Evaluation de la perception, par les femmes victimes de violence, de leur prise en charge par le médecin traitant, et proposition de pistes d'amélioration pour une meilleure prévention de ces violences PDF Download
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Book Description
Résumé Les violences faites aux femmes sont un problème de santé public majeur, qui touchent sans distinction d'âge ou de milieu. En France, malgré des progrès récents indéniables sur le plan législatif, malgré les efforts quotidiens des professionnelles, les chiffres accablants des violences restent désespérément constants et il nous faut continuer, inlassablement, à interroger les pratiques. Premier interlocuteur des femmes victimes de violences conjugales, le médecin généraliste tient un rôle fondamental dans le repérage puis dans la prise en charge des victimes. Dans une époque de libération de la parole, nous étude a eu pour objectif de prendre le pouls du côté des femmes victimes de violence, écouter leur perception du rôle qu'a joué (ou devrait jouer) leur médecin traitant. Et, si possible, en tirer quelques enseignements. Nous avons conduit (en pleine pandémie de COVID-19) une étude quantitative auprès de soixante-quinze femmes. Si notre étude a confirmé un certain nombre de poncifs désormais bien connus sur les violences faites aux femmes (aucun milieu n'est épargné, elles sont principalement le fait de proches et notamment des conjoints ou ex-conjoints, elles sont protéiformes, aggravées par certains facteurs bien connus comme la grossesse ou l'alcool, avec des conséquences graves sur l'état de santé des femmes etc.), nous faisons également plusieurs constats. Les femmes évoquent rarement à leur médecin les violences dont elles sont l'objet. Le repérage des violences -notamment conjugales- par le médecin traitant reste très insuffisant au regard du nombre de victimes reçues (statistiquement) en consultation. Les femmes interrogées ont globalement exprimé une déception quant au soutien apporté par leur médecin. Pour que les médecins généralistes continuent d'améliorer leurs pratiques jusqu'à être à la hauteur des attentes et des immenses espoirs qu'ils incarnent, il faudra continuer à les former et sensibiliser. Pour mieux dépister, ils devront veiller à créer certaines conditions de consultation permettant la libération de la parole et pourront, sans que cela ne leur soit reproché par les patientes, poser la question des violences. Une fois les violences identifiées, il leur faudra impérativement inscrire leur action sur le long terme et au sein d'un réseau de prise en charge.
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Résumé Les violences faites aux femmes sont un problème de santé public majeur, qui touchent sans distinction d'âge ou de milieu. En France, malgré des progrès récents indéniables sur le plan législatif, malgré les efforts quotidiens des professionnelles, les chiffres accablants des violences restent désespérément constants et il nous faut continuer, inlassablement, à interroger les pratiques. Premier interlocuteur des femmes victimes de violences conjugales, le médecin généraliste tient un rôle fondamental dans le repérage puis dans la prise en charge des victimes. Dans une époque de libération de la parole, nous étude a eu pour objectif de prendre le pouls du côté des femmes victimes de violence, écouter leur perception du rôle qu'a joué (ou devrait jouer) leur médecin traitant. Et, si possible, en tirer quelques enseignements. Nous avons conduit (en pleine pandémie de COVID-19) une étude quantitative auprès de soixante-quinze femmes. Si notre étude a confirmé un certain nombre de poncifs désormais bien connus sur les violences faites aux femmes (aucun milieu n'est épargné, elles sont principalement le fait de proches et notamment des conjoints ou ex-conjoints, elles sont protéiformes, aggravées par certains facteurs bien connus comme la grossesse ou l'alcool, avec des conséquences graves sur l'état de santé des femmes etc.), nous faisons également plusieurs constats. Les femmes évoquent rarement à leur médecin les violences dont elles sont l'objet. Le repérage des violences -notamment conjugales- par le médecin traitant reste très insuffisant au regard du nombre de victimes reçues (statistiquement) en consultation. Les femmes interrogées ont globalement exprimé une déception quant au soutien apporté par leur médecin. Pour que les médecins généralistes continuent d'améliorer leurs pratiques jusqu'à être à la hauteur des attentes et des immenses espoirs qu'ils incarnent, il faudra continuer à les former et sensibiliser. Pour mieux dépister, ils devront veiller à créer certaines conditions de consultation permettant la libération de la parole et pourront, sans que cela ne leur soit reproché par les patientes, poser la question des violences. Une fois les violences identifiées, il leur faudra impérativement inscrire leur action sur le long terme et au sein d'un réseau de prise en charge.
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INTRODUCTION La lutte contre les violences conjugales est un sujet très médiatisé ces dernières années. En France, une femme sur dix est touchée par ce phénomène. Le médecin est le premier recours et est un acteur primordial dans la prise en charge de ces femmes. L'objectif de cette étude est double : étudier la perception de la relation avec le médecin généraliste et leurs attentes concernant la prise en charge des violences. MATERIELS ET METHODES Nous avons mené une étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de femmes victimes de violences conjugales recrutées en cabinet de médecine générale. Les interviews étaient individuelles et anonymes. Le guide d'entretien abordait le ressenti perçu et leurs attentes vis-à-vis du médecin généraliste dans leur parcours de sortie des violences. Une analyse thématique des verbatim a été réalisée. RESULTATS Dix entretiens, d'une durée moyenne de 48 minutes, ont été menés. Les femmes victimes de violences conjugales ont été encouragées à parler des violences subies principalement grâce à l'aspect relationnel avec le médecin généraliste. L'accent a été mis sur la confiance, l'écoute attentive et empathique, la gentillesse, le soutien et le secret professionnel. Les attentes étaient multiples : poser la question, rester neutre, accompagner administrativement, orienter et informer. CONCLUSION Une approche empathique et autonomisante offrant communication et confiance est importante pour les femmes victimes de violences conjugales. Le rôle médical, psychologique et social du médecin généraliste est essentiel.
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La violence conjugale envers les femmes comprend tout acte causant ou pouvant causer des souffrances physiques, sexuelles, psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté. En France, en 2019, 146 femmes sont mortes tuées par leur compagnon ou ex-conjoint, et 98 sont décédées en 2020. En Europe, 1 femme sur 5 est, ou a été, victime de violences physiques et/ou sexuelles et pratiquement une femme sur deux a été victime de violences psychologiques. Les violences sont un facteur de risque de troubles gynécologiques et obstétricaux. Les médecins généralistes et les gynécologues sont en première ligne de la prise en charge. Plusieurs études ont montré des freins de dépistage et prise en charge liés aux médecins eux même. Nous avons créé un outil sous forme de de dépliant papier, destiné à les aider durant leur consultation et l’évaluons dans cette étude. Méthode : Il s’agit d’une étude quantitative, prospective, réalisée entre janvier et décembre 2020. L’objectif principal était l’évaluation de l’outil par un questionnaire, dont le mode de réponse se fait par échelle de Likert. Les médecins généralistes et gynécologues, exerçants en ambulatoire, dans le 92 ont été inclus. Le recueil de données a été fait via l’outil « Google Forms ». Résultats : Au total, 156 médecins ont répondu, dont 134 médecins généralistes et 12 gynécologues, majoritairement des femmes et des médecins ayant entre 30 et 39 ans. Une grande partie d’entre eux ont mis en avant leur manque de connaissance dans le domaine des VC. La plupart des participants ont approuvé la pertinence de la création de l’outil, son contenu, et son format. Les médecins interrogés souhaitent utiliser l’outil en consultation et le recommanderaient. Plusieurs suggestions d’amélioration intéressantes de l’outil ont été faite. Conclusion : Cette étude démontre le bon accueil des médecins envers un outil d’aide à la prise en charge des violences conjugales. Malgré des améliorations possibles, il est utilisable en consultation au quotidien et sera utile dans la pratique des médecins.
Author: Laurane Paris Publisher: ISBN: Category : Languages : fr Pages :
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Les violences faites aux femmes sont fréquentes, sous dépistées et extrêmement destructrices pour les victimes, tant sur le plan humain que sur le plan sanitaire, social ou financier. Elles sont devenues un véritable enjeu de santé publique notamment suite aux résultats alarmants de l'Enquête Nationale sur les Violences Envers les Femmes en France (ENVEFF) réalisée en 2000. Ce travail de recherche a pour but de connaître les attentes des femmes victimes de violences, sous toute forme, dans tout contexte et par tout auteur, concernant le dépistage et la prise en charge par leur médecin généraliste. La méthode utilisée est une étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de 10 femmes victimes de violences dans le département des Deux-Sèvres. La trame d'entretien s'articule autour de 5 axes : l'histoire de la femme, l'installation de la violence, le dépistage des violences par le médecin généraliste, la prise en charge et le suivi, la sortie de la violence. Les principales attentes retrouvées dans cette enquête sont : 1/ Liées à l'attitude du médecin : Établir une relation de confiance et respecter le secret médical, Discuter et informer sur les violences, Avoir des qualités humaines d'écoute, d'empathie, d'attention et de soutien, Disposer de plus de temps de consultation et de plus de disponibilité, Ne pas banaliser les violences subies, Ne pas juger, 2/ Liées à l'action du médecin : Proposer une prise en charge psychologique, Proposer une orientation, Diminuer la médication par psychotropes, Mener des actions de prévention, Dépister au cas par cas les violences, Rédiger d'un certificat médical complet, Connaître les réseaux locaux pour proposer un relais vers les professionnels, Se former sur les violences, 3/ Liées à l'environnement : Plus de lieux d'accueil pour les femmes victimes, Associations de victimes. Les attentes de ces femmes sont donc nombreuses et riches d'enseignement quant à l'attitude à adopter en consultation et aux actions à leur proposer. Le médecin généraliste tient donc un rôle clé pour aider les femmes victimes de violences dans leur démarche personnelle. Ses missions peuvent être résumées selon 5 axes : Repérer : motifs de consultation, attitude de la femme, Identifier : dépistage et attitude d'écoute du médecin, Évaluer : type de violences, examen clinique, conséquences sanitaires et sociales, Agir : certificat médical, discussion, informations, prise en charge psychologique, orientation et suivi, Se former.
Author: Pauline Philippe Publisher: ISBN: Category : Languages : fr Pages : 0
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Introduction : Les besoins et demandes des femmes victimes de violences conjugales sont multiples et nécessitent une prise en charge pluridisciplinaire. Matériel et méthode : 11 entretiens semi-dirigés ont bénéficié d'une analyse qualitative inspirée de la théorisation ancrée. Résultats : Les attentes des femmes victimes sont, d'une part, générales et concernent tous les intervenants, d'autre part, spécifiques à certains. Les compétences communes sont l'éducation de la population, le repérage, l'orientation au sein du réseau et l'adoption d'une attitude bienveillante et empathique. Il est attendu du médecin traitant qu'il exerce un rôle de coordinateur, de la justice plus de transparence dans les démarches, des forces de l'ordre qu'elles améliorent leur accueil lors du dépôt de plainte. Le coût de la psychothérapie représente un frein à son utilisation. Conclusion : Il semble indispensable de poursuivre la formation des différents intervenants sur les parcours et sur leurs compétences singulières et communes. L'organisation de rencontres entre les différents intervenants doit être promue afin de faciliter ce travail en réseau.
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Introduction : La violence conjugale concerne une femme en couple sur 10 en France et leur prise en charge n'est pas optimale. Objectif : Ce travail s'est concentré sur le ressenti et le vécu des femmes victimes de violence conjugale et leur perception des structures d'aides. Méthode : Enquête qualitative réalisée auprès de onze femmes victimes de violence conjugale à l'aide d'entretiens semi-directifs. Elles ont été recrutées par des médecins et travailleurs sociaux de la région. Résultats : Les violences subies sont multiples (psychologiques, physiques, sexuelles). Tous les aspects de la vie des femmes (personnel, professionnel, social, affectif) sont perturbés durablement. Elles présentent toutes un stress post-traumatique. Les mêmes sentiments (honte, peur, déni) et les mêmes étapes du cycle de la violence sont retrouvés dans chaque parcours. Toutes sont déçues des aides apportées, que ce soit du système du coin, de leur médecin, du système juridique ou social. Discussion : Le travail réalisé corrobore les données de la littérature quant aux attentes des victimes (écoute, patience, soutien). Les aides concrètes (logement, aides financières) sont insuffisantes. Conclusion : La formation des professionnels est essentielle à la compréhension de la complexité de la prise en charge des femmes victimes de violence conjugale.
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Introduction : les violences conjugales sont fréquentes et mortelles, une femme meurt tous les 3 jours sous les coups de son compagnon. En 2022, il y a eu 118 féminicides. La sensibilisation et le dépistage par les médecins sont insuffisants actuellement. Le seul outil de dépistage validé en France est le WAST. Il existe des outils de sensibilisation, le violentomètre en est un. Il a été créé en 2018 pour les jeunes femmes de 18- 25 ans qui sont deux fois plus touchées. C'est une règle graduée colorée, dont la partie verte indique une relation saine, la partie orange prévient de la présence de violences et conseille la vigilance, et la partie rouge alerte sur le danger et préconise la demande d'aide. L'objectif de notre étude était d' évaluer les connaissances des femmes en Haute Garonne concernant un outil de sensibilisation aux violences conjugales : le violentomètre. Méthode : étude observationnelle réalisée par questionnaire anonyme. Elle a été réalisée du 15 juin au 2 octobre 2023 en Haute-Garonne. Les patientes ont été recrutées dans 25 cabinets de médecine générale. Un test du Chi2 et un test de Welch ont été utilisés. Résultats : sur les 245 patientes, 31% connaissaient le violentomètre. Une majorité des femmes (93%) trouvaient les phrases pertinentes et adaptées (72%). Elles trouvaient le choix des couleurs judicieux (98%). Le médecin généraliste reste pour elles une personne de confiance pour discuter de ce sujet. Il permettait à (76,4%) des patientes de réfléchir sur la notion de violence dans le couple. 81% des patientes le trouveraient utile affiché en salle d'attente. 72 % des patientes le trouvaient adapté pour faciliter la parole avec le médecin généraliste. Conclusion : le violentomètre est un outil de sensibilisation moyennement connu (39%) par les patientes. Sa présentation au cabinet médical paraît être un bon outil pour initier une discussion autour du sujet des violences conjugales. Il semble prometteur pour faciliter la parole avec le médecin généraliste. La réflexion sur la violence est le premier pas vers la prévention, la discussion et le dépistage. Le fait qu'il soit un outil ayant pour vocation un maximum de diffusion publique est un atout non négligeable. Au délà de ces outils de sensibilisation, l'éducation des enfants à la vie affective, à la gestion des émotions sont les bases et les piliers de leur comportement futur en tant qu'homme et femme en couple. C'est également un levier essentiel.
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Introduction : En France, on estime qu'une femme sur dix est victime de violences conjugales (VC). La lutte contre la violence faite aux femmes est devenue un véritable enjeu de Santé Publique où le médecin généraliste a une place centrale dans le dépistage, recommandé à titre systématique depuis 2019 par la HAS. L'objectif principal est d'observer si les femmes victimes de VC consultant dans des structures spécialisées dans l'accueil des victimes aimeraient être questionnées sur les violences par leur médecin généraliste. L'objectif secondaire est de décrire la population des femmes victimes de VC à travers la fréquence et les motifs de consultations en médecine générale au cours des douze derniers mois. Méthode : Il s'agit d'une étude descriptive, transversale, multicentrique réalisée dans des structures spécialisées dans l'accueil de femmes victimes de VC entre décembre 2020 et mars 2021. Le recueil des données s'est fait par auto-questionnaire auprès de femmes majeures victimes de VC sachant lire et écrire le français. Résultats : 71 questionnaires ont été analysés, recueillis auprès de 5 structures participantes. 77% des femmes étaient favorables au dépistage des VC par le médecin généraliste, et 84% pensaient que cela faisait partie de son rôle. 92% des victimes avaient consulté au moins une fois au cours des 12 derniers mois, principalement pour des troubles du sommeil (70%), de l'angoisse (68%) et de la fatigue (64%). Parmi les 57% de femmes qui ont parlé de VC avec leur médecin généraliste, la majorité (44%) l'ont fait de leur propre initiative et 13% ont directement été questionnées par le médecin. Pourtant seulement 4% ont été orientées vers une structure d'aide spécialisée. Conclusion : Les femmes victimes de VC souhaiteraient être interrogées sur les VC par leur médecin généraliste et estiment qu'il a un rôle à jouer dans leur prise en charge. Elles consultent régulièrement en médecine générale et sont donc accessibles au dépistage.
Author: Cécile Van Rompay Publisher: ISBN: Category : Languages : fr Pages : 462
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Introduction : La violence contre les femmes est l’une des violations des droits de la personne humaine la plus répandue et persistante dans le monde. A l’échelle mondiale, une femme sur trois subit au moins au cours de sa vie une forme de violence physique, sexuelle ou psychologique, le plus souvent de la part de son partenaire intime. Les violences subies au cours de la vie dégradent fortement la santé des femmes : conséquences immédiates, à moyen et long terme, pouvant concerner toutes ces dimensions. Le rôle des professionnels de santé dans la prise en charge de ces femmes est élaboré depuis plusieurs années. Il est recommandé d’effectuer un dépistage orienté et systématique. L’objectif principal est de connaître le ressenti des jeunes femmes victimes de violences sur leur santé aux différentes étapes de leur vie. Méthodes : étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de 15 jeunes femmes victimes de violences, entre 18 et 25 ans, volontaires, résidentes au foyer d’hébergement de l’association du FIT Une Femme Un Toit. Résultats : Les jeunes femmes perçoivent une santé altérée à différentes périodes de leur vie avec des symptômes de plus en plus nombreux à partir de l’adolescence et à l’âge adulte, périodes marquées par les violences. Leur santé leur paraît très abimée à ce jour. L’enfance, dans l’ensemble, semble être considérée comme la période de leur vie ou leur santé était la meilleure. L’adolescence est une période ou nombreuses sont celles qui perçoivent que leur santé se modifie et est altérée sur le plan moral et psychologique avec une accentuation des symptômes à l’âge adulte. Depuis leur prise en charge au sein du foyer d’hébergement, nombreuses sont celles qui ressentent une amélioration de leur santé morale, psychologique et/ou physique. Cependant elles estiment qu’à ce jour, les violences les ont détruites psychologiquement, et qu’il est difficile de se reconstruire. 6 jeunes femmes rapportent s’être confiées à un médecin généraliste au cours de leur vie sur les violences subies, elles étaient déjà toutes sorties du cycle de la violence quand elles se sont confiées. Elles ont évoqué de nombreux freins pour consulter ou pour se confier à leur médecin. Des attentes variées vis-à-vis des professionnels de santé : certaines évoquent ne pas avoir d’attente particulière d’autres disent attendre des médecins qu’ils leur posent des questions sur les violences subies au cours des consultations
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La violence conjugale a longtemps été considérée comme relevant de la sphère privée. Grâce aux différentes institutions, les usagers du système de santé ont peu à peu pris conscience qu'il s'agit d'un problème de santé publique. Le rôle du médecin généraliste prend alors toute son importance. Ce travail de thèse s'est intéressé au repérage et la prise en charge des femmes victimes de violences conjugales par le médecin généraliste en région lyonnaise. L'objectif principal de cette étude était de créer un fascicule d'information pouvant servir de support à la consultation à destination du praticien. L'objectif secondaire étant d'évaluer ce document auprès d'une population de médecins généralistes. Ainsi, nous avons entrepris dans un premier temps la réalisation d'un fascicule papier, A4 replié en 3 volets, recto et verso, illustré et en couleurs en s'appuyant sur les recommandations de l'HAS dans la réalisation d'un fascicule à destination des professionnels de santé. En seconde partie, le fascicule créé a été évalué à travers une étude qualitative via un focus group composé de 10 médecins généralistes. Cette enquête a été complétée par des entretiens individuels de 2 médecins généralistes remplaçants. Nous avons pu faire ressortir des données sur les représentations des médecins généralistes concernant les violences conjugales. La question du dépistage systématique ou au contraire ciblée n'a pas fait le consensus dans cette étude. La prise en charge est généralement qualifiée de complexe, émotionnellement chargée. Seule une minorité de médecins la considère comme une situation de soins classique. Dans les deux cas, l'accompagnement dans la durée est au centre de la prise en charge. Celle-ci est basée sur une écoute active et respectant les demandes de la patiente. Les médecins interviewés ne se sentant pas suffisamment formés, l'intérêt du fascicule prend alors tout son sens. Le document était qualifié de clair, donnant des pistes de réflexion intéressantes avec notamment des questions pour aborder le sujet en consultation, ainsi que les conseils à prodiguer et les recours possibles. Si la majorité des médecins qualifient la brochure de complète, une minorité estime qu'il manque des notions médico-légales. Les participants ont spontanément proposé de compléter cette information papier par un document en ligne (internet ou PDF). Le fascicule a ensuite été testé sur deux médecins plus jeunes. L'idée d'un fascicule leur semble tout à fait intéressante, pour apporter des ressources externes afin de compenser un manque d'expérience et de connaissance. Le fond, comme la forme, plaît. Il ressort également de ce complément de travail, l'idée d'une version numérique pour plus de maniabilité. La force de cette étude est son adéquation avec l'actualité et les représentations changeantes que les praticiens peuvent avoir sur ce sujet. Le travail de conception d'un fascicule est une idée originale. Toutefois, les limites de ce travail se retrouvent dans la construction du document qui n'a pas été élaboré grâce à un groupe de travail multidisciplinaire. L'amorce des entretiens individuels semi directifs mérite d'être développée dans un travail complémentaire avec la proposition d'un document présenté différemment : par exemple deux fichiers numériques, l'un reprenant toutes les notions de violences conjugales avec l'aide au repérage et à la prise en charge et un deuxième document ne reprenant que les recours nationaux et locaux. Ce dernier pourrait alors être utilisé pendant le temps de consultation.
Author: Adriana Bilgar (Antonela)
Author: Adriana Bilgar (Antonela)
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