Etude comparative de la compréhension de l'argot entre enfants sourds et enfants entendants PDF Download
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Les multiples études sur l'acquisition du langage chez l'enfant sourd montrent un certain nombre de différences avec le développement langagier de l'enfant entendant. En raison d'un apprentissage ne se faisant, quasiment, que par explicitation de la langue, il n'est pas rare de constater, entre autres, la présence d'un retard lexical chez ces enfants. Ces données théoriques couplées à l'observation clinique des enfants sourds laissent donc présager qu'ils maîtrisent relativement mal le vocabulaire argotique, partie du lexique à laquelle nous nous sommes intéressée ici, en raison de son pouvoir intégrateur. Faute de pouvoir utiliser un matériel déjà existant pour cette étude, un test d'argot a été créé de toute pièce. Une passation de celui-ci a été effectuée auprès de 145 enfants sourds et entendants, préalablement sélectionnés pour être de même âge lexical. L'analyse des résultats prouve indéniablement une maîtrise inférieure de ce vocabulaire de la part des enfants sourds. Par contre, l'importance de la surdité n'est pas corrélée avec celle du déficit en lexique argotique.
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Les multiples études sur l'acquisition du langage chez l'enfant sourd montrent un certain nombre de différences avec le développement langagier de l'enfant entendant. En raison d'un apprentissage ne se faisant, quasiment, que par explicitation de la langue, il n'est pas rare de constater, entre autres, la présence d'un retard lexical chez ces enfants. Ces données théoriques couplées à l'observation clinique des enfants sourds laissent donc présager qu'ils maîtrisent relativement mal le vocabulaire argotique, partie du lexique à laquelle nous nous sommes intéressée ici, en raison de son pouvoir intégrateur. Faute de pouvoir utiliser un matériel déjà existant pour cette étude, un test d'argot a été créé de toute pièce. Une passation de celui-ci a été effectuée auprès de 145 enfants sourds et entendants, préalablement sélectionnés pour être de même âge lexical. L'analyse des résultats prouve indéniablement une maîtrise inférieure de ce vocabulaire de la part des enfants sourds. Par contre, l'importance de la surdité n'est pas corrélée avec celle du déficit en lexique argotique.
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Plusieurs questions se posent quant à l'accès du langage oral et le type de communication du petit enfant sourd par rapport à l'enfant entendant : - comment l'enfant sourd construit-il son langage par rapport à l'enfant entendant ? - Les possibilités pour accéder à ce langage oral sont-elles les mêmes pour les deux types d'enfants ? - Quelles sont les conditions nécessaires pour permettre à l'enfant sourd un développement langagier similaire à celui de l'enfant entendant ? - Comment l'enfant sourd se comporte-t-il dans la relation à l'autre ? Afin de répondre à ces questions, des bilans (orthophoniques, psychomoteurs et psychologiques) ont été réalisés auprès de 4 jeunes enfants sourds et de 4 jeunes enfants entendants de même âge et de même sexe, et ce grâce à des grilles d'observation. Les résultats obtenus ont été comparés et analysés. Ainsi, on se rend compte que l'enfant sourd comme l'enfant entendant suivent les mêmes étapes de développement du langage oral, mais le rythme n'est pas le même : l'enfant sourd démarre son langage oral plus tardivement que l'enfant entendant, mais son rythme est plus rapide grâce à l'apport de la prise en charge spécifique et globale.
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La compréhension d'un texte ne se limite pas au sens littéral, elle dépend aussi des connaissances que nous possédons et qui vont nous permettre d'interpréter tout ce qui n'est pas clairement exprimé. Parmi les processus intervenant dans la compréhension, les inférences ont un rôle important. Elles permettent d'affiner la compréhension en interprétant l'implicite. Les situations nécessitant de faire des inférences sont omniprésentes dans notre société: on les retrouve dans la littérature, la publicité, les films, l'humour, la conversation ... Nous devons constamment effectuer cette opération mentale afin de reconstruire le sens des informations qui ne nous sont pas clairement formulées. Notre recherche a pour thème l'implicite culturel dans le récit. Dans une démarche évaluative et comparative, nous avons cherché à savoir si l'enfant sourd qui est confronté à des difficultés de développement de sa pensée et de son langage, peut comprendre l'implicite culturel et y faire référence dans son récit dans les mêmes proportions qu'un enfant entendant. Nous avons choisi de proposer une tâche de récit à partir d'un support imagé suivie d'un étayage dans l'objectif d'évaluer et de comparer les capacités de compréhension et d'utilisation des référents culturels entre 11 enfants entendants et Il enfants sourds âgés entre 9 et 12 ans. Nous avons obtenu des résultats qui montrent que les enfants sourds utilisent moins d'implicites culturels dans leurs productions orales, ce qui tend à affaiblir la cohérence de leur récit, et ils obtiennent des scores inférieurs en ce qui conceme la compréhension de ces implicites culturels. Aussi, en remédiation orthophonique, il nous a semblé pertinent de donner des pistes de travail sur des activités de lecture et d'écriture dès le plus jeune âge des enfants car elles proposent une ouverture culturelle propre à éveiller une fréquentation régulière d'albums, de récits lus ou racontés, et cela contribue à la construction de cette dimension culturelle.
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[Résumé en français] Ce mémoire consiste à comparer la maîtrise des inférences entre les enfants sourds et les enfants entendants. Pour cela, il a été nécessaire de définir les processus qui interviennent dans la compréhension écrite, dans laquelle les inférences jouent un rôle essentiel. Les inférences permettent, en effet, d'affiner la compréhension en interprétant l'implicite. Les processus mentaux qu'elles induisent peuvent être déficitaires chez des sujets ayant des difficultés langagières. Nous avons, ainsi, choisi d'étudier ces processus chez les enfants sourds en les comparant à une population témoin. C'est pourquoi nous avons élaboré un matériel permettant d'observer la production des inférences et les éventuelles difficultés qui en découlent. Les épreuves créées testent trois types d'inférences liées aux domaines de la pragmatique, de la psycholinguistique et de la logique. Nous avons donc cherché à mettre en évidence un effet de groupe, un effet du type d'inférences et un effet de matériel pour les deux populations étudiées.Puis nous avons observé au sein de la population d'enfants sourds l'influence de l'intégration scolaire, du degré de surdité et du type du support dans la production d'inférences.
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Le rythme est omniprésent dans notre environnement. En effet, les rythmes biologiques régulent nos activités quotidiennes, ne serait-ce que par l'alternance jour/nuit. Mais, de façon plus directe, les rythmes marquent le fonctionnement de notre organisme. Qu'ils soient propres à notre organisme ou rattachés à notre environnement, les rythmes apparaissent précocement, dès la vie foetale. Le rythme est également primordial dans le développement de l'enfant et sous-tend ses acquisitions, notamment celle du langage. Dans la mesure où la perception du rythme est étroitement liée à la perception auditive, nous nous sommes demandées si les capacités rythmiques des enfants sourds différaient de celles de leurs pairs entendants. Pour ce, nous avons comparé trois populations d'enfants âgés de 5 à 8 ans : des enfants entendants sans retard de langage, des enfants entendants avec retard de langage et des enfants sourds. Les résultats ont montré des fautes récurrentes communes aux trois populations. Cependant, lorsque la perception du rythme s'effectuait uniquement sur le mode auditif, des démarches distinctes pour chaque population ont été observées. En revanche, des résultats similaires ont été notés entre les enfants sourds et les enfants entendants ayant un retard de langage lorsque les structures rythmiques étaient perçues de façon auditivo-visuelle. Mais, quelles que soient les démarches envisagées ou les erreurs commises, l'analyse sémiologique des corpus met en exergue des paramètres sous-jacents comme la fonction praxique, la rétention mnésique ou l'organisation spatio-temporelle dont nous devons tenir compte dans notre démarche orthophonique.
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Dans cette recherche, nous avons supposé que l'acquisition précoce du lexique d'une langue gestuelle chez les très jeunes enfants sourds congénitaux nés de parents sourds possédait des bases communes avec l'acquisition du lexique d'une langue orale chez les enfants entendants en dépit de leur différence significative de nature, visuo-gestuelle d'une part et audio vocale d'autre part. Nous avons donc proposé aux parents des enfants sourds et aux intervenants les entourant au quotidien de remplir “ l'Inventaire Français du Développement Communicatif ” élaboré par S. Kern permettant de quantifier les premiers gestes linguistiques apparaissant sur le plan réceptif et productif à l'âge de 24 mois. Un étalonnage effectué par S. Kern sur une population d'enfants entendants nous a permis de situer et comparer les résultats obtenus avec les enfants sourds composant notre population. Les résultats de ce travail nous ont permis de mettre en lumière les similitudes existant en début d'acquisition dans la langue des signes et la langue orale: la compréhension des items lexicaux est supérieure et précède toujours la production; la combinaison syntaxique, au stade de la juxtaposition, est réalisée au même âge chez l'enfant entendant et l'enfant sourd, le lexique signé des enfants sourds est composé des mêmes catégories lexicales que le lexique verbal des enfants entendants. Cette étude a permis également de relever des différences: la compréhension des signes par les enfants sourds est sensiblement inférieure à la compréhension des mots par les enfants entendants et la production gestuelle des enfants sourds est supérieure à la production orale des enfants entendants, ce qui est en faveur d'un âge d'apparition plus précoce des premiers signes par rapport à celui des premiers mots chez l'enfant entendant. Cette observation semble tenir du fait que la langue des signes est une langue visuo-gestuelle plus globale que la langue audio-verbale qui s'appuie sur des processus analytiques,phonologiques et praxiques,se mettant en place progressivement chez le jeune enfant.
Author: Astrid Marijke Van Kempen-Guittard Publisher: ISBN: Category : Languages : fr Pages :
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UNE APPROCHE INTERSTRUCTURALISTE VISANT A ETUDIER L'ENFANT SOURD PROFOND FACE A LA LANGUE ECRITE OBLIGE A TENIR COMPTE D'UN LARGE SPECTRE DE DONNEES POUVANT INTERVENIR DANS LE CADRE D'UN PROCESSUS D'ENSEIGNEMENT ET D'APPRENTISSAGE. QUATRE ANNEES D'ETUDES ET D'OBSERVATIONS: 1 OBSERVATION DE STRATEGIES CHEZ 36 ENFANTS SOURDS DE L'ECOLE PRIMAIRE FACE A UNE TACHE DE LECTURE ET D'ECRITURE DE MOTS. 2 ETUDE COMPARATIVE ENTRE LA DACTYLOLOGIE EPELLATION ET L'ORALISATION PENDANT UNE EPREUVE DE MEMORISATION IMMEDIATE DE MOTS ECRITS, CHEZ 20 ENFANTS SOURDS PROFONDS ET 20 ENFANTS ENTENDANTS DE L'ECOLE PRIMAIRE. 3 INTERROGATION SUR DEUX METHODES PEDAGOGIQUES (ORALISTE ET BILINGUISTE: SIGNES PLUS L'ORALISATION) A TRAVERS UNE EVALUATION DE LA LECTURE ET DE L'ECRITURE CHEZ 14 ENFANTS SOURDS PROFONDS DU CM2. 4 OBSERVATION DE STRATEGIES DE LECTURE ET D'ECRITURE CHEZ 15 ENFANTS SOURDS PROFONDS, 15 ENFANTS ENTENDANTS MAUVAIS LECTEURS, 15 ENFANTS ENTENDANTS BONS LECTEURS, FACE A UNE TACHE DE COPIE DE PHRASES ET DE MOTS. INTERROGATION SUR L'EXISTENCE DE NIVEAUX EVOLUTIFS DANS L'APPRENTISSAGE DE LA LECTURE A TRAVERS L'ACTE DE LA COPIE.
Author: Cécile Dulucq
Author: Cécile Dulucq
Author: Véronique Faucquez
Author: Fanny Mahieu
Author: Sabrina Dorigny
Author: Ingrid Denoux
Author: Isabelle Lobligeois
Author: Lydie Fernandes
Author: Nelly Dutillet
Author: Nina Guerin
Author: Astrid Marijke Van Kempen-Guittard