Exploration par une étude qualitative des réticences des médecins généralistes à aborder l'inconfort vaginal chez les femmes ménopausées PDF Download

Author: Emmanuelle Devaux
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Contexte : A la ménopause, le manque d'œstrogènes est à l'origine d'une atrophie vulvo-vaginale. 45% des femmes ménopausées décrivaient un inconfort vaginal. Cependant celui-ci est sous-diagnostiqué et sous-traité. Objectif : L'objectif était de comprendre les réticences des médecins généralistes à discuter de l'inconfort vaginal avec leurs patientes ménopausées. Méthode : étude qualitative par entretien semi-dirigé avec une approche phénoménologique, auprès de médecins généralistes de Haute-Savoie.Résultats : Les principales réticences sont d'abord médicales : l'organisation du cabinet qui peut être difficile, le manque d'aisance et les freins inhérents au médecin mais aussi la représentation qu'il a de son métier. D'autres réticences sont inhérentes aux patientes, que ce soit par le côté tabou du sujet, la diminution du suivi gynécologique et l'absence d'information publique. Enfin, il existe des réticences communes aux médecins et aux patientes regroupées sous le thème de la limitation thérapeutique. Les médecins disposent de peu de traitements, doivent faire face à des ruptures de stock, et à une méfiance de leurs patientes concernant les traitements hormonaux.Conclusion : Il est nécessaire de former les médecins au sujet de l'inconfort vaginal afin d'optimiser la prise en charge de leurs patientes. Il est également important de sensibiliser celles-ci par une information grand public, des tracts en salle d'attente afin qu'elles consultent plus facilement leur médecin traitant. Un travail complémentaire sur les réticences des femmes ménopausées à aborder l'inconfort vaginal avec leur médecin pourrait compléter notre étude.

Author: Lisa Rotier
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Introduction : Pour une femme, l'intérêt d'une bonne connaissance de sa propre anatomie génitale est démontré à plusieurs niveaux : elle pourrait réduire le risque d'IST (Infection Sexuellement Transmissible) ou d'IVG (Interruption Volontaire de Grossesse), permettre un dépistage précoce de lésions cutanées notamment cancéreuses ou encore améliorer la santé sexuelle et l'estime de soi. Pourtant, il semble d'après plusieurs études que les femmes ont une connaissance insuffisante de leur anatomie. En raison d'une inégalité d'accès à ces informations en fonction du contexte familial ou éducatif, le médecin généraliste pourrait jouer un rôle clé pour déconstruire les idées reçues et apporter l'information anatomique nécessaire. Notre étude s'est intéressée au point de vue des jeunes femmes à propos de l'intervention des médecins généralistes à ce sujet. Matériel et méthode : Nous avons mené une étude qualitative par entretiens semi-dirigés, conduite auprès de 12 femmes âgées de 18 à 24 ans. Les entretiens ont été réalisés de mai 2021 à octobre 2021. Résultats : Les participantes de notre étude déclarent un intérêt certain pour le sujet. Selon elles, la position du médecin généraliste lui permet d'intervenir et d'apporter des informations à propos de l'anatomie génitale lors des consultations. Elles sont très peu (une participante sur douze) à avoir abordé cette question avec un médecin généraliste. Les raisons invoquées sont plurielles : manque de temps, timidité, trop grande proximité ou représentation imprécise du champ d'action du médecin généraliste. Pour autant, elles se montrent toutes favorables à son intervention. Plusieurs outils ont été proposés pour assister et soutenir l'intervention en consultation de médecine générale : fascicules ou livrets explicatifs, schémas, posters ou représentations d'organes en trois dimensions. L'importance de la posture et de la communication non verbale a été soulignée. Conclusion : Le médecin généraliste est invité à intervenir en consultation auprès de ses patientes pour leur apporter des informations sur leur anatomie génitale et déconstruire diktats et préjugés.

Author: Ambre Thomas (Médecin).)
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Introduction : Les violences sexuelles ont un impact sur la santé globale des femmes. Il existe notamment un moins bon suivi gynécologique chez les patientes aux antécédents de violence sexuelle. La façon dont les médecins généralistes vont examiner ces femmes peut influencer leur recours au soin .Méthode : Une étude qualitative a été menée à l'aide d'entretiens semi-dirigés auprès de 10 médecins généralistes en Normandie et en Savoie, entre janvier et mai 2023. L'analyse a été réalisée dans une approche qualitative phénoménologique et par théorisation ancrée avec triangulation des données. Résultats : La saturation des données a été atteinte après 10 entretiens. Le médecin généraliste assure la prise en charge globale de ces patientes. Il adapte son examen et est attentif au bien-être de la patiente. Il veille à créer une relation de confiance avec sa patiente. Il reste cependant mal à l'aise face à ce sujet avec des difficultés de dépistage systématique des violences et de coordination avec le réseau professionnel. Des formations existent au sujet des violences auprès des femmes et la question de comment les intégrer au sein de la formation initiale ou continue parait indispensable devant la forte prévalence des violences. Conclusion : Il existe un changement de pratique avec des médecins plus sensibilisés mais qui se sentent encore en difficulté pour assurer un bon dépistage et une bonne prise en charge des femmes aux antécédents de violence sexuelle.

Author: Marylène Noailhac
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Le cancer du col de l'utérus est un cancer fréquent en France et dans le monde. La couverture de la population concernée par le dépistage par frottis cervico-vaginal en France est insuffisante et mal répartie. Le médecin généraliste intervient dans le dépistage et peut accéder à une large population. Seulement 10% de frottis sont faits par les médecins généralistes. Le but de cette étude est d'explorer les facteurs limitant la réalisation du frottis en médecine générale tant du point de vue des praticiens que des patientes. Il s'agit d'une enquête qualitative par entretiens individuels semi-directifs auprès de médecins généralistes et de patientes du Puy-de-Dôme. Certains freins sont de nature matérielle tant pour les médecins que pour les patientes. La méconnaissance du cancer du col par les femmes influence de façon négative leur participation au dépistage tandis que les médecins souffrent d'un manque de reconnaissance de leur compétence et d'un défaut de communication avec les spécialistes. La complexité de la relation médecin-patiente en médecine générale et le frein psychologique lié à la connotation sexuelle de cet acte sont à l'origine de gêne réciproque. La réalisation du frottis cervico-vaginal en médecine générale présente des limites à la fois objectives et subjectives propres à chacun (médecin ou patiente) ou à leur relation, sous l'influence de la connotation sexuelle. La levée de certains freins par une meilleure information des patientes sur ce cancer et les compétences de leur médecin traitant, par une meilleure formation et rémunération de ces derniers, peut contribuer à améliorer le dépistage.

Author: Aurélia Bourges
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Pages : 504

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L'examen gynécologique est généralement décrit comme désagréable et donc peu apprécié des femmes. La HAS et le CNGOF le recommandent systématiquement tous les ans, sans en préciser les objectifs.Nous avons réalisé une enquête par entretiens auprès de 14 médecins généralistes du Calvados et de 7 femmes, afin d'évaluer le vécu de cet examen par les praticiens et les patientes, et l'application des recommandations actuelles en pratique pour ainsi en identifier les freins. Notre travail a mis en évidence une théorie parfois difficile à exécuter : possibles difficultés techniques même pour des praticiens expérimentés, remise en question fréquente de leurs compétences concernant la sensibilité de leurs toucher vaginal et palpation mammaire, refus de certaines patientes principalement jeunes ou vivant en milieu rural, manque de courage et de disponibilité du médecin parfois, conviction de certains praticiens de l'absence de nécessité d'un examen annuel ou méconnaissance de cette recommandation. Le suivi gynécologique des femmes est donc très hétérogène. Seule la notion de confiance dans la relation médecin-patiente fait l'unanimité, favorisant l'acceptation de cet examen. Afin d'homogénéiser le suivi des femmes, il serait intéressant de réaliser d'autres études qui permettraient d'argumenter les recommandations françaises : elles pourraient porter sur la fiabilité et la sensibilité de l'examen gynécologique pour le dépistage des principales pathologies gynécologiques. En effet, à l'heure actuelle, ni les données de la littérature internationale, ni notre enquête ne permettent de conclure sur la périodicité idéale de l'examen gynécologique systématique.

Author: Fanny Georges (médecin).)
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Contexte : La feuille de route de la Stratégie Nationale de la Santé Sexuelle (SNSS) de 2018-2020 avait comme ambition à l'horizon de 2030 d'agir précocement auprès des jeunes pour permettre à chacun de prendre des décisions éclairées et responsables quant à leur santé sexuelle. Les professionnels de santé par leurs attitudes et connaissances ont un rôle déterminant au même titre que les parents, l'entourage ou l'école dans les choix en lien avec leur sexualité qui seront faits par les jeunes. C'est dans ce contexte que l'Assurance Maladie a mis en place la cotation CCP (Consultation Contraception et Prévention) avec une rémunération à 46€ au lieu de 25€. Ce travail avait pour objectif de recueillir l'opinion des médecins généralistes du Bas-Rhin et leur pratique depuis cette revalorisation. Méthode : Il s'agit d'une étude qualitative réalisée par des entretiens semi-directifs chez des médecins généralistes installés dans le Bas-Rhin. Les entretiens se sont déroulés entre 2020 et 2021, en face à face au sein de leur cabinet médical. Résultats : Tous les médecins interrogés étaient favorables à une revalorisation de cette consultation jugée chronophage et parfois complexe. Cependant, plusieurs freins ont été mis en évidence. La tranche d'âge de cette cotation apparait comme trop restrictive et ne semble pas adaptée à la pratique de la plupart des médecins. Une mauvaise information autour de cette cotation a consisté à accentuer l'absence de réalisation de cette cotation. De plus, le thème de la sexualité n'était pas toujours aisé à aborder par les différents participants, notamment lorsque les parents accompagnaient les patientes. Plusieurs perspectives d'améliorations ont émergé de cette étude, notamment améliorer la formation des médecins sur ces sujets, étendre cette CCP en la généralisant aux garçons et en faisant évoluer la tranche d'âge, en créant un outil d'aide à la prescription de la contraception et améliorer l'information autour de cet acte. Conclusion : Bien que les participants étaient unanimes sur la nécessité de revaloriser leur travail surtout lors de consultations chronophages comme celle-ci, aucun d'entre eux n'a réellement modifié sa pratique dans les suites de cette cotation. Plusieurs freins ont été relevés mais des pistes d'amélioration ont été proposées.

Author: Anna Lebateux
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Objectifs : comprendre et explorer les attentes des femmes victimes de violences concernant l'abord de leur sexualité avec leur médecin généraliste. Méthode: étude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés. Echantillonnage raisonné et par effet boule de neige de femmes ayant été victimes de tous types de violences, informées et volontaires, recrutées dans des associations venant en aide aux victimes de violences, jusqu'à saturation des données. Enregistrement audionumérique des entretiens et analyse thématique avec double codage du verbatim. Les autorisations réglementaires nécessaires ont été obtenues. Résultats : 10 entretiens auprès de femmes aux profils variés ont été réalisés. Les femmes victimes de violences ont des attentes variées et spécifiques concernant l'abord de leur sexualité. De nombreuses difficultés sont cependant à prendre en compte par les médecins généralistes pour des prises en charge adaptées. Les femmes interrogées ont précisément décrit les circonstances et la manière (attitudes, conditions matérielles, organisation du cabinet...) de favoriser l'abord de ce sujet difficile mais important pour elles. Elles ont également décrit la place dans la société et le système de soin qu'avait, ou devrait avoir, leur médecin traitant afin de répondre au mieux à leurs problématiques propres liées à la sexualité. Conclusion : les attentes des femmes victimes de violences concernant l'abord de la sexualité avec leur médecin généraliste sont importantes et l'actualité confirme la nécessité d'y être attentifs en médecine générale. Elles comportent des points communs mais aussi des spécificités avec la population féminine générale. Ces spécificités sont à prendre en compte pour un repérage et un accompagnement de qualité.