Évaluation du pronostic materno-fœtal chez des femmes avec un antécédent de chirurgie bariatrique comparativement à celui de femmes obèses non opérées PDF Download

Author: Zoé Legrand
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Introduction : le nombre de chirurgies bariatriques, notamment chez la femme en âge de procréer est en constante augmentation. La grossesse après chirurgie bariatrique maternelle est donc une situation clinique à laquelle les praticiens sont de plus en plus confrontés. La littérature actuelle est inconstante sur les risques qui peuvent y être associés et s'est peu intéressée à l'implication du statut nutritionnel de ces patientes dans la survenue de complications maternelles ou fœtales. Objectifs : évaluer le pronostic materno-fœtal des grossesses après chirurgie bariatrique comparativement à celui de grossesses chez des femmes obèses non-opérées. Établir un état des lieux du statut nutritionnel et du suivi pendant la grossesse de ces patientes aux antécédents de chirurgie bariatrique. Matériels et méthodes : nous avons conduit une étude observationnelle rétrospective basée sur les données de grossesse obtenues à partir du dossier médical informatisé de femmes ayant accouché entre Décembre 2017 et Juillet 2019 au CHU de La Conception. Résultats : 19 femmes avec un antécédent de chirurgie bariatrique et 254 femmes obèses non-opérées étaient incluses dans cette étude. La chirurgie bariatrique comparativement à l'obésité sans chirurgie préalable était associée de façon significative à un poids de naissance plus faible (3068,6 ± 504,2 g vs 3386,1 ± 660,9 g ; p=0,006) et à cinq fois plus de malformations congénitales chez les nouveaux nés (21,1% vs 4,1% ; p=0,013). Il existait dans les grossesses après chirurgie bariatrique une tendance à la diminution du taux de complications cardio-métaboliques (diabète gestationnel et hypertension gravidique) ainsi que du taux de macrosomie et de nouveaux nés ayant un gros poids pour l'âge gestationnel (LGA). Le statut nutritionnel pendant la grossesse des femmes opérées était marqué par de nombreuses carences et une insuffisance d'apports en macro et micronutriments. Le suivi nutritionnel de ces patientes était largement perfectible. Conclusion : la chirurgie de l'obésité entraine des carences nutritionnelles pouvant être responsables d'un sur risque de complications périnatales telles que des malformations congénitales ou une diminution du poids de naissance pouvant conduire à un petit poids pour l'âge gestationnel (SGA). Une prise en charge pluridisciplinaire, guidée par de nouvelles recommandations de bonne pratique permettrait de limiter ce risque.

Author: Marie Cherbero-Grellety
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Languages : fr
Pages : 158

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Introduction. L’obésité se définit comme une maladie chronique, devenue un véritable enjeu de santé publique. La chirurgie bariatrique est en plein essor et concerne majoritairement des femmes jeunes, en âge de procréer. L’objectif principal de ce travail était d’étudier l’impact de cette chirurgie sur le pronostic obstétrical et néonatal. L’objectif secondaire était d’étudier l’impact de celle-ci sur l’accumulation des Advanced Glycation End Products (AGE) chez le nouveau-né. Matériel et méthode. Cette étude s’est déroulée en deux parties. L’analyse principale était rétrospective, sous forme d’étude cas-témoin, monocentrique. Elle s’est déroulée au CHU de Bordeaux, sur la période du 1er Janvier 2012 au 30 Avril 2016. Le recueil de données était réalisé à partir des données médicales inscrites dans les dossiers obstétricaux. Ce recueil était standardisé à l’aide de deux questionnaires originaux. Les cas étaient des patientes « opérées de chirurgie bariatrique ». Ces patientes étaient comparées à deux groupes de témoins : un groupe de patientes «obèses grade 1, non opérées » et un groupe de patientes «obèses grade 3, non opérées ». Nous avons étudié différents critères obstétricaux et néonataux. L’analyse exploratoire était prospective et s’est également déroulée à la Maternité du centre Aliénor d’Aquitaine, sur la période du 15 Février 2016 au 15 Septembre 2016. Nous avons mesuré les AGE chez des mères « opérées » et chez des mères « obèses non opérées », ainsi que chez leur enfant. Résultats. Concernant l’analyse principale de notre étude, 30 patientes opérées ont été incluses et comparées à deux groupes témoins, composés chacun de 30 patientes également. Concernant l’âge, la taille, la prise de poids per-partum et la durée de la grossesse, nos patientes étaient comparables entre les 3 groupes. Le taux d’accouchement physiologique était significativement plus élevé après chirurgie bariatrique. Le taux de travail spontané était significativement plus élevé dans le groupe « opérées » que dans le groupe « obèses grade 3 ». Concernant les taux de diabète gestationnel, pré-éclampsie, de menace d’accouchement prématuré et d’hémorragie de la délivrance, les différences n’étaient pas statistiquement significatives. Les patientes opérées avaient significativement moins de nouveau-nés macrosomes mais plus d’enfants de petit poids pour l’âge gestationnel (PAG). Le pH au cordon était significativement amélioré après chirurgie bariatrique. En revanche, les résultats n’étaient pas significatifs concernant l’APGAR à 1 min et les lactates. Concernant l’analyse exploratoire, nous avons mesuré le taux d’AGE chez 5 patientes « opérées de chirurgie bariatrique », ayant accouché à la maternité du CHU de Bordeaux, et chez 9 patientes « obèses non opérées », ainsi que chez leur enfant. La différence du taux d’AGE chez les mères et leur enfant n’était pas statistiquement significative entre ces deux groupes. Conclusion. Les données concernant l’impact de la chirurgie bariatrique sur le pronostic obstétrical sont positives et rassurantes, quelque soit le type de montage chirurgical. Concernant l’impact sur le pronostic néonatal, il faut rester modéré. Il existe certes une diminution significative du taux de macrosomie après chirurgie bariatrique, mais l’augmentation non négligeable du taux de PAG doit nous interroger sur le devenir métabolique et l’état de santé futur de ces enfants.