Épidémiologie des patients asthmatiques non-observants aux urgences du CHU de Reims de Septembre 2015 à Août 2016 PDF Download

Author: Mylène Cunis
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Languages : fr
Pages : 110

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Book Description
Introduction : En France, l’asthme est un problème de santé publique majeur. C’est une pathologie très coûteuse notamment par sa fréquentation des services des Urgences. Comme toutes les maladies chroniques, l’asthme nécessite une éducation thérapeutique adaptée à la population concernée. Or cette éducation est très difficile, surtout dans les structures d’urgences où le lieu et le temps n’y sont pas propices. Objectifs : L’objectif principal de cette étude était de décrire les caractéristiques des patients asthmatiques non-observants aux urgences du CHU de Reims. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective, monocentrique, descriptive, observationnelle menée aux urgences du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Reims sur une période de 1 an du 1er septembre 2015 au 31 août 2016. Dans un premier temps, toutes les données des patients se présentant aux urgences pour lesquels la conclusion du dossier médical mentionnait une crise d’asthme, une exacerbation ou un asthme aigu grave, ont été relevées. Cette lecture a permis d’isoler une population de patients asthmatiques non-observants et d’en analyser les caractéristiques épidémiologiques. Résultats : Sur la période de l’étude, au total, 175 patients se sont présentés aux urgences du CHU de Reims pour de l’asthme. Parmi eux, 59 patients, soit 33,7 % de la population totale, étaient non-observants. Elle concernait des personnes plutôt jeunes puisque leur âge moyen était de 28 ans et 57,6 % d’entre eux étaient des hommes. Ils étaient majoritairement fumeurs pour 71,1 % de ceux dont les dossiers étaient renseignés. Le tabac restait la cause principale des exacerbations suivi par la non-observance puis les infections des voies respiratoires. Concernant leur prise en charge aux Urgences, 46 % des patients ont bénéficié d’un DEP à l’arrivée, 91,5 % ont reçu un traitement par aérosols tandis que seuls 28,8 % ont reçu une corticothérapie IV. 81 % des patients sont repartis à domicile et 19 % ont été hospitalisés. Conclusion : La non-observance était, après le tabac, la deuxième cause d’exacerbation de l’asthme d’où la nécessité de la mise en route d’une éducation thérapeutique afin que les patients puissent mieux contrôler leur maladie. Sa réalisation au sein des urgences restait, en moment de l’étude, encore difficile mais la mise en route d’outils simples et peu chronophages pourrait être une piste intéressante.