinir un zonage plus spécifique aux médecins généralistes de premier recours.

Author: Julie Pages
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Pages : 156

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Le stage ambulatoire de niveau 1 est le premier contact prolongé avec la médecine générale et le milieu libéral pour la plupart des internes en médecine générale. Ils ne savent pas quel exercice médical ils pratiqueront, sont loin des problématiques ambulatoires et ne connaissent pas la pratique quotidienne du généraliste. Leur identité professionnelle de généraliste est à l’état d’embryon avant ce premier stage puisqu’ils n’ont jamais été confrontés à cette pratique spécifique de la médecine. Quel est l’impact de ce stage sur l’identité professionnelle et sur les projets professionnels des internes en médecine générale ? Les internes inscrits médecine générale à la faculté Paris 7 en stage ambulatoire de niveau 1 entre Novembre 2008 et Octobre 2009 ont été interrogés. Avant et après leur stage, un questionnaire portant sur la pratique professionnelle et sur la définition d’une identité professionnelle leur a été proposé. Les données recueillies avant et après le stage ont été comparées globalement par les logiciels Epidata®, et EpidataAnalysis®. Après le stage niveau 1, les internes répondants (45 sur 86 avant le stage et 48 sur 86 après le stage) veulent plus être médecins généralistes qu’avant (RR=1,47 ; IC 95% [1,07 – 2,02], p=0,016). La puissance de l’étude est insuffisante, et les données ne sont pour les autres questions pas significativement différentes d’avant à après le stage. Le portrait, dressé à partir des réponses après le stage, du médecin généraliste de demain prend en compte ses projets professionnels et son identité médicale. Les internes souhaitent avoir une activité mixte, en médecine générale, moins de 10 heures par jour, 5 jours par semaine, et pouvoir prendre 5 semaines de vacances par an. Ils se disent prêts à assurer des gardes. Ils veulent privilégier leur vie privée, puis la relation au patient avant une vie quotidienne professionnelle épanouie. Leur identité professionnelle correspond d’abord à celle d’un « artisan », puis à celle d’un « superman » (artisan militant). Les internes souhaitent plus exercer en tant que généraliste après le premier stage ambulatoire. Il leur permet de se poser la question de leur pratique professionnelle propre, en milieu ambulatoire. Cette thèse de puissance limitée n’a pas permis de conclure à une différence significative d’identités professionnelles entre avant et après le stage. Le questionnaire aura été pour les internes une intervention vers la prise de conscience de leur identité médicale.

Author: Guillaume Weisbecker
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Pages : 83

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Introduction : La démographie médicale est préoccupante. L'adéquation entre formation universitaire et exercice libéral facilite l'installation des médecins généralistes. L'objectif de cette étude était d'évaluer l'impact démographique du stage ambulatoire de soins primaires en autonomie supervisée (SASPAS). Matériels et méthodes : Cette étude analytique, observationnelle, de type cas-témoins portait sur les étudiants de la faculté de médecine de Besançon. Entre 2003 et 2009, 277 internes étaient inscrits en troisième cycle de médecine générale. Parmi eux, 90 avaient réalisé un SASPAS et constituaient les cas. Les 90 témoins étaient tirés au sort parmi les autres. L'enquête était menée par questionnaire : envoi postal puis relance téléphonique, entre juin et octobre 2014. Résultats : Les données sociodémographiques sont comparables dans les deux groupes. Le SASPAS n'accélère pas l'installation : 32 ans et 1 mois chez les cas contre 31 ans et 10 mois chez les témoins (p = 0.56). Il ne réduit ni le délai de passage de la thèse ni la durée des remplacements. Il n'influence pas le type d'exercice (libéral, salarié). Il oriente l'installation dans la région de sa réalisation : les libéraux travaillent en Franche-Comté à 90 % chez les cas et à 69 % chez les témoins (p = 0.04). Ce stage prépare mieux les jeunes médecins à l'exercice libéral. Il renforce la confiance en soi. Conclusion : le SASPAS n'est pas un moteur à l'installation. Son impact démographique se limite à la région d'installation. Il demeure une bonne formation à l'exercice libéral. Son développement doit être poursuivi notamment dans les départements les moins pourvus en médecins.

Author: Cécile Manjarrès
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Pages : 152

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Le 3e cycle spécifique de médecine générale est né avec la réforme des études médicales de 1982. Depuis, la formation a fait l’objet de nombreux aménagements, dans un souci permanent d’amélioration. Le Stage Ambulatoire en Soins Primaires en Autonomie Supervisée (SASPAS) a été instauré en 2004 ainsi que le D.E.S. de médecine générale. Le SASPAS est devenu l’un des stages les plus appréciés des étudiants, permettant l’acquisition de compétences propres à la médecine générale.Nous avons voulu évaluer l’influence de la réalisation du SASPAS sur l’appréciation de la formation et sur le sentiment de compétence chez les jeunes médecins généralistes.Pour cela nous avons interrogé des médecins issus des facultés de Paris Est-Créteil, Paris 5-Descartes et Paris 7-Diderot, en leur soumettant un questionnaire d’auto-évaluation relatif aux compétences génériques de la médecine générale, puis nous avons voulu connaître leur opinion sur leur formation. Nous avons ensuite comparé les résultats selon que le SASPAS avait été fait ou non. Les jeunes médecins ayant fait le SASPAS estiment avoir reçu une meilleure formation à la médecine générale que ceux qui ne l’ont pas fait, et ils estiment cette formation de bonne qualité. Toutefois, en termes de compétences, aucune différence n’a pu être mise en évidence entre l’auto évaluation de chacun des deux groupes. La compétence relative à la communication bénéficiait de la meilleure auto évaluation, la compétence relative à la gestion administrative de la moins bonne dans les deux groupes. Au total, la majorité des jeunes médecins généralistes estimaient que leurs stages pratiqués en médecine générale ambulatoire avaient été leur formation la plus utile lors de leur D.E.S. Ce travail met en évidence le paradoxe pour les anciens SASPAS de se sentir mieux formés mais pas plus compétents que les autres. D’autres études utilisant des critères objectifs pour l’évaluation des compétences pourraient aider à l’expliquer.

Author: Julien Hornstein
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Pages : 128

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A la fin de leur formation, tous les internes de médecine générale ne choisissent pas d’exercer en soins primaires ambulatoires. Les spécificités de la profession de médecin généraliste semblent influencer cette décision. Nous avons donc souhaité étudier la perception qu’ont les internes de l’activité en médecine générale, et le rôle du stage ambulatoire dans l’élaboration de cette représentation. Nous avons réalisé une étude de cohorte auprès des internes inscrits au DES de médecine générale, à l’Université de Picardie, pour l’année 2008-2009. 149 réponses exploitables ont été recueillies. Nous avons étudié le point de vue des internes concernant l’exercice en soins primaires ambulatoires, en fonction des stages qu’ils avaient réalisés. Les internes interrogés ont une image positive de la médecine générale. Elle apparait attractive du fait de la variété de son exercice, de la place centrale du généraliste dans le système de soins, et de la relation privilégiée au patient. Cependant, la lourdeur des tâches administratives, les horaires de travail et les relations avec les institutions sont perçues comme des contraintes. La comparaison des différentes populations montre que le stage ambulatoire permet d’acquérir les connaissances médicales adaptées à la pratique de la médecine générale. Toutefois l’apprentissage des tâches administratives reste trop limité et pose encore problème. Ce stage a par ailleurs une influence significative sur l’image qu’ont les internes de la profession. Il conforte leur point de vue sur les aspects attrayants de la médecine ambulatoire, et diminue l’appréhension initiale causée par certaines composantes du métier. Les stages ambulatoires remplissent leur objectif de formation. Une augmentation du nombre de ces stages permettrait aux internes d’acquérir de l’assurance dans les domaines, notamment administratifs, où ils en manquent encore. Le stage s’avère aussi un outil efficace de promotion de la médecine générale. L’importance de ce double rôle, formateur et promoteur, des stages ambulatoires, nous amène à plaider pour une majoration de la proportion de ce type de stages au cours du cursus, et à leur intégration au sein d’une Filière Universitaire de Médecine Générale, dès le deuxième cycle.

Author: Marie-Caroline Bourré
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Pages : 170

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Plusieurs études mettent en évidence les influences du stage chez le praticien ou du SASPAS sur les projets professionnels des futurs médecins. Aucun de ces travaux n'a abordé en profondeur l'impact de ces stages sur l'installation des jeunes généralistes en zone rurale. Nous avons utilisé une méthode qualitative grâce à 12 entretiens semi-directifs de généralistes installés entre janvier 2007 et février 2012, en zone rurale, dans trois départements bretons. Il devait avoir au minimum fait le stage chez le praticien. L'échantillon raisonné comporte 60% de femmes. Le cumul des deux stages rend plus attractive la médecine de campagne pour les étudiants et la sérénité acquise au cours de ceux-ci se traduit par une installation plus rapide. La qualité de la relation avec le maître de stage et l'image qu'il renvoie de son métier sont déterminants quant au projet d'installation. L'identification par genre et par génération, aux praticiens est un composant indispensable à la projection de l'étudiant dans son futur métier. La zone de l'installation finalement choisie porte elle aussi la marque des stages effectués, soit que ceux-ci confortent une conception préalable de la pratique, soit qu'ils entraînent une installation en zone rurale, dans le cabinet où s'est effectué le stage révélateur.