Critères objectifs et subjectifs de l'évaluation esthétique du profil en orthodontie PDF Download
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Book Description
Objectifs : Cette étude pilote avait pour objectif principal de déterminer si un critère subjectif choisi tel que la coupe de cheveux (couleur et longueur) peut influencer la perception et donc l’évaluation esthétique d’un profil. L’objectif secondaire était de déterminer si cette influence dépendait de la formation des personnes interrogées (orthodontistes, dentistes ou profanes), ou de leur sexe. Il s’agissait ensuite de déterminer si cette subjectivité variait dans le temps. Matériels et Méthodes : La population étudiée était scindée en 3 jurys distincts : 30 dentistes représentés pas les étudiants en 6ème année de la faculté de Nice, 30 profanes choisis aléatoirement et 30 orthodontistes représentés par les 4ème années de CECSMO de différentes facultés de France. Toutes les personnes interrogées avaient entre 20 et 30 ans. Nous avons choisi d’étudier 4 profils de jeunes filles entre 12 et 14. Nous avons selectionné un profil normodivergent de classe I, un profil de classe II, un profil de classe III et un profil hyperdivergent. Nous avons truqué les photographies de telle façon à obtenir pour chaque profil : une photographie originale, un profil en ombre chinoise, et 2 photographies truquées sur lesquelles nous avons modifié la coupe de cheveux (couleur et longueur). Nous avons également, et uniquement pour le profil de classe I, modifié la photographie originale en lui ajoutant des « piercings ». Un diaporama contenant 17 photographies mélangées a donc été présenté aux 3 jurys, qui devaient remplir un questionnaire en cochant pour chaque profil leur évaluation esthétique correspondante (très harmonieux, plutôt harmonieux, plutôt disgracieux ou très disgracieux) et répondre à la question : pensez vous que cette patiente ait besoin d’un traitement orthodontique ? Ce même diaporama a à nouveau été présenté à chacun des jurys une semaine plus tard afin d’évaluer l’évolution des résultats dans le temps.Le test du chi deux, le test exact de Fisher, une ANOVA, et les kappas ont été utilisés pour analyser les données enregistrées. Résultats : Une forte influence des critères subjectifs choisis a été démontrée pour les profils de classe II et hyperdivergent, avec même certaines fois une amélioration esthétique de la dysmorphose, tandis que peu ou pas d’influence de ces mêmes critères n’était observée pour les profils de classe I et III. Il n’y avait pas de différence d’évaluation en fonction du sexe de l’examinateur. Les dentistes et profanes semblent toutefois moins sévères concernant l’évaluation du profil de classe II, comparés aux orthodontistes. Nous concluons que pour les profils très harmonieux (classe I normodivergent) ou très disgracieux (dysmorphose très marquée, classe III) les critères subjectifs ne semblent pas influencer la perception esthétique du profil, tandis que bien au contraire lorsqu’il s’agit de dysmorphoses peu marquées, les critères subjectifs semble réellement jouer un rôle dans la perception du profil. Nous pouvons ajouter qu’une collaboration entre l’orthodontiste et un professionnel tel qu’un visagiste semble intéressante à envisager, au même titre que celle avec un chirurgien esthétique, pour une rhinoplastie par exemple. Ainsi, l’orientation de son patient vers ce type de consultation pourrait faire partie du panel de solutions proposées par l’orthodontiste.
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Objectifs : Cette étude pilote avait pour objectif principal de déterminer si un critère subjectif choisi tel que la coupe de cheveux (couleur et longueur) peut influencer la perception et donc l’évaluation esthétique d’un profil. L’objectif secondaire était de déterminer si cette influence dépendait de la formation des personnes interrogées (orthodontistes, dentistes ou profanes), ou de leur sexe. Il s’agissait ensuite de déterminer si cette subjectivité variait dans le temps. Matériels et Méthodes : La population étudiée était scindée en 3 jurys distincts : 30 dentistes représentés pas les étudiants en 6ème année de la faculté de Nice, 30 profanes choisis aléatoirement et 30 orthodontistes représentés par les 4ème années de CECSMO de différentes facultés de France. Toutes les personnes interrogées avaient entre 20 et 30 ans. Nous avons choisi d’étudier 4 profils de jeunes filles entre 12 et 14. Nous avons selectionné un profil normodivergent de classe I, un profil de classe II, un profil de classe III et un profil hyperdivergent. Nous avons truqué les photographies de telle façon à obtenir pour chaque profil : une photographie originale, un profil en ombre chinoise, et 2 photographies truquées sur lesquelles nous avons modifié la coupe de cheveux (couleur et longueur). Nous avons également, et uniquement pour le profil de classe I, modifié la photographie originale en lui ajoutant des « piercings ». Un diaporama contenant 17 photographies mélangées a donc été présenté aux 3 jurys, qui devaient remplir un questionnaire en cochant pour chaque profil leur évaluation esthétique correspondante (très harmonieux, plutôt harmonieux, plutôt disgracieux ou très disgracieux) et répondre à la question : pensez vous que cette patiente ait besoin d’un traitement orthodontique ? Ce même diaporama a à nouveau été présenté à chacun des jurys une semaine plus tard afin d’évaluer l’évolution des résultats dans le temps.Le test du chi deux, le test exact de Fisher, une ANOVA, et les kappas ont été utilisés pour analyser les données enregistrées. Résultats : Une forte influence des critères subjectifs choisis a été démontrée pour les profils de classe II et hyperdivergent, avec même certaines fois une amélioration esthétique de la dysmorphose, tandis que peu ou pas d’influence de ces mêmes critères n’était observée pour les profils de classe I et III. Il n’y avait pas de différence d’évaluation en fonction du sexe de l’examinateur. Les dentistes et profanes semblent toutefois moins sévères concernant l’évaluation du profil de classe II, comparés aux orthodontistes. Nous concluons que pour les profils très harmonieux (classe I normodivergent) ou très disgracieux (dysmorphose très marquée, classe III) les critères subjectifs ne semblent pas influencer la perception esthétique du profil, tandis que bien au contraire lorsqu’il s’agit de dysmorphoses peu marquées, les critères subjectifs semble réellement jouer un rôle dans la perception du profil. Nous pouvons ajouter qu’une collaboration entre l’orthodontiste et un professionnel tel qu’un visagiste semble intéressante à envisager, au même titre que celle avec un chirurgien esthétique, pour une rhinoplastie par exemple. Ainsi, l’orientation de son patient vers ce type de consultation pourrait faire partie du panel de solutions proposées par l’orthodontiste.
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On ne peut ignorer l'importance de plus en plus grande accordée à l'esthétique dans notre société, ne serait-ce qu'au travers des médias. Les analyses esthétiques de référence établies au milieu du XXème siècle pour une population caucasienne (Tweed, Steiner, Burstone, Ricketts, Holdaway et Merrifield) sont encore utilisées. Cependant, elles doivent être modulées du fait du caractère polyethnique de la société actuelle. En effet, le profil cutané présente des variations céphalométriques selon l'origine ethnique du patient. L'orthodontiste devra en tenir compte afin d'améliorer son diagnostic et ses objectifs de traitement. De plus, l'ethnie du praticien influence son évaluation esthétique du profil. Des orthodontistes d'origine différente n'auront pas la même perception de l'harmonie d'un profil : ils auront tendance à accentuer les spécificités ethniques, ou à l'inverse les gommer, pour se rapprocher d'un « modèle composite », reflet de la mondialisation, notamment médiatique. Ainsi, l'appréciation de la beauté, à la fois objective et subjective, est influencée par différents paramètres que le praticien devra intégrer pour mener à bien sa thérapeutique et satisfaire les attentes de son patient.
Author: Olivia Ritleng
Author: Olivia Ritleng
Author: Mélanie Assor
Author: John P. Fricker