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L'éducation thérapeutique du patient (ETP) a pour but de permettre aux patients asthmatiques d'acquérir des compétences personnalisées pour une plus grande autonomie dans la gestion de leur maladie. On peut donc imaginer que l'ETP doit modifier la relation entre le patient et son médecin généraliste. Cependant, ce dernier aspect a été peu étudié à ce jour. C'est l'objet de cette étude, à travers l'analyse de l'évolution du regard du médecin généraliste sur cette relation médecin - patient, ainsi que l'analyse de son idéalisation et de ses attentes de l'ETP. Nous avons réalisé cette étude, grâce à des entretiens semi-directifs, auprès de sept médecins généralistes dont les patients avaient participé à un protocole d'ETP au Réseau Asthme 44 dans les deux années précédentes. L'analyse de ces entretiens montre que la relation médecin-patient a été améliorée sur certains aspects, du point de vue des médecins généralistes, après l'ETP. Les attentes qu'avaient les médecins généralistes de l'ETP concordent avec la représentation idéalisée qu'ils avaient de cette relation. Et l'ETP, par ses objectifs prédéfinis, permet de répondre à la plupart des attentes des médecins généralistes. Voilà tout un faisceau d'arguments pour inciter les médecins généralistes à proposer une prise en charge d'ETP à leurs patients asthmatiques.
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L'asthme est une pathologie ayant une forte prévalence, qui touche plus de quatre millions de personnes en France. Il s'agit de la maladie chronique la plus répandue chez l'enfant. Cependant, cette affection est un paradoxe. En effet, bien que d'un côté sa physiopathologie soit bien connue à l'heure actuelle, qu'il existe des traitements efficaces dont les modalités sont bien codifiées par les consensus nationaux et internationaux, d'un autre côté la prise en charge de la maladie semble encore insuffisante à ce jour. D'après les études sur le sujet, ces insuffisances se situent à plusieurs niveaux : traitements, observance thérapeutique, et suivi des patients au long cours présentent des lacunes par rapport aux référentiels. De même, toujours selon la littérature, des progrès pourraient être faits en matière d'éducation. Ces insuffisances sont responsables d'une altération de la qualité de vie qui est rapportée par de nombreux patients. Notre travail vise à comprendre, par le biais d'une étude qualitative réalisée au moyen d'entretiens semi-dirigés, quelles sont les causes de ces écarts entre les possibilités offertes par les traitements et les résultats obtenus. Nous nous sommes intéressés au vécu et aux conceptions du médecin généraliste dans le suivi au long cours des patients asthmatiques en étudiant deux aspects, leur perception de la maladie et leur perception de leur rôle, afin d'apporter des éléments de réponses à ces écarts. Notre enquête révèle l'hétérogénéité des pratiques dans cette prise en charge et suggère trois principaux éléments. Premièrement, une relation médecin malade parfois encore inadaptée dans le cadre de la prise en charge d'une maladie chronique, laissant peu de place à l'éducation du patient, mais qui semble pouvoir être influencée directement par la formation. Deuxièmement, une méconnaissance d'éléments propres au patient asthmatique que sont l'adaptation de ses symptômes à sa vie quotidienne et la discordance clinico-fonctionnelle. Enfin, un ressenti de prise en charge acceptable pouvant mener les médecins à l'inertie clinique et à la banalisation de la maladie. En réponse à ces résultats, il semble que la formation initiale et continue devrait être plus axée sur la prise en compte des dimensions psycho-sociales et pédagogiques du patient, en association à la formation sur les connaissances des maladies et des traitements, et qu'il convient de continuer à encourager la coordination des différents acteurs de santé.
Author: Jean Thierry Ludovic Cecile Publisher: ISBN: Category : Languages : fr Pages :
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L’amélioration de l’état de santé du patient atteint d’une pathologie chronique passe non seulement par la prise en charge médicamenteuse, mais aussi par une éducation thérapeutique afin qu’il puisse gérer au mieux sa maladie dans la vie de tous les jours. Selon les recommandations HAS, cette éducation doit être « intégrée aux soins ». L’intérêt de l’éducation thérapeutique n’est plus à démontrer, tant pour la santé du patient que pour l’intérêt économique. Cependant, la place du médecin généraliste est mal définie dans ces recommandations et textes officiels. Ce travail a consisté à faire le point sur les connaissances et les compétences en matière d’asthme et d’éducation thérapeutique chez les médecins généralistes, à définir leurs besoins et leurs rôles dans une éducation ambulatoire. L’étude a été faite à Châlons-en-Champagne de Janvier à Avril 2011. 16 médecins généralistes y ont participé et chacun interrogé de façon individuelle dans cette enquête qualitative. L’analyse de cette étude montre une bonne connaissance de la maladie asthmatique avec un bon échange avec les patients. Elle montre aussi l’absence de formation à l’éducation thérapeutique des médecins généralistes avec néanmoins un désir de formation. Le souhait de délocaliser ces structures d’éducation du patient hospitalo-centrées ainsi qu’une participation aux activités éducatives, avant tout dans le diagnostic initial, l’évaluation et les rappels des acquis en Unités d’Education du Patient et la coordination avec ces dernières. Il est aussi question de la réévaluation de la rémunération de ces consultations. La réalisation de la totalité de l’éducation étant trop chronophage. La place du médecin généraliste dans l'éducation du patient asthmatique
Author: Linda Anamaria Blaga-Alistar Publisher: ISBN: Category : Languages : fr Pages : 112
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Introduction : Malgré la diversité et l'efficacité des thérapies médicamenteuses disponibles et les progrès pertinents dans la technologie des dispositifs d'inhalation, les données de la vie réelle montrent clairement que le niveau de contrôle de l'asthme est encore inacceptable. Il a été démontré qu'il existe une association statistiquement significative entre le contrôle de l'asthme et la technique d'inhalation. L'objectif principal de l'étude est d'évaluer la qualité de la prise en charge du patient asthmatique adulte concernant son éducation au bon usage des traitements inhalés, effectuée par le médecin généraliste. Cela a pour but, d'une part, l'analyse des facteurs limitants et d'autre part, la recherche des pistes pour améliorer cette prise en charge spécifique. Matériel et Méthodes : Il s'agit d'une étude descriptive observationnelle transversale menée à partir d'un questionnaire anonyme adressé par voie électronique aux médecins généralistes libéraux exerçant dans le département de la Haute-Marne. Résultats : Nous avons reçu 29 réponses, soit 25% de 116 formulaires envoyés. 89.7% des médecins estiment que l'éducation thérapeutique du patient asthmatique est très importante et tous considèrent que l'acteur responsable de celle-ci est le médecin généraliste. Il n'y a que 17.2% des répondeurs qui font de l'éducation de façon systématique, 55.2% la font souvent et 27.6% ne la font que parfois. Les principales sources de difficultés invoquées par les généralistes dans l'éducation thérapeutique des patients asthmatiques sont le manque de temps, suivi par la multiplicité des dispositifs d'inhalation, le manque d'outils, de formation, le profil psychologique du patient et, en dernier, la mauvaise observance. A peine 15% des médecins ont déjà bénéficié d'une formation sur l'éducation du malade asthmatique, en particulier sur les techniques d'inhalation, la plus grande partie d'entre eux via des délégués médicaux. Conclusion : Notre étude témoigne vraisemblablement d'une insuffisance dans la prise en charge thérapeutique et surtout éducative des patients asthmatiques, ce qui souligne la nécessité de mettre dorénavant en application voire renforcer les mesures déjà existantes mais aussi d'apporter des éléments innovateurs qui pourraient venir en aide aux médecins généralistes. Il existe néanmoins un besoin de plus d'informations pratiques adaptées à ces prescripteurs de soins primaires.
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Introduction : l'asthme est une maladie dont la prévalence augmente au cours des années, entraînant un surcoût pour la société, directement lié à son bon suivi. Malheureusement, d'après plusieurs études, celui-ci est souvent incomplet. L'objectif était de mettre en évidence ces obstacles empêchant les bonnes pratiques de suivi d'un patient asthmatique par un médecin généraliste Méthode : il s'agit d'une étude qualitative par théorisation ancrée menée auprès de médecins généralistes des Côtes-d'Armor par entretiens semi-dirigés Résultats : la saturation des données fut obtenue au bout de 10 entretiens auprès de médecins avec des profils différents. Parmi les multiples obstacles, étaient retenus surtout le manque de temps, présent à tous les stades du suivi, le défaut d'éducation thérapeutique et la difficulté d'acceptation des patients. L'asthme était souvent banalisée par les patients et médecins et était fréquemment un motif de consultation secondaire, évoqué rapidement en fin de consultation. Un défaut de formation était évoqués avec d'anciens schémas décisionnels et de trop nombreuses spécialités médicamenteuses. La pollution atmosphérique n'avait été que peu mentionnée, dû à la patientèle rurale et semi-rurale. Discussion : les techniques de prise médicamenteuse étaient souvent mal comprises de leurs patients et beaucoup se reposaient sur les pharmaciens pour l'enseignement. Une mauvaise éducation initiale compliquait la suite de l'ensemble de la prise en charge. Chez aucun des médecins, les plans d'action écrits n'étaient utilisés chez l'adulte. Les services ambulatoires d'éducation thérapeutique étaient soit absents de la région soit méconnus des médecins.
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L'asthme est une maladie multifactorielle et présentant de nombreuses formes cliniques, ce qui complique sa prise en charge, rendant difficile une uniformité du discours qui en découle. Elle constitue, de ce fait, un problème de santé publique reconnu. Parmi l'ensemble des objectifs d'amélioration de cette maladie, il paraît évident que l'éducation thérapeutique doit occuper une place centrale, comme c'est le cas dans d'autres maladies chroniques (diabète, insuffisance surrénale, HTA ...). Les différentes recommandations mettent l'accent sur cet élément, pourtant, sur le terrain, il peine à être bien mis en œuvre. Nous avons mis en place, pour cela, une étude descriptive, faisant intervenir le médecin généraliste, acteur essentiel de la prise en charge, et le patient asthmatique. Ont été inclus 64 patients entre 15 et 59 ans ayant consulté leur médecin en Ile-de-France, entre septembre et octobre 2009. Il ressort de cette étude un mauvais contrôle de l'asthme dans 60% des cas, un traitement de fond mal adapté, un oubli du traitement dans près de 70% des cas. Le plan d'action, ainsi que les outils d'apprentissage du traitement sont mal connus et mal véhiculés. Seule la moitié des patients sont suivis par un pneumologue. De façon générale, plus un patient est mal contrôlé, moins bien il est éduqué. Seulement 12,5% des patients connaissent l'existence des écoles de l'asthme. En revanche, ils savent reconnaître la survenue d'une crise dans 97% des cas, et prennent à peu près bien le traitement initial en cas de crise. Mais ce résultat prête à confusion. On peut raisonnablement conclure que l'éducation thérapeutique est un élément essentiel de la prise en charge de l'asthme, et qu'elle est encore insuffisante. Il faudrait, selon nous, travailler sur plusieurs axes : communication et diffusion de l'information, généralisation des plans d'action et des outils éducatifs, ouverture de nouvelles écoles de l'asthme et uniformisation (réseau) de leur discours, sensibilisation des acteurs de santé et du patient. La loi HPST, les formations universitaires en éducation thérapeutique et même une revue dédiée à ce thème sont d'ores et déjà de bons indicateurs allant dans ce sens.
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Contexte : Malgré une nette évolution de la prise en charge de l'asthme au cours des deux dernières décelllies, l'astlune reste toujours en France un problème de santé publique. Le niveau de contrôle insuffisant de la maladie en est le premier témoin. Ce dernier se trouve fortement lié aux inhalateurs, pierre angulaire du traitement. Le médecin généraliste, par sa position centrale dans cette pathologie chronique, possède un rôle notable dans la prescription et le suivi de ces dispositifs. . Objectif: L'objectif de cette étude était de mettre en évidence des facteurs de la prise en charge des patients asthmatiques pouvant influencer le contrôle de leur maladie. Méthodologie: Nous avons réalisé un recueil de données par un questionnlaire en ligne destiné aux médecins généralistes des départements de l'Hérault et du Gard. Il s'agit d'une étude quantitative observationnelle. Résultats : Les 29 médecins de l'étude étaient sensibilisés aux problèmes d'observance des traitements de l'asthme. Leurs pratiques, notamment la démonstration de la technique d'utilisation des inhalateurs, n'étaient pas en accord avec ce premier constat puisque seulement 50% vérifient la bonne utilisation par une démonstration. Le manque de démonstration s'appliquait plus au suivi du traitement qu'à la prescription initiale (50% vs 86%). Conclusion : Mieux évaluer les connaissances des médecins sur l'utilisation des inhalateurs afin de développer une meilleure formation permettrait de perfectionner le suivi des patients et donc d'améliorer le contrôle de la maladie
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L’asthme est une maladie chronique qui survient à tous les âges et retentit sur la vie quotidienne, scolaire et professionnelle. Elle est susceptible de réduire la qualité de vie du patient quel que soit le stade et l’évolution de la maladie. L’éducation thérapeutique permet d’aider les patients à acquérir ou maintenir les compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec une pathologie évolutive. L'adhésion du patient est nécessaire pour qu’il développe des compétences qui lui seront nécessaires pour gérer sa maladie au quotidien. L’éducation thérapeutique fait donc partie intégrante de la stratégie de prise en charge du patient asthmatique. Cette thèse a permis de développer un dossier d’éducation thérapeutique du patient asthmatique pour les infirmières, médecins, pharmaciens, ou tout autre professionnel de santé qui participe à l’éducation thérapeutique du patient asthmatique. Depuis la convention signée en avril 2012, nous savons que l'asthme fera partie des nouvelles missions confiées aux pharmaciens d'officine. Une évolution de l’éducation thérapeutique du patient asthmatique est lancée grâce aux entretiens personnalisés entre le pharmacien et son patient. Cette thèse a donc permis d'élaborer un outil de travail pour les pharmaciens afin de les préparer au mieux à ces entretiens.
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Les programmes d’éducation sont largement recommandés dans la prise en charge des asthmatiques. Plusieurs études ont proposé d’initier l’éducation aux urgences, peu développée actuellement. L’objectif de cette étude était d’évaluer si une intervention éducative, dispensée aux patients consultant aux urgences pour crise d’asthme, renforçait le suivi médical ultérieur. Méthodes : Etude prospective de type avant-après multicentrique menée dans cinq services d'Urgences adultes d'Indre et Loire. L’étude s’est déroulée en deux phases successives. La première a formé le groupe contrôle, la seconde le groupe intervention. Chaque patient a rempli un questionnaire concernant sa maladie à son admission. L’intervention éducative dispensée lors de la seconde phase a consisté en la délivrance d’un message oral standardisé et d’une brochure informative sur la maladie asthmatique. Une consultation dédiée à l’asthme chez un médecin généraliste ou un pneumologue dans les six mois suivants le passage aux urgences constituait le critère de jugement principal. Résultats : 242 patients ont été inclus de Mars 2011 à Février 2013, 121 dans chaque groupe. Les caractéristiques sociodémographiques des patients du groupe contrôle et intervention étaient similaires. Les patients ayant reçu l’intervention éducative n’avaient pas significativement plus consulté un médecin généraliste ou un pneumologue dans les six mois ayant suivi leur passage aux urgences (p=0.82). Cependant, le questionnaire et le temps d’interaction avec l’équipe soignante semblaient être des outils éducatifs importants avec près de 80% des patients qui ont consulté dans les deux groupes. Conclusion : L’intervention éducative testée, dispensée aux urgences, n’a pas renforcé le suivi médical. En revanche, la simple sensibilisation des patients par le questionnaire a semblé être bénéfique. Il serait pertinent de réaliser une étude testant le questionnaire aux urgences, sous forme d’un essai randomisé en cluster afin de limiter les biais rencontrés.
Author: Véronique Darricau-Pagès
Author: Carolina Lopez Cruz
Author: Jean Thierry Ludovic Cecile
Author: Linda Anamaria Blaga-Alistar
Author: Florent Samson
Author: Oury Estegassy
Author: Nathalie Murguet-Malefond
Author: Cécile Buffenoir
Author: Carine Lambin
Author: Stéphanie Legros