Author: Ronald Isida
Publisher:
ISBN:
Category :
Languages : fr
Pages : 0
Book Description
Contexte : Les fractures trochantériennes représentent 65% des fractures de l'extrémité supérieure du fémur. Elles sont complexes et sous évaluées par le bilan radiographique standard. Méthode : Nous avons étudié les traits de fractures, la comminution, et la stabilité des fractures, en nous basant sur la classification de Müller. L'étude était prospective, chaque patient avait un bilan radiographique standard puis une tomodensitométrie de la hanche fracturée. 4 observateurs dont 3 séniors et un junior ont évalué les radiographies, un radiologue évaluait le TDM. Tous les patients bénéficiaient d'une arthroplastie totale de hanche et une ostéosynthèse du grand trochanter, l'opérateur évaluait la stabilité en peropératoire. Nous avons ensuite étudié les caractéristiques et la stabilité des fractures trochantériennes et comparé les données selon la classification de Müller. Patients : 110 patients âgés de plus de 75 ans, présentant une fracture du massif trochantérien ont été inclus dans l'étude (88 femmes, 23 hommes), l'âge moyen était de 85 ans. Ils vivaient majoritairement à leurs domiciles avant la chute (74%). La chute était mécanique chez 74% d'entre eux. 49% des patients avaient une arthrose modérée à sévère. Résultats : Selon la classification de Müller, les quatre observateurs du service retrouvaient respectivement, 70, 53, 65 et 59 fractures instables, 80 fractures selon les données du TDM et 83 fractures en peropératoire. L'analyse du scanner versus l'analyse radiographique a mis en évidence en ce qui concerne : 1. Petit trochanter : 103 vs 90 fractures 2. Grand trochanter : 104 vs 83 fractures 3. Basicervicale : 103 vs 77 fractures 4. Corticale latérale : 56 vs 39 fractures. La comminution était principalement médiale 55.4%, postérieure 41%, postérieure et médiale 21.8%. La reproductibilité radiographique était médiocre pour la comminution, avec un Kappa à 0.4, une Se à 44%, une VPN à 29% ,une VPP et une Sp à 100%. Conclusion : Ces fractures sont complexes et instables (75.4%) caractérisées par une fracture complète ou comminutive du grand trochanter (83.6%) et du petit trochanter (70%). Une comminution médiale ou postérieure était retrouvée dans 75% des cas. L'analyse radiographique sous-estime surtout la comminution postérieure et la complexité des traits de fracture, elle est peu reproductible. Cette étude suggère que la comminution est un facteur d'instabilité, non pris en compte par la classification de Müller, qui est peu adaptée à ces fractures et pose la question de leur mode de traitement.
Analyse des fractures trochantériennes des patients âgés de plus de 75 ans, comparaison radiographique, tomodensitométrique et opératoire
Author: Ronald Isida
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Contexte : Les fractures trochantériennes représentent 65% des fractures de l'extrémité supérieure du fémur. Elles sont complexes et sous évaluées par le bilan radiographique standard. Méthode : Nous avons étudié les traits de fractures, la comminution, et la stabilité des fractures, en nous basant sur la classification de Müller. L'étude était prospective, chaque patient avait un bilan radiographique standard puis une tomodensitométrie de la hanche fracturée. 4 observateurs dont 3 séniors et un junior ont évalué les radiographies, un radiologue évaluait le TDM. Tous les patients bénéficiaient d'une arthroplastie totale de hanche et une ostéosynthèse du grand trochanter, l'opérateur évaluait la stabilité en peropératoire. Nous avons ensuite étudié les caractéristiques et la stabilité des fractures trochantériennes et comparé les données selon la classification de Müller. Patients : 110 patients âgés de plus de 75 ans, présentant une fracture du massif trochantérien ont été inclus dans l'étude (88 femmes, 23 hommes), l'âge moyen était de 85 ans. Ils vivaient majoritairement à leurs domiciles avant la chute (74%). La chute était mécanique chez 74% d'entre eux. 49% des patients avaient une arthrose modérée à sévère. Résultats : Selon la classification de Müller, les quatre observateurs du service retrouvaient respectivement, 70, 53, 65 et 59 fractures instables, 80 fractures selon les données du TDM et 83 fractures en peropératoire. L'analyse du scanner versus l'analyse radiographique a mis en évidence en ce qui concerne : 1. Petit trochanter : 103 vs 90 fractures 2. Grand trochanter : 104 vs 83 fractures 3. Basicervicale : 103 vs 77 fractures 4. Corticale latérale : 56 vs 39 fractures. La comminution était principalement médiale 55.4%, postérieure 41%, postérieure et médiale 21.8%. La reproductibilité radiographique était médiocre pour la comminution, avec un Kappa à 0.4, une Se à 44%, une VPN à 29% ,une VPP et une Sp à 100%. Conclusion : Ces fractures sont complexes et instables (75.4%) caractérisées par une fracture complète ou comminutive du grand trochanter (83.6%) et du petit trochanter (70%). Une comminution médiale ou postérieure était retrouvée dans 75% des cas. L'analyse radiographique sous-estime surtout la comminution postérieure et la complexité des traits de fracture, elle est peu reproductible. Cette étude suggère que la comminution est un facteur d'instabilité, non pris en compte par la classification de Müller, qui est peu adaptée à ces fractures et pose la question de leur mode de traitement.
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Contexte : Les fractures trochantériennes représentent 65% des fractures de l'extrémité supérieure du fémur. Elles sont complexes et sous évaluées par le bilan radiographique standard. Méthode : Nous avons étudié les traits de fractures, la comminution, et la stabilité des fractures, en nous basant sur la classification de Müller. L'étude était prospective, chaque patient avait un bilan radiographique standard puis une tomodensitométrie de la hanche fracturée. 4 observateurs dont 3 séniors et un junior ont évalué les radiographies, un radiologue évaluait le TDM. Tous les patients bénéficiaient d'une arthroplastie totale de hanche et une ostéosynthèse du grand trochanter, l'opérateur évaluait la stabilité en peropératoire. Nous avons ensuite étudié les caractéristiques et la stabilité des fractures trochantériennes et comparé les données selon la classification de Müller. Patients : 110 patients âgés de plus de 75 ans, présentant une fracture du massif trochantérien ont été inclus dans l'étude (88 femmes, 23 hommes), l'âge moyen était de 85 ans. Ils vivaient majoritairement à leurs domiciles avant la chute (74%). La chute était mécanique chez 74% d'entre eux. 49% des patients avaient une arthrose modérée à sévère. Résultats : Selon la classification de Müller, les quatre observateurs du service retrouvaient respectivement, 70, 53, 65 et 59 fractures instables, 80 fractures selon les données du TDM et 83 fractures en peropératoire. L'analyse du scanner versus l'analyse radiographique a mis en évidence en ce qui concerne : 1. Petit trochanter : 103 vs 90 fractures 2. Grand trochanter : 104 vs 83 fractures 3. Basicervicale : 103 vs 77 fractures 4. Corticale latérale : 56 vs 39 fractures. La comminution était principalement médiale 55.4%, postérieure 41%, postérieure et médiale 21.8%. La reproductibilité radiographique était médiocre pour la comminution, avec un Kappa à 0.4, une Se à 44%, une VPN à 29% ,une VPP et une Sp à 100%. Conclusion : Ces fractures sont complexes et instables (75.4%) caractérisées par une fracture complète ou comminutive du grand trochanter (83.6%) et du petit trochanter (70%). Une comminution médiale ou postérieure était retrouvée dans 75% des cas. L'analyse radiographique sous-estime surtout la comminution postérieure et la complexité des traits de fracture, elle est peu reproductible. Cette étude suggère que la comminution est un facteur d'instabilité, non pris en compte par la classification de Müller, qui est peu adaptée à ces fractures et pose la question de leur mode de traitement.