Évaluation de la stimulation transcranienne à courant continu dans la prise en charge des patients souffrant de troubles neurologiques fonctionnels PDF Download

Author: Charlotte Boulet
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INTRODUCTION : Les symptômes dissociatifs et les troubles neurologiques fonctionnels, bien que décrits depuis l'Antiquité, sont aujourd'hui encore fréquents en psychiatrie. A ce jour, il n'existe aucune thérapie avec une efficacité démontrée. OBJECTIF PRINCIPAL : Évaluer la faisabilité et la tolérance de la stimulation transcranienne à courant continu (tDCS) dans la prise en charge des troubles neurologiques fonctionnels. METHODES : il s'agit d'une étude observationnelle, rétrospective, monocentrique menée au CHU de Nîmes, non contrôlée. Le critère de jugement principal est l'évaluation de la faisabilité et de la tolérance de cette nouvelle technique thérapeutique. Les critères secondaires comportaient diverses échelles évaluant l'efficacité de la tDCS sur symptomatologie motrice, le handicap fonctionnel et les comorbidités psychiatriques. La prévalence d'une symptomatologie dissociative associée ainsi que son influence sur le trouble neurologique fonctionnel ont également été étudiées. RESULTATS : 14 patients ont été traités. 100% des patients ont réalisé la totalité des séances, ce qui est évocateur d'une excellente faisabilité. Concernant la tolérance, aucun effet indésirable grave n'a été rapporté. Les effets indésirables étaient tous transitoires. Les plus fréquents étaient les céphalées, les brulures, picotements ou douleurs en regard des électrodes, ainsi que la fatigue. CONCLUSION : Cette nouvelle approche thérapeutique semble intéressante dans les troubles neurologiques fonctionnels. De plus amples études, randomisées, et contrôlées contre placebo, sont nécessaires afin d'évaluer son efficacité

Author: Etienne Plaquet
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La schizophrénie est une pathologie fréquente et invalidante. Cliniquement, cette maladie présente plusieurs dimensions dont la dimension négative. Cette dimension très handicapante pour le patient est souvent réfractaire aux traitements médicamenteux. La mise en place de nouvelles stratégies thérapeutiques pour diminuer ces symptômes réfractaires est donc un enjeu majeur pour les décennies à venir. La Stimulation Transcrânienne par courant continue (tDCS) fait partie de ces techniques qui connaissent un nouvel essor, notamment dans les pathologies psychiatriques. Cette étude propose de se pencher sur l'efficacité de la tDCS sur les symptômes négatifs dans la schizophrénie. Dans cette étude, 12 patients schizophrènes déficitaires ont été inclus en double aveugle versus placebo. 7 patients ont bénéficié d'une cure de tDCS au niveau du CPFDL gauche sur 10 séances réparties sur 5 jours. L'ensemble des patients ont été évalués avant et après la cure, et suivis à 1 mois et 3 mois. Les résultats observés ne permettent pas d'avoir un résultat statistiquement significatif du fait du manque de puissance. Malgré les limites de cette étude, on en dégage une tendance clinique en faveur d'une amélioration clinique des symptômes négatifs de certains patients. En effet, il est apparu une diminution de la SANS plus marquée dans le groupe « stimulation active » que dans le groupe « stimulation placebo » sur les visites à 1 semaine (V6) et à 1 mois (V7) par rapport à la visite d'inclusion (V1) (V1/V6 : -3,8% vs -2,4% ; V1/V7 : -10,4% vs -1,6%). Ces résultats constituent un argument en faveur de notre hypothèse selon laquelle la tDCS permet une amélioration des symptômes négatifs en thérapeutique adjuvante. Néanmoins, cette différence d'efficacité en faveur du groupe « stimulation active » s'inverse à V8 par rapport à V1 au profit du groupe « stimulation placebo » (V1/V8 : -5,1% vs 9,1%). D'une part, plusieurs facteurs intrinsèques et extrinsèques aux patients peuvent rentrer en jeu dans l'interprétation des résultats. D'autre part, l'effet thérapeutique constaté après la cure semble s'être dissipé à 3 mois. Il serait donc intéressant de pérenniser l'effet de la tDCS par des séances d'entretien. Ces observations permettent de nous donner des résultats préliminaires encourageants et d'envisager dans un futur proche de nouvelles stratégies thérapeutiques dans la prise en charge des symptômes négatifs dans la schizophrénie.

Author: Victoria Metelkina-Fernandez
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Le trouble obsessionnel compulsif (TOC) est une pathologie chronique, invalidante et environ la moitié des patients sont non-répondeurs aux inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS). Les progrès en imagerie ont permis de préciser les bases neuroanatomiques du TOC (aire motrice pré-supplémentaire hyperactivée) et développer les stratégies de neuromodulation dont la stimulation transcrânienne à courant direct (tDCS). L'objectif de notre étude était de caractériser, dans le TOC résistant, l'efficacité de la tDCS en parallèle du traitement médicamenteux habituel en comparaison avec celle de la tDCS placebo à 3 mois (M3). Il s'agit d'un essai contrôlé randomisé, en double aveugle au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Nice (psychiatrie). Le traitement actif consistait en 20 séances (2 par jour) de stimulation de 20 minutes à 2mA. Le critère de jugement principal était une réduction d'au moins 25 % à la Y-BOCS à M3. Les objectifs secondaires étaient d'évaluer l'efficacité, à M3 et M6, des échelles : HAD, MADRS, OCI-R, BABS, CGI, WHOQOL-BREF, EGF. 10 patients ont été inclus dont 7 dans le groupe actif. Une baisse moyenne de 6% a été observée à la Y-BOCS, avec un patient sur 7 considéré comme répondeur (-38%). Une évolution significative a été constatée à la CGI à M3 (p=0,049) et M6 (p=0,034) dans le groupe actif ; et dans le score HAD à M3 (p=0, 031) dans le groupe actif ; OCI-R à M3 était à la limite de la significativité (p=0,059). Ces résultats intermédiaires (amélioration de la Y-BOCS) sont pour le moment moins prometteurs que les études de cas rapportés dans la littérature. Cependant, l'amélioration subjective des symptômes directement rapportée par les patients (OCI-R) est très encourageante. Ces conclusions doivent être considérées avec prudence du fait de la faiblesse de l'échantillon à ce stade de l'étude.

Author: Anabelle Plaquet
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Le trouble obsessionnel compulsif (TOC) est une pathologie psychiatrique fréquente, d’évolution chronique qui altère significativement la qualité de vie et le fonctionnement des patients. 40 à 60 % des patients sont non répondeurs aux thérapeutiques conventionnelles. L’aire motrice pré-supplémentaire serait une des zones cérébrales hyperactives participant à l’altération des processus d’inhibition des informations non pertinentes et le contrôles des réponses comportementales chez les patients présentant un trouble obsessionnel compulsif. L’objectif de l’étude était d’évaluer l’efficacité de la stimulation à courant continu (tDCS) dans le traitement du trouble obsessionnel compulsif résistant dans le cadre d’un essai contrôle randomisé prospectif en double aveugle et multicentrique. Á ce jour, 5 patients ont été inclus. Le traitement actif consiste en 2 séances quotidiennes de stimulation à 2mA pendant 20 minutes, soit 20 séances de stimulation. La cathode était positionnée en regard de l’aire motrice pré-supplémentaire et l’anode en position extra-céphalique. La réponse au traitement a été définie comme une réduction d’au moins 25 % sur la échelle sur le trouble obsessionnel-compulsif Yale-Brown (Y-BOCS) 3 mois après l’instauration du traitement. Les résultats n’ont pas montré d’amélioration symptomatique significative, on note cependant une amélioration des symptômes anxio-dépressifs chez un patient et une très bonne tolérance du traitement.

Author: Bahrie Ramadan
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La douleur neuropathique représente un véritable défi de santé publique en raison de sa sévérité et de ses répercussions importantes sur la qualité de vie des patients. Elle est souvent caractérisée en clinique par une allodynie mécanique, définie comme une douleur provoquée en réponse à des stimuli mécaniques normalement perçus comme non douloureux. Un nombre croissant d'évidences cliniques et précliniques soulignent que les patients neuropathiques présentent un risque élevé de développer des troubles affectifs, tels que l'anxiété et la dépression. Les médicaments conventionnels couramment prescrits sont associés à de nombreux effets indésirables et démontrent souvent une efficacité limitée. Différentes techniques non invasives de neurostimulation, dont la stimulation transcrânienne par courant continu (tDCS), ont donc fait l'objet d'un regain d'intérêt et largement étudiées comme alternatives prometteuses pour la prise en charge des douleurs chroniques pharmaco-résistantes. Cependant, la majorité des études se sont focalisées sur la stimulation anodique du cortex moteur dans le but de moduler la composante sensori-discriminative de la douleur et les connaissances sur la contribution thérapeutique d'autres régions cérébrales, telles que le cortex préfrontal, restent encore très limitées. Pour autant, la stimulation du cortex préfrontal par la tDCS pourrait être d'un grand intérêt compte tenu de l'implication de cette région dans les dimensions somatosensorielle, affective et cognitive de la douleur chronique. L'objectif du présent travail est de faire progresser les connaissances actuelles sur les effets thérapeutiques de la tDCS en 1) testant les effets comportementaux des deux polarités de stimulation (anodique et cathodique) sur les composantes somatosensorielle (allodynie mécanique) et émotionnelle (anxiété, dépression) en ciblant le cortex frontal dans un modèle murin de douleur neuropathique et 2) en évaluant l'efficacité de la stimulation répétitive du cortex frontal sur différentes phases temporelles, c'est-à-dire au stade précoce afin d'essayer d'interférer avec la progression de la douleur neuropathique et au stade tardif lorsque la chronicité de la douleur est établie. Après l'induction de la douleur neuropathique par l'implantation chronique d'un manchon en polyéthylène autour de la branche principale du nerf sciatique de la patte arrière droite, des souris mâles ont été soumises à la stimulation par tDCS sur le cortex frontal gauche (20min, 0.2mA, 2 fois/jour, 5 jours consécutifs). Les stimulations répétitives ont été appliquées au cours de la 3ème semaine post-chirurgie pour étudier les effets de la tDCS au stade précoce, tandis que les stimulations au stade tardif ont eu lieu durant la 10ème semaine post-induction. La sensibilité mécanique a été mesurée à l'aide des filaments de von Frey et les conséquences émotionnelles de la douleur chronique ont été évaluées au moyen de divers tests comportementaux. Les résultats obtenus indiquent que la tDCS anodique présente un effet analgésique lorsqu'elle est appliquée au stade précoce de la douleur, démontrée par la réversion de l'allodynie mécanique chez les animaux neuropathiques. De manière intéressante, lorsqu'appliquée au stade chronique de la pathologie, c'est la stimulation cathodique qui induit une atténuation du phénotype anxio-dépressif chez les souris ayant subi la compression du nerf sciatique, sans pour autant affecter l'allodynie mécanique. Ainsi, il semblerait que la tDCS produit des effets différents selon le moment de l'intervention. Les données comportementales présentées fournissent des informations prometteuses sur la pertinence clinique de cibler le cortex préfrontal chez les patients souffrant des douleurs chroniques. Des études complémentaires sont nécessaires afin d'élucider les mécanismes précis impliqués dans les effets modulateurs de la tDCS sur les composantes somatosensorielle et émotionnelle de la douleur neuropathique.

Author: Estelle Pruvost-Robieux
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Pages : 182

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La stimulation transcrânienne cathodique à courant continu (tDCS), associée aux stratégies de recanalisation artérielle d'urgence, pourrait limiter la croissance ischémique des infarctus aigus du territoire de l'artère cérébrale moyenne (ACM). Nous présentons une étude pilote évaluant la tDCS versus placebo dans ces infarctus (étude STICA). Méthodes : STICA est une étude de preuve de concept, prospective, randomisée, en double aveugle. Les patients avec un infarctus aigu de l'ACM, éligibles à une stratégie de recanalisation, sans contre-indication à l'imagerie par résonance magnétique cérébrale (IRM) pouvaient être inclus. La stimulation comprend 20 min/h de stimulation cathodique ou placebo durant 6h, le plus tôt possible après le début des symptômes. Les procédures de recanalisation étaient réalisées simultanément. L'objectif est d'évaluer la faisabilité, la tolérance et l'efficacité de la tDCS. Le critère de jugement principal est la croissance ischémique en IRM à J1. Résultats : 25 patients ont été inclus. L'âge médian est de 78 ans et le NIHSS médian initial à 11/42. La tDCS a été mise en place facilement par un investigateur dédié dans les 165 min environ du début des symptômes. Il n'y a pas eu d'effet indésirable sévère. 44 % des patients ont ressenti des démangeaisons ou céphalées transitoires. Le volume ischémique médian initial est de 7,5 mL et 15,1 mL à J1. Le recrutement se poursuit. Conclusion : La tDCS cathodique dans les infarctus aigus dans le territoire de l'ACM éligibles à une stratégie de recanalisation d'urgence est un traitement adjuvant prometteur bien toléré. Des inclusions supplémentaires sont nécessaires pour évaluer son efficacité et sa sécurité.

Author: Karine Barrière
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Pages : 352

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La maladie d'Alzheimer et les syndromes apparentés sont un problème majeur et prioritaire de santé publique en France et dans le monde. La prise en charge ne doit pas se résumer simplement aux traitements médicamenteux qui sont uniquement symptomatiques, retardent seulement l'évolution de la maladie et dont l'efficacité reste controversée. La stimulation transcrânienne à courant direct (tDCS) est une technique de stimulation utilisant un courant électrique de faible intensité qui agit en modulant l'excitabilité neuronale au niveau cérébral. Cette technique est en pleine expansion, mais son utilisation reste très expérimentale. Les résultats concernant l'utilisation de la tDCS dans la maladie d'Alzheimer, bien qu'encourageants, sont hétérogènes, et peu d'études documente l'effet à moyen et long terme, ainsi que les paramètres gériatriques tels que les indices de fragilité et le risque de chute. L'objectif principal de cette étude est de comparer entre le groupe « tDCS active » et le groupe « tDCS placebo », le score de la cognitive subscale of the Alzheimer's Disease Assessment Scale (ADAS-Cog), douze semaines après le début de la cure, chez des sujets présentant une maladie d'Alzheimer à un stade léger. Il s'agit d'une étude expérimentale de type essai clinique contrôlé, randomisé en trois bras parallèles. Les inclusions sont toujours en cours et nous ne disposons pas encore de résultats définitifs. Néanmoins, au regard de la littérature, l'intérêt de la tDCS sur les fonctions cognitives semble prometteur.

Author: Solène Pedron
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Pages : 257

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La stimulation transcrânienne par courant continu (tDCS) est une technique de neuromodulation non invasive qui permet de modifier l'excitabilité co11icale au moyen d'un faible courant électrique délivré à travers le crâne. Elle constitue une piste intéressante pour l'élaboration de nouveaux traitements de divers troubles psychiatriques ou neurologiques, mais les mécanismes qui sous-tendent ses effets sont méconnus. L'objectif de ma thèse a été d'évaluer chez la souris les comp011ements affectés par des sessions répétées de tDCS et d'étudier des pistes concernant ses mécanismes d'action. Nous avons montré un effet bénéfique de la tDCS anodique au niveau du lobe frontal (2x20 minutes/jour à 0.2 mA, 5 jours consécutifs) sur les comportements associés à la dépression et sur la mémoire. Nous avons par ailleurs quantifié la prolifération cellulaire au niveau de l'hippocampe et montré que celle-ci est plus importante chez les souris stimulées, suggérant que la tDCS pourrait augmenter la neurogenèse hippocampique. Enfin, nos études sur des souris exposées à différentes drogues (nicotine, alcool, cocaïne) dévoilent que la tDCS diminue certains de leurs effets comportementaux (ex: valeur hédonique) et/ou moléculaires (ex: induction de Zif268 dans les circuits cortico-striataux). Nos résultats sont en adéquation avec les données cliniques recueillies chez l'Homme et soutiennent l'hypothèse que la tDCS pourrait être un traitement additionnel pour diverses pathologies. Ils ouvrent la voie à différentes études complémentaires, pour lesquelles notre modèle animal constitue un outil intéressant.

Author: Florent Le Camus
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Pages : 232

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Le Trouble Obsessionnel Compulsif (TOC) est une pathologie psychiatrique fréquente entraînant un retentissement sur la qualité de vie des patients et un coût socio-économique important. 30 à 40 des patients demeurent non-répondeurs aux stratégies thérapeutiques pharmacologiques ou psychothérapiques. Les études en neuro-imagerie ont retrouvé une augmentation de l'activité du cortex orbitofrontal (COF) et une diminution de l'activité du lobe cérébelleux droit chez les patients souffrant de TOC. La stimulation transcrânienne à courant continu (tDCS) est une technique simple et peu coûteuse permettant de moduler l'activité cérébrale de manière non invasive. Une stimulation anodique ou cathodique permettrait respectivement d'augmenter ou de diminuer l'e citabilité corticale de la région ciblée. Notre objectif était d'évaluer l'efficacité et l'impact électrophysiologique d'un traitement par tDCS chez des patients présentant un TOC résistant. 5 patients présentant un TOC résistant ont bénéficié, après randomisation, d'une cure de dix séances (2mA, 20 minutes) de tDCS active (n=3) ou placebo (n=2) réalisées sur 5 jours consécutifs. L'anode (35cm2) était placée sur le lobe cérébelleux droit et la cathode (35cm2) était placée sur le COF gauche. L'e citabilité corticale était évaluée avant et après traitement en stimulation magnétique transcrânienne (TMS). Nos résultats préliminaires ne permettent pas de montrer une efficacité supérieure de la tDCS par rapport au traitement placebo à 1 mois. Nous avons néanmoins constaté, à 3 mois, une amélioration clinique supérieure dans le groupe actif par rapport au placebo (-12.8% versus -2.9% dans le groupe placebo). Aucun effet secondaire sévère n'a été observé. L'amélioration clinique constatée après tDCS active était associée à une augmentation de la durée de la période de silence cortical, reflet de l'inhibition GABAergique de type B. Ces résultats laissent penser que la tDCS pourrait être un traitement efficace en augmentant l'inhibition intra corticale chez les patients souffrant de TOC résistants. Cette hypothèse devra être confirmée sur un plus grand échantillon.

Author: Lorène Honomou
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Contexte : le trouble anxieux généralisé (TAG) est un des troubles anxieux les plus fréquents, avec une prévalence vie entière de 6% en France. Il s'agit d'un trouble à forte co-morbidité, dont l'évolution est émaillée par des complications psychiatriques et socio-professionnelles à l'origine d'une qualité de vie diminuée. Or, le taux de rémission chez les patients TAG est médiocre, nombre d'entre eux ne répondant pas au traitement de première intention. Objectif : nous avons cherché à évaluer l'efficacité d'une technique de stimulation cérébrale non invasive, la stimulation magnétique transcrânienne répétée (rTMS) dans l'amélioration des symptômes anxieux, dépressifs et de la qualité de vie dans le TAG. Méthodologie : 10 patients ont été inclus dans l'étude. Le protocole de rTMs consistait en 15 séances de stimulations à basse fréquence (1Hz) sur trois semaines, ciblant le cortex préfrontal dorso-latéral droit. La réponse était définie comme une diminution post rTMS de 50% du score de base sur l'échelle Hamilton anxiété (HAM-A) et la rémission comme un score inférieur ou égal à 8 sur cette même échelle. La tendance à l'inquiétude, les dimensions dépressives et la qualité de vie étaient mesurées respectivement par les échelles PSWQ, QIDS-SR16 et la SF-12. Un SPECT avec mesure de la perfusion cérébrale a été réalisé pré et post rTMS. Résultats : 9 patients ont complété le protocole à ce jour. 5 patients sont répondeurs, dont 2 en rémission. On retrouve une diminution significative de 42,5% (Z= -2,668 ; p=0,008) des scores avant (23 ±5,96) et après (13,22 ±5,47) rTMS sur l'échelle Hamilton-A. Des améliorations statistiquement significatives sont constatées pour l'ensemble des critères de jugements secondaires. L'analyse statistique de la perfusion cérébrale pré et post rTMS n'est pas encore réalisable du fait d'un manque de données. Discussion : ces résultats sont congruents aux études réalisées précédemment, utilisant cependant des protocoles de stimulations différents. Notre étude est la seule à s'être intéressée à l'impact de la rTMS sur la qualité de vie globale des patients, qui s'est avéré positif. Devant le faible effectif de notre échantillon, il conviendra de tester les paramètres utilisés dans une étude randomisée à plus grand effectif. Conclusion : les résultats de cette étude confirment l'intérêt de la rTMS dans la prise en charge de l'ensemble des symptômes accompagnant le TAG, et ouvrent de futures perspectives autres que pharmacologiques et psychothérapiques pour les patients résistants à ces thérapeutiques.