Evaluation des conditions de travail perçues par les internes de médecine générale de la région parisienne en 2019 : étude observationnelle descriptive transversale PDF Download

Author: Chalom Hagege
Publisher:
ISBN:
Category :
Languages : fr
Pages : 0

View

Book Description
Les internes de médecine sont particulièrement soumis à des conditions de travail stressantes. L'objectif principal de cette étude était d'évaluer la prévalence d'interne jugeant les conditions de travail en stage comme stressantes. L'objectif secondaire était d'identifier les différents facteurs de risques psycho-sociaux ou personnels qui s'y associaient. De surcroit, nous avons pu établir un état de santé des internes et de leurs pratiques en 2019. Un questionnaire anonyme a été diffusé aux internes de médecine générale d'ile de France inscrits au DES de médecine générale durant l'année universitaire 2018-2019. Le recueil des données était réalisé durant les jours du choix de stages des internes entre le 3 avril 2019 et le 5 avril 2019. L'échelle de mesure utilisée pour évaluer les situations de travail dites tendues (job strain) était le questionnaire de Karasek. 309 internes ont répondu au questionnaire, dont 125 hommes (400/0) et 184 femmes (60%),92 internes (29,8 0/0) étaient en situation de job strain (tension au travail) définie par des exigences psychologiques élevées, associées à une latitude décisionnelle faible. Le job strain était significativement lié au type de stage ,41% des internes en stage « hospitalier » sont en job strain contre 17,3 0/0 en stage dit « ambulatoire » (p

Author: Vassili Corre
Publisher:
ISBN:
Category :
Languages : fr
Pages : 226

View

Book Description
Introduction : la gestion de leur santé par les internes est intimement liée à leurs conditions d'exercice. L'auto diagnostic et l'auto prescription sont répandus et dépendent de plusieurs déterminants. Les pratiquent-ils de la même façon selon le type de pathologie qui les touche ? En sont-ils satisfaits ? Méthode : il s'agit d'une étude transversale par questionnaires électroniques auto déclaratifs auprès des internes inscrits en DES de médecine générale en Ile de France en 2018. Résultats : 466 réponses ont été recueillies parmi les 3695 courriels envoyés, soit un taux de réponse de 12,61%. En contexte bénin, l'auto diagnostic était quasi systématique (97,8%), et aboutissait rarement à une consultation (13,8%) ou un arrêt de travail (12,1%). L'échelle de satisfaction était de 3,69/5. En contexte aigu, l'auto diagnostic était beaucoup moins fréquent (53,9%) mais débouchait quasi systématiquement sur la consultation d'un confrère (92%), le plus souvent spécialiste (51,5%). La plupart des internes étaient arrêtés (69,9%) mais un tiers ne respectait pas l'arrêt de travail. L'échelle de satisfaction était de 3,43/5. En contexte chronique, l'auto diagnostic était moins fréquent (59,5%). La consultation d'un collègue, volontiers spécialiste (75%), était fréquente mais pas systématique (69,9%). L'auto médication pour renouvellement de prescriptions était fréquente (72,2%). L'échelle de satisfaction était de 3,11/5 et 40% des internes jugeaient que cela débouchait sur un retard diagnostic. Dans tous les contextes, les préconisations du médecin consulté étaient suivies (environ 85%). 69 à 75 % des arrêts de travail non respectés l'étaient par sens du devoir et peur du jugement par les collègues. Ils estimaient que leurs connaissances de la médecine et leur statut facilitaient globalement leurs échanges avec leurs soignants, et avaient un impact globalement bénéfique sur leur santé. L'auto prescription doit rester libre pour plus de la moitié d'entre eux, et contrôlée pour un tiers. Conclusion : démontrer une variabilité dans la pratique de l'auto prise en charge, en différenciant les contextes de pathologies, permet d'affirmer que les internes sont satisfaits de leur auto soin, sachant faire preuve d'objectivité lorsqu'il le faut. Ceci peut montrer une évolution des mentalités, mais nécessiterait d'être évalué auprès d'internes d'autres spécialités. Sensibiliser, faciliter et encourager le remplacement des internes et des médecins malades grâce à une plateforme numérique dédiée pourrait améliorer leur qualité de prise en charge, et donc celle des patients.

Author: Céline Cosera
Publisher:
ISBN:
Category :
Languages : fr
Pages : 0

View

Book Description
INTRODUCTION : La qualité de vie des internes de médecine générale est inférieure à celle de la population française générale. L'objectif principal de cette étude était d'évaluer la qualité de vie des internes de médecine générale de Nancy et l'objectif secondaire était d'évaluer le soutien social de ces internes. MATÉRIEL ET MÉTHODE : Une étude observationnelle transversale a été réalisée grâce au questionnaire WHOQOL-Bref pour évaluer la qualité de vie ainsi qu'un questionnaire évaluant le soutien social : l'échelle de provisions sociales à 10 items (EPS 10). Les critères d'inclusion étaient les IMG de Nancy en cours de stage lors du recueil des données, soit une population de 343 individus. RÉSULTATS : 120 questionnaires ont pu être analysés, soit un taux de réponse de 35 %. Les scores obtenus au questionnaire WHOQOL-Bref étaient les suivants pour les différents domaines : pour la santé physique, le score moyen des IMG était de 72,84 ; IC 95 = 70,39 - 75,29 ; pour la santé mentale : 61,27 ; IC 95 = 58,32 - 64,21 ; pour le domaine environnement : 71,82 ; IC 95 = 69,59 - 74,04 ; pour les relations sociales : 67,35 ; IC 95 = 64,06 - 70,64. Concernant l'EPS 10, dans cette étude, le score moyen était de 34,05 ; IC 95 = 33,25 - 34,85. Il existait une différence significative pour le soutien social en faveur des femmes. Il n'y avait pas de différence significative entre les sexes concernant la qualité de vie. Il n'y avait pas de différence significative entre les 1e, 2e et 3e années d'étude et la qualité de vie ainsi que le soutien social. Un lien de corrélation modéré avait été montré entre le soutien social et la qualité de vie. CONCLUSION : La qualité de vie des internes de médecine générale de Nancy était inférieure à celle de la population française. Elle était relativement semblable à celle des IMG d'Ile de France et des Pays de la Loire, hormis pour la santé mentale dont le niveau était plus faible. La majorité des internes de médecine générale estimait avoir une qualité de vie satisfaisante. Le soutien social était un facteur protecteur et apparaissait plus important chez les internes femmes. Même si les internes ne demandaient pas forcément de soutien, ils se sentaient soutenus par leur famille, ami(e)s ou conjoint(e). Le soutien social était donc un facteur favorisant de la qualité de vie.

Author: Camille Lacaze
Publisher:
ISBN:
Category :
Languages : fr
Pages : 79

View

Book Description
Introduction : Depuis 2003, de nombreuses études se sont données pour objectif d'évaluer l'état psychologique des internes de médecine générale (IMG), leur niveau de stress et le burn out. En effet ces jeunes médecins sont souvent en proie à un stress, une anxiété, qui peut se majorer de manière aiguë lors de situations anxiogènes telles que les gardes. Dans ce contexte, la réforme du 3e cycle des études médicales voit le jour le 25/11/2016, obligeant désormais les internes à réaliser leur stage de 1er semestre chez le praticien ou au SAU. On peut donc se demander quelles ont été les conséquences de cette réforme sur la santé mentale des IMG et si elle a permis d'améliorer les conditions et la qualité de travail de ces derniers, notamment au cours des gardes, vécues comme des expériences personnelles stressantes. Les objectifs de l'étude étaient de recueillir l'avis des IMG de 1er semestre niçois concernant le vécu de leurs gardes depuis la réforme, et d'identifier les facteurs responsables de stress au cours de ces gardes afin de trouver des pistes d'amélioration pour favoriser la santé mentale des internes, mais aussi la qualité et les conditions de réalisation de leurs gardes. Matériel et Méthode : Dans le cadre de cette étude épidémiologique descriptive observationnelle, tous les IMG de 1er semestre niçois de la promotion 2018/2019 en stage chez le praticien ou au SAU ont été inclus. Les données ont été recueillies par auto-questionnaires distribués à la faculté de médecine le 25/03/2019 et en ligne sur Google Forms. Résultats : Au total, 54 questionnaires ont pu être inclus dans l'étude, avec une répartition équitable entre IMG en stage chez le praticien et au SAU. 64.8% des IMG rapportent avoir déjà vécu un sentiment d'injustice en garde, 40.8% avoue avoir été en situation d'épuisement professionnel, et 38.9% rapporte être en difficulté en garde. Parmi ceux ayant vécu un sentiment d'injustice, 46.3% d'entre eux dénoncent une inégalité entre les efforts fournis et les bénéfices retirés, et 29.6% évoquent un comportement injuste d'un senior envers eux. Quand on les interroge sur les facteurs responsables de difficultés en garde, 87% évoque le manque d'expérience médicale, 83.3% le stress face aux situations d'urgence et 62.9% le manque de formation médicale. La fatigue n'est rapportée que dans 53.7% des cas, le manque de seniorisation dans 51.8% des cas et le manque d'effectif dans 42.5% des cas. Parmi les IMG en difficulté en garde (N=21), 14 sont en stage chez le praticien versus 7 en stage au SAU. En analysant le sous groupe d'internes en difficulté en garde, il semblerait que le petit nombre de gardes réalisées, l'absence de formation spécifique au SAU, le terrain de gardes urgences+ étages et le fait d'être en stage chez le praticien soient des facteurs favorisant l'apparition de difficultés en garde. Conclusion : Une grande partie des IMG niçois de 1er semestre sont encore en difficulté en garde avec une prédominance pour ceux en stage chez le praticien. Mais 7 sont quand même en difficulté tout en étant en stage au SAU, le terrain de stage n'est donc pas le seul facteur expliquant ces difficultés. Au total, le manque de formation et d'expérience médicale, le stress face aux situations d'urgence, le terrain de garde urgences et étages, le petit nombre de gardes, l'absence de formation spécifique au SAU et le stage chez le praticien sont les facteurs favorisant l'apparition de difficultés en garde retrouvés dans cette étude. Une réelle réflexion des IMG quant à leurs conditions de travail est actuellement en cours et les solutions pour améliorer la santé mentale des IMG sont déjà nombreuses : activité physique, groupes de parole pourraient prévenir dès le 1er semestre la survenue de burn out. Notre enquête a permis de trouver d'autres pistes afin d'améliorer la santé mentale des IMG et la qualité et leurs conditions de travail en garde. La solution pour pallier au manque d'expérience médicale serait de donner plus de responsabilités aux jeunes médecins durant leur externat afin de favoriser l'autonomisation et les préparer au mieux au rôle d'interne, ou de renforcer la seniorisation durant l'internat. Favoriser le terrain de gardes au SAU seul, évaluer les compétences des IMG en début de stage au SAU et délivrer une formation spécifique avant leurs premières gardes sont les autres solutions envisagées. Enfin une meilleure reconnaissance par les chefs du travail fourni par les IMG serait utile pour diminuer le sentiment d'injustice en garde.

Author: Marine Lissillour
Publisher:
ISBN:
Category :
Languages : fr
Pages : 0

View

Book Description
L'état de santé des étudiants est un thème préoccupant, notamment ceux de médecine. L'objectif principal est de décrire l'état de santé des internes en médecine générale de Lyon. L'objectif secondaire est de proposer des solutions pour améliorer leur santé. C'est une étude épidémiologique, observationnelle, descriptive, transversale. Les critères d'inclusion sont des internes de médecine générale de Lyon. Le questionnaire, anonyme, a été envoyé par internet ou distribué du 11/02 au 29/03/2019. 59,11 % des internes se sentent en excellente ou très bonne santé, 42,13 % effectuent souvent l'auto-médication/prescription. 39,56% des internes boivent moins de 4 verres d'alcool par occasion ; 39,52 % plus de 4 par occasion. 12,5 % des internes sont fumeurs réguliers. L'IMC moyen est de 21,85. 40,66 % des internes pratiquent plus de 150 minutes par semaine d'activité physique. 75,61 % des internes ont une contraception. Le frottis est à jour pour 69,88 % d'entre elles. Dans les 12 derniers mois, 53,48 des internes ont ressenti de la déprime et 10,87 % tous les signes du burn-out. 41,3 % des internes sont stressés. 29,44 % des internes ont déjà consulté le médecin du travail. 19,3 % des internes ont déjà été confrontés à de la violence verbale au travail. Les internes se sentant en meilleure santé, présentent moins de signes de maladie mentale, de burnout, de problèmes de sommeil, de fatigue, de stress. Il fument moins, mangent mieux et font plus d'activité physique. L'état de santé des internes en médecine générale à Lyon est bon dans certains domaines et moins bon dans d'autres. A l'échelle locale des mesures peuvent être ou ont été prises grâce aux associations, syndicats, et à la faculté. A l'échelle nationale, le CNA a été créé pour améliorer la qualité de vie des étudiants en santé

Author: Thomas Corlay
Publisher:
ISBN:
Category :
Languages : fr
Pages : 0

View

Book Description
Introduction : La formation à la relation thérapeutique est obligatoire depuis 2000. Malgré les diverses méthodes pédagogiques disponibles, on observe une diminution de l’empathie des étudiants en médecine durant leur cursus. L’objectif principal de cette thèse est de tester la capacité du jeu pédagogique « RelEmo » à explorer les composantes émotionnelles et relationnelles d’une consultation médicale, chez les internes de médecine générale de Paris Saclay. Matériel et méthode : Il s'agit d'une étude transversale observationnelle quantitative, menée du 02/05/18 au 31/10/19, auprès des internes de médecine générale de la faculté de Paris Saclay en stage ambulatoire de niveau 1, recrutés lors de leur demi-journée d’accueil. Résultats : Nous avons comptabilisé 83 répondants sur les 108 internes en poste (soit 77%). Sur les 83 répondants, 36 (soit 43%) ont joué à « RelEmo ». Les principales raisons de non jeu sont un manque de temps, un manque de motivation ou l’impression de ne pas avoir besoin de « RelEmo ». La majorité des internes (59%) estiment que les règles ne sont pas assez claires. Les internes « Joueurs » sont majoritairement des femmes (p=0.013) et ont une meilleure qualité de relation avec leur MSU (p=0.003), sans que la qualité de celle-ci n’influence les résultats d’une partie. La majorité des internes « Joueurs » estiment que la liste de mots proposés est pertinente (78%) et que « RelEmo » a pu répondre à leurs questions (72%). On observe une amélioration entre le degré d’attente et le degré de satisfaction après avoir joué à « RelEmo » (p=0.013). Conclusion : « RelEmo » est efficace pour explorer les composantes émotionnelles et relationnelles d’une consultation médicale, malgré les améliorations demandées par les internes. Après avoir clarifié les règles de « RelEmo », une autre étude réalisée plus tôt dans le cursus et dans de meilleures conditions de tests permettrait de confirmer ce résultat.

Author: Quentin Ressicaud
Publisher:
ISBN:
Category :
Languages : fr
Pages : 0

View

Book Description
Introduction : la parentalité paraît difficilement conciliable avec les conditions de travail de l'internat. L'objectif de cette étude était d'évaluer le retard apporté au projet parental chez les internes en médecine générale et gynécologie français. Il était aussi question d'explorer les freins ressentis à l'accès à la parentalité, les éventuelles voies d'amélioration et l'impact de la parentalité sur la formation. Méthode : il s'agissait d'une étude épidémiologique observationnelle, descriptive, quantitative, transversale, multicentrique (nationale) par auto-questionnaire, menée lors du semestre d'été 2021. Le questionnaire a été adressé à l'ensemble des internes concernés essentiellement via les réseaux sociaux. Une liste de freins était dressée via la lecture d'articles sur le sujet. Les comparaisons faisaient l'objet de tests exacts de Fisher, et les résultats étaient fournis sous forme d'odds ratio. Résultats : le taux de participation était de 13,4%, avec une plus grande représentation de femmes et d'internes en médecine générale. Les internes étaient 62% à ne pas avoir de projet parental dans l'immédiat, et 43,8% le retardaient, en particulier les couples de médecins (OR = 1,50 [1,16 ; 1,93] p = 0,0015) et à mesure que l'internat s'allongeait dans la durée (42% en médecine générale, 46% en gynécologie médicale et 56% en gynécologie obstétrique). Les internes en médecine générale retardaient moins leur projet que les gynécologues (OR = 0,70 [0,51 ; 0,97] p = 0,026) et les obstétriciens le retardaient plus que leurs confrères médicaux (OR = 1,82 [1,18 ; 2,86] p = 0,005). Lorsque le choix de spécialité était fait en fonction du projet parental, il se portait sur les deux spécialités médicales, essentiellement du fait des maquettes d'internat plus souples. Un retard dans la formation concernait 71% des internes parents ou futurs parents, et seulement 9% des internes s'estimaient suffisamment informés des aides disponibles. La peur de manquer de temps libre, la volonté d'attendre la fin de l'internat, la crainte d'être éloigné de son enfant ou le fait d'avoir un rythme trop soutenu constituaient les principaux freins à la parentalité. Conclusion : les internes en médecine retardaient en grande partie leur projet parental du fait de l'internat. Il est indispensable d'améliorer les conditions de travail, d'apporter des aides financières et humaines à la garde d'enfants, de fournir les bonnes informations sur les aides disponibles ou encore de changer les mentalités de l'ensemble des acteurs prenant part à l'internat afin d'y remédier.

Author: Cécile Hannebert
Publisher:
ISBN:
Category :
Languages : fr
Pages : 112

View

Book Description
Introduction : l'interne, étudiant et médecin a un rôle fondamental dans le système de soins d'où l'importance de se préoccuper de sa santé physique et mentale. Les travaux de thèses antérieurs retrouvent un suivi médical médiocre et un recours fréquent à l'auto-prescription. L'objectif était d'étudier la qualité du suivi médical et les pratiques d'auto-prescription des internes de médecine générale de Midi-Pyrénées. Matériel et méthodes : une étude analytique descriptive par questionnaires anonymes a interrogé les 450 internes de médecine générale de la faculté de Toulouse Rangueil du 05 décembre 2019 au 01 février 2020. Une analyse descriptive puis bivariée a été réalisée grâce aux logiciel Excel et BiostatTGV. Résultats : un taux de réponses de 30% a été obtenu. Les internes avaient tendance à ne pas consulter leur médecin traitant(52%) ou un autre médecin généraliste (73%) et 26% n'ont jamais consulté en médecine du travail. 51% des internes émettaient des réserves et 50% ont rencontré des obstacles à consulter en médecine générale. En cas de pathologie aigue, la majorité des internes ne consultait pas et parmi 17% d'internes porteurs de maladies chroniques, 78% s'auto-prescrivaient leur traitement. 51% des internes ont déclaré avoir eu recours à l'avis informel d'un confrère au cours de leur internat. Les internes étaient significativement moins nombreux à consulter leur médecin traitant s'ils avaient déménagé plusieurs fois. Les internes étaient 86% à s'auto-prescrire des médicaments et l'auto-prescription était significativement plus fréquente s'ils déclaraient des obstacles à aller consulter. Discussion : la majorité des internes semble se prendre en charge seul, sans consulter. Cette absence de suivi médical contraste avec les pratiques d'auto-prescription constatées et témoigne d'un réel besoin médical, concordant avec le nombre important d'avis informels auprès des spécialistes. L'absence de questionnaires validés rendait nos résultats difficilement comparables à la littérature antérieure hétérogène. Conclusion : l'interne oscillerait donc entre un sentiment de vulnérabilité dû à ses conditions de travail et son mode de vie, et un sentiment de toute puissance, permise par son droit à la prescription. Ces comportements pourraient évoluer favorablement en optimisant l'offre de soins spécifique dédiée notamment par l'élaboration d'un annuaire de médecins volontaires.

Author: Amélie Jouault
Publisher:
ISBN:
Category :
Languages : fr
Pages : 266

View

Book Description
Résumé français.

Author: Maria Eid
Publisher:
ISBN:
Category :
Languages : fr
Pages : 262

View

Book Description
Résumé : soigner les patients n'empêche pas le médecin de faire pour lui-même ou son entourage, l'expérience de la maladie. Les romans autobiographiques ou non, de même que la littérature scientifique médicale se sont intéressés au médecin/malade, et au fait de soigner les soignants. Mais qu'en est-il des médecins en devenir que sont les internes ? Une étude transversale quantitative a été menée en mai-juin 2018 auprès de 466 internes en médecine générale d'île de France. Notre étude qualitative vient la compléter. Elle a été menée d'avril 2017 à juin 2018 auprès d'internes en médecine également en île de France. Notre objectif était d'évaluer l'état de santé de ces internes, leur vécu, la gestion de leur(s) maladie(s) et l'impact de celle(s)-ci sur leur(s) vies privée et professionnelle. Nous avons mené vingt et un entretiens semi-dirigés, au cours desquels ont été évoquées trente-trois pathologies très diverses. Nos résultats confirment le plus souvent l'attitude des aînés tout en étant marqués des incertitudes liées au statut d'étudiant. Les internes se prennent en charge dans la mesure du possible, en banalisant, dans le déni ou à l'inverse dans l'hypocondrie dans un premier temps. Ils se soignent ensuite eux-mêmes, ou font appel à leurs collègues ou à d'autres soignants. Ils sont tantôt un peu oubliés dans la communication, supposés déjà sachant ou alors au contraire, favorisés. Ils sont souvent gérés en tenant compte de leur poste et de leur fonction d'interne, qu'ils souhaitent impacter le moins possible... Ils en ressortent toujours grandis, tant au plan personnel que professionnel, bien plus doués en savoir-être auprès de leurs patients.