Réponses aux demandes de soins non programmés par les secrétaires des maisons de santé pluri-professionnelles du Sud de la Seine et Marne PDF Download

Author: Anastasia-Paula Purcarea
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Sur l'ensemble du territoire français et en particulier dans le département de la Seine et Marne, on peut observer une tendance à la baisse des effectifs des médecins généralistes. Parallèlement, le vieillissement de la population, le besoin de soigner cette population pluri pathologique et de répondre à une demande de plus en plus importante de soins, y compris les soins non programmés, ont mené à l'apparition des nouvelles structures de soins, les maisons de santé pluri professionnelles. La plupart de ces structures ont un secrétariat physique, un élément important dans la coordination des soins et surtout un premier interlocuteur pour les patients demandeurs de soins non programmés. Cette étude a pour but d'identifier et décrire les différents facteurs pouvant influencer la réponse des secrétaires médicales à la demande de soins non programmés. Méthode : On a réalisé une étude qualitative par entretiens semi dirigés auprès des secrétaires des maisons de santé pluri professionnelles du sud de la Seine et Marne, jusqu'à saturation des données. Les données ont été analysées et interprétées à l'aide du logiciel Maxqda 2020. Résultats : On a pu identifier des facteurs intrinsèques et extrinsèques aux secrétaires médicales. Ces facteurs influencent la réponse à la demande de soins non programmés. Dans les facteurs intrinsèques on retrouve principalement les différentes compétences des secrétaires : administratives, relationnelles, paramédicales ou techniques et la capacité à gérer le stress. On retrouve également la charge du travail des secrétaires médicales, la connaissance du patient et le ressenti des secrétaires. Dans les facteurs extrinsèques on a identifié les déterminants liés à l'organisation des maisons de santé et des médecins, les facteurs liés aux patients eux-mêmes et les particularités COVID 19 car l'étude s'est déroulé pendant la pandémie COVID 19. L'étude nous a permis également de souligner l'importance de la communication interprofessionnelle au sein de ces structures des soins, cette communication faisant le lien entre les différents facteurs identifiés. Conclusion : Le processus décisionnel enclenché par la secrétaire médicale face à la demande des soins non programmés est très complexe et multifactoriel. Il est unique à chaque structure de soins et même à chaque secrétaire, car à part les facteurs objectifs, des facteurs subjectifs ont été identifiés. Des études supplémentaires seraient intéressantes pour approfondir le sujet du tri effectué par les secrétaires médicales et pour mener, finalement, à l'implémentation des protocoles pour sécuriser l'activité de celles-ci.

Author: Alizée Hyllaire
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Introduction : le territoire de l'Entre-deux-mers a accueilli récemment la création d'une nouvelle CPTS, et a été sélectionné pour être l'un des sites pilote pour l'expérimentation du service d'accès aux soins, qui vise à répondre aux besoins de soins non programmés; c'est également une des missions principale des CPTS. Il était donc important de savoir comment les médecins de la CPTS de l'Entre-deux-mers étaient organisés pour répondre à la demande de soins non programmés. Matériel et méthode : nous avons mené une étude descriptive des pratiques, réalisée à l'aide de questionnaires en ligne, adressés aux médecins généralistes exerçant sur le territoire de l'Entre-deux-mers. Résultats : nous avons reçu 63 réponses sur les 84 médecins sollicités. Une partie des médecins n'a pas souhaité répondre, ou ne souhaite pas participer à la prise en charge des soins non programmés, ou à l'organisation du service d'accès aux soins; ils exercent majoritairement dans des communes proches de Bordeaux. Une autre partie des médecins participe déjà à la prise en charge des soins non programmés, à l'échelle des maisons de santé pluriprofessionnelles, et est également favorable à la mise en place du service d'accès aux soins. Discussion : même si une partie des médecins interrogés ne souhaite pas participer au développement de cette CPTS et du SAS, en particulier dans sa mission de réponse aux demandes de SNP, il existe une volonté majoritaire des médecins du territoire de l'Entre-deux-mers de s'organiser ensemble pour répondre à cette problématique. Conclusion : notre travail de recherche a participé à l'organisation du service d'accès aux soins au sein de la CPTS de l'Entre-deux-mers.

Author: Emilie Boulenger
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Le médecin généraliste, par sa qualité de médecin traitant, est l'interlocuteur privilégié des patients en demande de soins non programmés. Leur densité médicale déclinant, le nombre d'admission pour consultations dans les structures d'urgences augmente chaque année. L'objectif de notre étude est d'évaluer les motifs d'admission des patients en demande de soins non programmés, ainsi que leurs éventuelles démarches en amont, afin de déterminer si leur venue est un choix consenti ou une contrainte, par défaut d'alternative ambulatoire, et de confronter ces résultats avec l'offre de soins disponible sur notre secteur. Pour cela nous avons interrogé les patients résidents de la ville d'Orange consultant spontanément aux urgences de l'hôpital d'Orange pendant les horaires d'ouverture des cabinets médicaux. En parallèle, les médecins généralistes et spécialistes de la ville d'Orange ont également été interrogés sur leurs disponibilités et accessibilités vis-à-vis des demandes de soins non programmés. 95 patients ont été inclus dans notre étude. Majoritairement jeune, de sexe masculin, et actif professionnellement, notre échantillon consulte surtout par choix aux urgences (68,4%), structure qu'ils jugent plus accessible (48,4%) et plus rapide (40%) qu'une prise en charge ambulatoire ; La disponibilité du plateau technique (40%), un motif d'admission traumatologique (46,3%), ou un sentiment de gravité de leur état (55,7%) sont également des motivations justifiant leur admission spontanée. 52,6% des patients n'ont tenté aucun contact médical libéral antérieur à leur arrivée. Les patients ayant essayé de joindre leur médecin traitant (34,1%) sont également ceux qui accepteraient plus volontier l'alternative d'une maison médicale de garde. Si l'on considère l'ensemble de la population médicale, des créneaux de consultations libres sont accessibles tous les jours de la semaine. Les médecins généralistes doivent faire face en moyenne à 3,5 demandes de consultations urgentes par jour ; ils sont satisfaits des relations qu'ils entretiennent avec les pécialistes (85,7%), mais sont plus de 70% à éprouver des difficultés à obtenir une radiographie. Une partie des patients se présentant actuellement spontanément aux urgences pourraient trouver une alternative intéressante en un planning commun de consultations libres réparties entre les médecins généralistes de la ville, ou en un centre de consultations non programmés, avec, pour les deux systèmes, un accès privilégié à des créneaux dédiés d'imagerie.

Author: Pauline Weng
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Pages : 212

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La Covid-19, une nouvelle maladie infectieuse à transmissibilité interhumaine a fait son apparition à Wuhan (Chine) en décembre 2019. Suite à sa propagation dans le monde, elle est qualifiée de pandémie par l’OMS depuis le 11 mars 2020. En France, la téléconsultation a connu un essor sans précédent avec l’arrivée de la pandémie de Covid-19. Les médecins généralistes sont en première ligne dans la prise en charge des patients ayant des signes évocateurs de Covid-19 sans signe de gravité clinique. Ils font ainsi partie des professionnels de santé qui ont le plus pratiqué la téléconsultation depuis le début de l’épidémie. L’objectif de ce travail est d’étudier le vécu des patients d’une téléconsultation de médecine générale pour la Covid-19 en contexte épidémique. Méthode : Une étude qualitative par entretiens semi-directifs a été menée de juillet 2020 à novembre 2020 auprès de patients résidant en Ile-de-France et ayant eu une ou plusieurs téléconsultations de médecine générale pour une infection suspectée ou confirmée au SARS-CoV-2. 13 entretiens ont été analysés par la méthode de la théorisation ancrée. Résultats : La possibilité de recourir à la téléconsultation en contexte épidémique était appréciée des patients. Les patients ont eu recours à la téléconsultation dans l’objectif de limiter les risques personnels d’exposition au SARS-CoV-2 et/ou de protéger autrui d’une éventuelle contamination. La téléconsultation leur conférait un sentiment de sécurité et était perçue comme un moyen de lutte contre la propagation du virus. Selon eux, la téléconsultation permettait également une meilleure accessibilité aux médecins, un confort et un gain de temps liés à l’absence de déplacement et d’attente au cabinet. La majorité des patients était satisfaite de la prise en charge médicale en téléconsultation. En effet, la qualité de soins était perçue comme équivalente à celle reçue au cabinet médical. La principale limite de la téléconsultation rapportée par les patients dans la prise en charge de la Covid-19 était l’absence d’examen physique médical lorsque la situation clinique était perçue comme grave. S’agissant pour la plupart des patients de leur première expérience de téléconsultation, cette bonne expérience tend à faire intégrer ce mode de consultation dans la pratique des patients même une fois l’épidémie terminée. Conclusion : Les patients ont été globalement satisfaits de la téléconsultation pour prise en charge de la Covid-19 en contexte épidémique. La bonne expérience de la téléconsultation tend à faire intégrer l’option de téléconsultation dans les pratiques futures des patients. Les médecins jouent un rôle primordial dans le développement et l’adhésion des patients à ce mode de consultation.

Author: Gaspard Dupont
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Introduction : les soins non programmés représentent une part grandissante dans l'activité des médecins généralistes en France. Du fait de la démographie médicale insuffisante, la médecine de ville n'arrive plus à répondre à toutes les demandes de soins non programmés. En conséquence, les services d'urgences se retrouvent régulièrement saturés, avec une proportion non négligeable de patients qui ne relèvent pas de l'urgence. L'accent est mis depuis quelques années sur les CPTS, chargées d'identifier les besoins d'un territoire pour améliorer l'accès aux soins de sa population. La CPTS Loire-Vendée-Océan a mis en place un dispositif d'accès aux SNP de Juillet à Septembre 2021, pour faire face aux demandes de soins non programmés pendant la saison touristique. 17 médecins généralistes ont renseigné des créneaux de rendez-vous sur un agenda partagé accessible à la régulation afin qu'elle puisse orienter les patients en demande de SNP vers les cabinets de ville. L'objectif de notre étude est de recueillir le ressenti de ces médecins généralistes concernant ce dispositif de SNP, et plus largement sur l'accès aux SNP. Méthode : Une étude qualitative a été menée par des entretiens individuels semi-dirigés, auprès de 11 médecins généralistes ayant accepté de participer au dispositif « CPTS Rendez-vous » lors de l'été 2021. Résultats : les médecins ont exprimé un ressenti global positif concernant ce dispositif avec une simplicité d'utilisation de l'agenda partagé et des consultations en adéquation avec les SNP. En raison des difficultés rencontrées par les régulateurs liées à une interface non optimisée, de nombreux créneaux n'ont pas été pourvus et une frustration s'est fait ressentir chez la plupart des médecins. Près de la moitié des médecins estimait qu'il n'était pas indispensable de recourir à des médecins régulateurs pour orienter les demandes de SNP, proposant l'utilisation de secrétaires ou d'ONSP. Les consultations avec des patients sans médecin traitant étaient considérées comme difficiles par certains médecins interrogés en raison de l'absence de suivi médical et de problématiques chroniques multiples. Conclusion : Par leurs initiatives et leur capacité de coordination, les CPTS sont devenus les acteurs indispensables dans la gestion des SNP. D'autres programmes prometteurs comme les CSNP et le développement du SAS se mettent en place pour répondre aux demandes de SNP et faire face à l'engorgement des services d'urgences. Un travail sur l'éducation des patients et l'inclusion des patients sans suivi médical dans un parcours de soins semble néanmoins indispensable pour contenir l'augmentation des demandes de SNP.

Author: Alexis Belio
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Contexte : la pandémie COVID-19 a brutalement bouleversé l'activité socio-politico-économique de l'ensemble de la planète. Les professionnels de santé de premier recours en ambulatoire ont été en première ligne au cours de l'année 2020. Matériel et méthode : à travers une étude quantitative, observationnelle et descriptive auprès de 138 participants, nous avons évalué comment les médecins généralistes libéraux en région PACA se sont adaptés. Nous nous sommes intéressés à la réorganisation de leurs cabinets, à la mise en place des gestes barrières pour renforcer les règles d'hygiène (individuelles et collectives). Nous avons étudié les prescriptions dans la prise en charge et le suivi des malades. Les objectifs secondaires ont comparé cette adaptation en fonction de l'âge des praticiens et selon leur mode d'activité. Résultats : cette étude révèle une baisse de l'activité de soin sur l'ensemble de l'année 2020 mais surtout lors du 1er confinement. On retrouve une adaptation forte des médecins en termes d'asepsie des locaux et du matériel. Le lavage des mains est devenu plus fréquent désormais. La protection des soignants par les masques s'est révélée très insuffisante en début d'année 2020. La pratique de la téléconsultation a été en plein essor. Les antalgiques de palier I ont été les médicaments les plus utilisés alors que les palier II, anticoagulants, corticoïdes, bêtalactamines ou encore macrolides ont parfois été nécessaires. Les bilans biologiques standards et le scanner thoracique ont été les examens les plus demandés. Conclusion : ce travail a mis en lumière les points clés de l'adaptabilité de la médecine générale en ambulatoire mais aussi ses faiblesses dans le contexte de situations sanitaire exceptionnelle. Cette adaptabilité s'est faite rapidement et la compréhension de ces points clés pourrait permettre de mieux répondre face à une nouvelle crise sanitaire.

Author: Laura Mendez (Paris 13).)
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Pages : 218

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Pour répondre à la propagation du virus Covid-19 et à la saturation des secteurs de soins hospitaliers, le système de santé français, adopte une nouvelle stratégie de prise en charge des patients. C'est avec l'ouverture de centres ambulatoires dédiés Covid-19 que les médecins généralistes sont sollicités, afin de soigner les personnes atteintes de formes non graves de la maladie. Ainsi, du 6 avril au 12 juin 2020, les patients sont adressés au Centre Territorial Ambulatoire Dédié Covid-19 de Villemomble. L'objectif principal de cette étude est de décrire le profil sociodémographique et médical des patients présentant des symptômes de Covid-19, ayant consultés au CTAD de Villemomble d'avril à juin 2020. Méthode : il s 'agit d'une étude descriptive et rétrospective. Les patients ayant consultés au centre dédié Covid-19 de Villemomble, du 6 avril au 12 juin 2020, sont étudiés. Les données sont recueillies grâce aux fiches administratives et médicales, après obtention de leur consentement. Résultats : 165 patients sont inclus dans l'étude. 69,7 0/0 sont adressés par des médecins généralistes. La catégorie professionnelle la plus représentée est celle des employés et les patients sont en majorité 2 dans le foyer. 41 % sont âgés de 45 à 65 ans et 620/0 sont des femmes. 390/0 des patients ont au moins un facteur de risque de forme grave de Covid-19. La moitié est traitée par des antibiotiques, 260/0 par un anti-leucotriène et 13 % par des anticoagulants. En fin de prise en charge, ils sont dans la majorité des cas orientés vers un médecin généraliste, avec une durée de suivi au centre de 8,18 jours en moyenne. Conclusion : pour répondre à la pandémie de Covid-19, le système de santé français met en place des Centres Ambulatoires dédiés Covid-19. Celui de Villemomble permet la prise en charge des patients suspects de la maladie dans des conditions d'hygiène adaptée, sécurisante pour tous. La population étudiée ne représente pas réellement celle du département, néanmoins le manque de données ne permet pas d'étayer ces résultats. L'ouverture de ce centre révolutionne complètement la pratique des acteurs de soins primaires de la ville, avec notamment, la création d'une CPTS (Communauté Professionnelle Territoriale de Santé).

Author: Claudie Ardoin
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Les médecins généralistes de ville répondent de moins en moins aux demandes de soins non programmés. Sur l'agglomération grenobloise, l'association d'urgentistes de ville SOS Médecins remplit cette tâche. La convention de partenariat signée avec le centre 15 de l'Isère en 2006, a contribué à augmenter la proportion de visites transmise par le SAMU pour atteindre presque 30% de l'activité de l'association en 2012. Le but de cette étude épidémiologique rétrospective est de mettre en évidence des différences médicales ou sociodémographiques selon l'origine de l'appel. Sur les 33942 visites à domicile effectuées du 01/01/2011 au 31/03/2012 sur le secteur de garde défini par l'ARS, 28% sont d'origine SAMU, 72% proviennent directement du standard SOS Médecins. Pour le groupe SAMU, la majorité des appels est transmise la nuit (54%), pour des degrés d'urgence plus élevés, avec un délai de transmission moyen de 55min et une durée de visite moyenne de 48min, pour des motifs prioritairement douloureux et digestifs. Les principales orientations diagnostiques du groupe sont digestives, cardiaques et psychiatriques. Pour le groupe SOS, la majorité des visites s'effectue en journée, pour des degrés d'urgence faible avec un délai de transmission moyen de 1h16min, une durée de visite moyenne de 43 min et pour des motifs essentiellement d'origine digestive ou infectieuse. Les principaux diagnostics du groupe concordent avec les motifs sus cités. La typologie établie d'après ces résultats reflète l'activité de l'association : une présence médicale nécessaire en journée comme en permanence de soins pour assurer un suivi à toute personne demandeuse, qu'il s'agisse d'urgence vraie ou ressentie.

Author: Clémence Derache-Delavenne
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L'HAD est une alternative à l'hospitalisation conventionnelle. Elle est aujourd'hui bien développée dans le paysage sanitaire français et représente un confort pour le patient ainsi qu'une économie de santé publique non négligeable. Le médecin prescripteur peut être un médecin hospitalier mais aussi un médecin généraliste. Aujourd'hui, les médecins généralistes utilisent rarement ce mode de prise en charge. Nous avons essayé de définir dans quelles circonstances ils ont recours à ce type de soins en analysant des demandes faites par des médecins généralistes auprès de deux HAD Hopidom du CHRU de Lille et l'HAD Flandre Lys d'Hazebrouck. Il s'agit d'une étude qualitative rétrospective sur des demandes faites entre le 01/01/2009 et le 01/01/2012. Au total 130 dossiers ont été analysés. Cette étude met en évidence la sollicitation d'une HAD par les médecins généralistes pour des patients dans des conditions médicosociales ciblées : patient de plus de 60 ans, ayant un indice de Karnofsky supérieur à 30%, ayant des aidants familiaux et des aides à domicile et qui présente une pathologie cancéreuse dans la plupart des cas. Dans cette étude, la plupart des demandes adressées ont été acceptées par les HAD sollicitées, ce qui montre que même s'il y a rarement recours, quand le médecin généraliste sollicite une HAD c'est en en connaissant bien les possibilités de prise en charge. Le principal motif de sollicitation retrouvé reste la prise en charge de soins palliatifs et d'accompagnement au domicile. Elle reflète le désir croissant dans la population de décéder au domicile, et paraît être dans ces situations une bonne façon de respecter ce désir. D'autres indications restent sous-utilisées comme la prise en charge de pansements complexes, la transfusion ou la dénutrition. A travers l'analyse de la réponse de l'HAD en termes de soins, suite aux demandes faites par ces médecins généralistes, cette étude met en évidence la richesse et la polyvalence de cette offre de soins. Elle propose une pluralité et une polyvalence des soins permettant de considérer le patient dans sa globalité afin de répondre au mieux à la demande faite par les médecins généralistes. Enfin, favoriser la prescription d'une HAD par les médecins généralistes notamment pour ces indications encore sous utilisées, pourrait passer par une meilleure information sur les possibilités de prise en charge au domicile qu'offre l'HAD ou par la formation précoce des internes de médecine générale à ce type de prise en charge.

Author: Nicolas Todorovic
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L'arrivée en France d'un nouveau virus en janvier 2020 marque le début d'une pandémie inédite qui amène le gouvernement à décider d'un confinement généralisé de la population puis d'une succession de mesures politiques et sanitaires largement controversées. La Covid-19 impacte tout particulièrement la population âgée qui représente plus de 90 % des décès, mais les effets collatéraux sont nombreux, notamment sur la santé mentale. La dépression est la maladie psychiatrique la plus fréquente chez les patients âgés. Celle-ci constitue un enjeu majeur de santé publique, et les médecins généralistes, par leur lien privilégié avec les patients et leur fonction sentinelle, ont un rôle important à jouer. Or 60 à 70 % des états dépressifs des personnes âgées sont négligés, méconnus ou mal traités. L'objectif principal de cette étude a été d'analyser les impacts de la pandémie Covid-19 sur les pratiques de dépistage de la dépression du sujet âgé en soins primaires. Plusieurs objectifs secondaires ont été déterminés : questionner l'impact sur les médecins et leur façon d'exercer, explorer les enjeux éthiques de la crise, notamment dans les EHPAD et concernant la vaccination, et porter finalement une réflexion sur l'identité professionnelle des médecins généralistes. Pour ce faire, une étude qualitative par entretiens semi-dirigées a été conduite auprès de quatorze médecins généralistes exerçant en Pays de la Loire, par deux investigateurs. Les résultats obtenus ont démontré que les médecins généralistes sont beaucoup plus sensibilisés suite à la pandémie, bien qu'ils n'aient pas modifié fondamentalement leur manière de dépister la dépression. Ils en connaissent bien les symptômes, sont plus à l'écoute, plus systématiques, s'appuient davantage sur les autres professionnels, l'entourage et le milieu de vie. Par ailleurs, la crise a révélé un engagement massif des professionnels soignants et une grande capacité d'adaptation, au prix d'une souffrance psychique et d'un épuisement professionnel qui se sont aggravés. Elle a démontré une identité commune faite de valeurs et de besoins nombreux pour la médecine générale contemporaine. Des études quantitatives de longue durée seront nécessaires pour déterminer avec précision les impacts à long terme de cette pandémie.