Codage en mémoire à court terme et en lecture chez des enfants sourds PDF Download
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Author: Marie Remy Publisher: ISBN: Category : Languages : fr Pages : 120
Book Description
On sait que, chez les sujets entendants, le codage phonologique intervient au niveau des processus du maintien des informations phonologiques en mémoire à court terme et qu'il existe une relation de causalité entre le traitement phonologique et le niveau de lecture. Or, la surdité a indiscutablement des répercussions sur le développement cognitif de l'enfant et, notamment, sur la mémoire et le langage écrit. C'est pourquoi, nous nous sommes interrogées sur les processus de codage de l'information en mémoire à court terme et en lecture chez des enfants sourds sévères et profonds, en distinguant ceux éduqués dans une perspective oraliste de ceux privilégiant une communication gestuelle. Pour cela, nous avons analysé les performances de ces enfants lors d'épreuves de rappel sériel de mots et de pseudo-signes et lors d'une épreuve de lecture (ECIM-E de KHOMSI A.). Leurs résultats ont pu être comparés à ceux d'un groupe d'enfants entendants du même niveau scolaire (CE2 à CM2). Notre étude a surtout souligné une différence entre les sujets entendants, utilisant préférentiellement un codage phonologique et les sujets sourds signeurs, s'appuyant davantage sur un codage visuel.
Author: Marie Remy Publisher: ISBN: Category : Languages : fr Pages : 120
Book Description
On sait que, chez les sujets entendants, le codage phonologique intervient au niveau des processus du maintien des informations phonologiques en mémoire à court terme et qu'il existe une relation de causalité entre le traitement phonologique et le niveau de lecture. Or, la surdité a indiscutablement des répercussions sur le développement cognitif de l'enfant et, notamment, sur la mémoire et le langage écrit. C'est pourquoi, nous nous sommes interrogées sur les processus de codage de l'information en mémoire à court terme et en lecture chez des enfants sourds sévères et profonds, en distinguant ceux éduqués dans une perspective oraliste de ceux privilégiant une communication gestuelle. Pour cela, nous avons analysé les performances de ces enfants lors d'épreuves de rappel sériel de mots et de pseudo-signes et lors d'une épreuve de lecture (ECIM-E de KHOMSI A.). Leurs résultats ont pu être comparés à ceux d'un groupe d'enfants entendants du même niveau scolaire (CE2 à CM2). Notre étude a surtout souligné une différence entre les sujets entendants, utilisant préférentiellement un codage phonologique et les sujets sourds signeurs, s'appuyant davantage sur un codage visuel.
Author: Perrine Le Corre Publisher: ISBN: Category : Languages : fr Pages :
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La mémoire à court terme joue un rôle important dans les apprentissages de l’enfant. Or, les études portant sur la mémoire à court terme verbale des sourds montrent que leur empan est inférieur à celui des entendants, notamment en raison d’un traitement de l’ordre sériel moins efficace. Si les auteurs s’accordent à dire que la surdité elle-même n’est pas la cause de la réduction des empans verbaux des sourds, différentes hypothèses concernant la modalité de présentation des items existent. L’objectif de notre étude était de déterminer quelle modalité de présentation de l’information permet aux enfants sourds d’améliorer leurs performances en mémoire à court terme verbale. Pour cela, nous avons conçu une épreuve d’empan de mots variant les modalités de présentation de l’information oral, signe et image, en modalités simples et multiples. Notre population était constituée de cinq enfants sourds profonds congénitaux, de 4 à 6 ans, ayant été en contact avec le langage oral et les signes. En nous basant sur les données de la littérature, nous avons avancé l’hypothèse que 1) la double modalité auditive-visuelle serait la plus efficace pour nos sujets, et 2) certains seraient plus aidés par l’information visuelle que d’autres. Notre première hypothèse est vérifiée pour nos deux sujets de 6 ans. Certaines données montrent une tendance similaire chez un des deux plus jeunes, mais la variabilité de leurs performances rend l’analyse incertaine. Les données des trois plus jeunes sujets sont trop peu nombreuses pour confirmer ou infirmer la deuxième hypothèse. L’intérêt de la modalité auditive-visuelle semble donc s’affirmer avec l’âge. Des recherches complémentaires seraient nécessaires pour le confirmer et développer la piste des styles d’apprentissage.
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L'ambition de la thèse est de contribuer à une meilleure compréhension des difficultés cognitives rencontrées par les enfants sourds munis d'un implant cochléaire (IC). Elle présente une recension de travaux et une étude originale concernant la mémoire à court-terme/mémoire de travail.Est évalué l'apport recommandé de la lecture labiale et des clés de la LPC (Langue Parlée Complétée) sur le rappel.Une série d'épreuves originales de rappel immédiat a été conçue sur support informatique. Elle comprend des tâches contrastées du point de vue de la nature de l'information à mémoriser (spatiale vs verbale) et des modalités de présentation de l'information. Les épreuves ont été validées auprès d'une population d'enfants normo-entendants (NE)(âgés de 6 à 8 ans, N=42). Les réponses d'enfants IC(N=14) ont été comparées à celles d'enfants NE, sur la base de la constitution de deux groupes appareillés selon les critères d'âge, de sexe et d'aptitude intellectuelle.Pour les deux groupes, le rappel immédiat est meilleur pour les informations visuo-spatiales. Les informations verbales sont moins bien retenues par les enfants IC. Contrairement aux attentes, l'apport de la LPC, spécifiquement dans la modalité verbale, ne conduit pas à une augmentation des performances des enfants sourds. L'analyse de l'ordre de rappel des items ne fait pas apparaître de difficultés spécifiques. En revanche, la longueur des listes est préjudiciable en verbal. L'analyse des erreurs atteste de leurs difficultés au plan des connaissances langagières. Une analyse fine des performances individuelles montre des profils différenciés attestant de la singularité des modes d'adaptation des enfants sourds IC.
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La littérature met en évidence une relation étroite entre phonologie et lecture. En l'absence d'entrée linguistique précoce et spécifiée. ies enfants sourds sévères et profonds prélinguaux ont des difficultés en lecture qui s'expliqueraient par un déficit au niveau des compétences préalables telles que le langage oral, la mémoire de travail, la connaissance du nom des lettres et la conscience phono logique. Il est désormais admis que la Langue française Parlée Complétée (code LPC), proposée précocement et intensivement dans un contexte familial et scolaire, permet à l'enfant sourd d'accéder à la langue orale et écrite (Alegria & Leybaert, 2005; Paire·Ficout, Colin, Magnan & Ecalle. 2003; Leybaert, Charlier, Hage & Alegria, 1996; Colin, Ecalle, Magnan & Leybaert, 2007). De plus, des études réalisées auprès d'enfants entendants (Bara, Gentaz, & Colé, 2004, Byme & Fielding·Barnsley, 1991) montrent qu'un entraînement métaphonologique facilite leur entrée dans la lecture. Ces deux constats nous ont amenées à faire l'hypothèse qu'un entraînement impliquant des exercices phonologiques et métaphonologiques assistés du code LPC pourrait favoriser le développement précoce de représentations phonologiques précises et faciliter l'apprentissage ultérieur de la lecture chez l'enfant sourd non exposé précocement à ce code et présentant en général des difficultés dans cet apprentissage. Suite à la passation de notre protocole expérimental auprès de deux enfants sourds de la GSM au CP, les résultats finaux indiquent que ces enfants ont de meilleures performances au niveau des compétences préalables testées et qu'ils utilisent la voie phonologique pour lire. L'hypothèse concernant l'apport du code LPC présenté tardivement n'a pu être confirmée. Compte tenu des conditions expérimentales et des apprentissages scolaires des enfants, nous restons réservées quant à l'apport spécifique de notre entraînement. Il semble néanmoins que ce dernier ait permis de développer des représentations phonologiques claires et stables favorisant l'entrée dans la lecture des deux enfants.
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Si de nombreux auteurs mettent en évidence une relation entre les difficultés de compréhension et les compétences en mémoire de travail (MDT), peu d'études se sont attachées à décrire ce lien chez l'enfant sourd profond. La littérature décrit isolément les difficultés réceptives et la possibilité de capacités réduites de la MDT chez les enfants sourds présentant des difficultés linguistiques et d'apprentissage par conséquent. Afin d'objectiver ce lien et d'améliorer la prise en charge de ces enfants, cette étude émet l'hypothèse qu'un entraînement précoce de la MDT favorise son développement et que l'amélioration obtenue a un impact positif sur les capacités de compréhension des énoncés longs (présentés oralement ou gestuellement). L'entraînement a eu lieu sous la forme d'un atelier "signé" réunissant trois enfants sourds profonds (dont une implantée) et présentant à la fois des capacités mnésiques réduites, des difficultés réceptives et d'apprentissage. Une quatrième enfant, plus jeune, sans difficultés importantes dans ces domaines, et n'ayant pas participé à l'atelier nous renseigne sur le développement "normal" de l'enfant sourd profond. La rééducation s'est déroulée en trois étapes: un travail préliminaire aux activités mnésiques avec l'instauration d'une démarche sérielle, l'amélioration de l'encodage et des capacités de stockage, l'optimisation de l'administrateur central. Les bilans pré, post et à distance de l'atelier avaient pour but l'évaluation de l'attention, de la mémoire verbale à court terme (quantitativement et qualitativement), du calepin visuo-spatial dans ses deux composantes, de l'administrateur central et bien sûr de la compréhension des énoncés longs. Les résultats obtenus montrent la co-présence des troubles mnésiques et réceptifs, mais également l'influence positive de l'atelier dans les domaines précités, avec une réserve sur le maintien de l'amélioration de la compréhension à distance. Cette recherche permet donc de conclure à l'influence positive de la rééducation de la MDT chez les enfants sourds profonds en.difficulté d'apprentissage.
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Pour les personnes sourdes en difficulté de communication et d'acquisition du langage oral, le langage écrit se révèle être un enjeu considérable. Or, dans les faits, la plupart d'entre elles ont des difficultés à l'écrit. Nous nous sommes alors intérrogés sur les difficultés rencontrées par des enfants sourds et plus précisément sur les modalités spécifiques mises en oeuvre dans l'apprentissage de la lecture par cette population. Nous avons alors cherché à corréler les stratégies utilisées aux différents facteurs endogènes et exogènes tels que le niveau de surdité, le niveau de lecture, les modes de communication, les méthodes d'enseignement... La multiplicité des paramètres à prendre en compte nous amène à faire un "état des lieux" des pratiques et des stratégies observées d'un point de vue qualitatif et quantitatif. Les données recueillies semblent mettre en évidence des modalités spécifiques d'apprentissage du langage écrit quel que soit le mode de communication utilisé par l'enfant sourd. L'existence de difficultés redondantes dans le traitement du langage écrit permet d'ouvrir une réflexion sur les domaines à prendre en compte, ainsi que sur l'enseignement de la lecture aux enfants sourds.
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Le sujet de cette étude est la validation du test de la lecture indirecte minutée. Ce test est utilisé par les orthophonistes pour évaluer la vitesse de perception auditive des personnes sourdes et notamment des personnes sourdes implantées cochléaire. Nous avons alors évalué la vitesse de répétition d'un texte, chez quatre-vingt enfants normo-entendants âgés de cinq à treize ans et répartis selon trois tranches d'âge. Ces performances ont ensuite été comparées à celles de trente enfants sourds, porteurs d'un implant cochléaire, afin d'observer les écarts entre les deux populations à âge réel. Nous avons dans un second temps recherché un éventuel lien, entre la lecture indirecte minutée et différents facteurs, tels que le niveau socio-culturel, l'empan, c'est-à-dire la capacité à maintenir des informations en mémoire à court terme, la compréhension, la durée d'implantation, le mode de communication, le bilan phonétique ou encore l'occurrence des rhèses, c'est-à-dire des morceaux de phrases répétés. Nous avons ainsi prouvé que certains facteurs étaient liés à l'épreuve de la lecture indirecte minutée. D'autres facteurs en revanche ne semblent entretenir aucun lien avec ce test. Ainsi, nous avons pu mettre en évidence des liens entre la lecture indirecte minutée et différents facteurs qui permettront d'appréhender ce test de façon optimale et objective
Author: Marie Remy
Author: Marie Remy
Author: Florence Labrell
Author: Perrine Le Corre
Author: Stéphanie Pouyat-Houée
Author: Amandine Ressort
Author: Julie Gramond
Author: Audrey Talamini
Author: Éloïse Galas
Author: Marie Godais
Author: Florence Véron (auteur d'un mémoire)